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mercredi 7 avril 2010
100 combattants de la Liberté
Dutty Boukman - ?-1791 (Haïti/Saint-Domingue)
Né à la Jamaïque, Dutty Bookman est esclave de l’habitation Turpin dans la plaine du Nord de Saint-Domingue (actuel Haïti).
Dans la nuit du 14 août 1791, au Bois-Caïman, lieu reculé de l’habitation Lenormand de Mézy, ce prêtre vaudou organise une cérémonie pour un grand nombre d’esclaves. Un cochon noir est sacrifié et les assistants boivent son sang afin de devenir invulnérables.
Boukman ordonne alors le soulèvement général.
Celui-ci a lieu la nuit du 22 août et dure une dizaine de jours.
Les révoltés enflamment les habitations.
Boukman, accompagné de 200 autres esclaves, s’avance jusqu’au Cap-Français. Il périt au combat, à la tête de ses troupes. Pour faire mentir l’idée qu’il était invulnérable, les colons exposent sa tête au Cap.
D’autres chefs succèdent à Boukman, ses lieutenants Jean-François et Biassou, ainsi que Toussaint, qui ne s’appelle pas encore Louverture.
La révolte de Bookman ouvre la voie à la Révolution haïtienne qui conduira à l’indépendance le 1er janvier 1804. Haïti sera le premier Etat “noir” indépendant qui proclame dans sa Constitution l’égalité de tous, quelle que soit la couleur de peau.
• Jacques Pierre Brissot - 1754-1793 (France)
Fils d’un riche traiteur rôtisseur, Jacques Pierre Brissot est né à Chartres le 15 janvier 1754. Présenté comme le chef de file des Girondins pendant la Révolution française, il sera guillotiné à Paris le 31 octobre 1793.
Jeune homme, Jacques Pierre Brissot fait ses études au collège de Chartres durant lesquelles il découvre et devient un adepte de Voltaire, Diderot et surtout de Rousseau.
Lors d’un séjour en Angleterre en 1788, il fréquente les membres de la Société pour l’Abolition de la Traite des Noirs . Dès son retour à Paris, il fonde, avec Clavières et Mirabeau, une société semblable, appelée “Société des amis des Noirs”.
Chef de file des Girondins, Brissot est élu à l’Assemblée nationale par les Parisiens en 1789. Il y défend la cause des mulâtres libres, et celle des esclaves, mais il soutient surtout l’indépendance des colonies françaises.
Le 15 mai 1791, l’Assemblée accorde enfin le droit de vote aux mulâtres. Mais aucune décision n’est prise au sujet des esclaves et la traite et l’esclavage restent inscrits dans la loi.
Les luttes des esclaves à Saint-Domingue vont rapidement changer la donne. La Convention vote l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794. Cette décision ne sera cependant pas appliquée à toutes les colonies françaises. Dans les faits, seuls les esclaves de la Guadeloupe sont bénéficiaires du décret.
En 1802, Bonaparte rétablit l’esclavage. Il faudra attendre 1848 pour qu’un second et définitif décret abolisse effectivement l’esclavage dans les colonies françaises.
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