jeudi 15 avril 2010

La fille du bois canon


Dans les rues d'un ailleurs
Une étudiante traine l’ ’ illusion tissulaire
D’ un passeport trompeur
Une pâle apparence qui l’ isole de frères
La drive loin de ses soeurs
Feuille un brin solitaire

C'est la faute à l'enveloppe !
Ni des urnes ni des autres
Une matrice interlope
Une erreur d'impression
Oui mais pas d’ antidote
Nul espoir d’ évasion

Et ça l’ altère à force
D’ enjamber l’ opercule…
De la face lunaire
Prisonnière noctambule
D’ un divorce foliaire
Sa cuirasse l’ écorche

Oui ça la froisse à force
De retisser sa toile aux cloisons centrifuges
De dresser les milliers d’ ingénieux subterfuges
Pour prouver que parois ne troublent qu’ apparences
Résilience insulaire … solaire irrévérence
Elle désamorce… émois… jeux grenade l’ écorce

Parfois l' alizé bouscule ses miroirs
Lance trois notes au delà des verrous
Crispe un poing nu sur sa coquille ivoire
Frôle son corset, lacets sertis d’ essaims de boue
Cahiers larmoyés de mangrove à genoux
Elle maronne en eaux claires bercée d’ orch-idées noires

Dans les rues de l’ île Fleur
Confidences parterre
Illusions tortionnaires
D’ un passeport trompeur

Jocelyne Mouriesse

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