Bob Marley, le "pape du reggae" aux plus de 200 millions d'albums vendus dans le monde, est mort le 11 mai 1981 à Miami, il y a 30 ans, occasion de rendre hommage à celui qui continue, génération après génération, de faire vibrer la planète.
Les rastafaris de Zambie se rassembleront à Lusaka pour un grand concert nocturne afin de "célébrer la vie" de leur idôle, devenue le "porte-voix des défavorisés" de la planète, dont la musique, dit Brian Chengela, directeur de Jah Entertainment, "continue, par sa force, de maintenir une unité qui transcende les croyances, les races, les couleurs, les frontières et les cultures".
Concerts, émissions de radios ou télévisées sont également prévus en France où France Ô diffusera le concert "Live at The Rainbow" et le documentaire "The Wailers : Catch a fire", plongée dans les coulisses de cet enregistrement (Catch a fire) en 1972.
En 1977, Bob Marley s'était produit avec son groupe, The Wailers, au Rainbow Theatre de Londres, un concert mythique pendant lequel il avait interprété les morceaux de l'album qu'il venait d'enregistrer dans la capitale britannique ("I Shot the Sheriff", "Lively Up Yourself", "Get Up, Stand Up", "Jamming", "No Woman No Cry", "Exodus" et "War").
Deux livres paraissent en français à cette occasion: "Bob Marley, Les secrets de toutes ses chansons 1962-1981", de Maureen Sheridan (éditions Hors Collection), journaliste spécialiste du reggae, à la tête de sa propre maison de disques en Jamaïque et "Bob Marley, destin d'une âme rebelle" (Flammarion) de Francis Dordor, journaliste aux Inrockuptibles.
Ce livre rassemble des interviews des proches de Bob Marley, Bunny Wailer, Peter Tosh, Chris Blackwell, "Family Man" Barrett, Sly Dunbar, son manager Don Taylor ou Cindy Breakspeare, témoignant de la vie de l'artiste en butte au cynisme de l'industrie musicale et soumis à la violence de l'île, devenue indépendante en 1962.
Trente ans après sa mort prématurée, suite à un cancer généralisé, Robert Nesta Marley, reste pour beaucoup de ses adeptes et de jeunes qui découvrent la musique de leurs parents ou grands-parents, la super star venue d'un pays pauvre, symbole de la contestation universelle, d'émancipation et de liberté.
Sa voix, sa spiritualité, qui s'inscrivaient dans la mouvance rastafari lui valant souvent d'être désigné comme l'apôtre du cannabis, est devenue celle des défavorisés à travers la planète. Notamment en Afrique, rappellent les musiciens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoli, où Bob Marley avait prédit que le reggae reviendrait comme à sa "source".Bob Marley est né le 6 février 1945 à Rhoden Hall près de Nine Miles, dans la paroisse de Saint Ann (Jamaïque), d'une mère jamaïcaine et d'un père anglais, officier de marine, qu'il n'a pas connu.
Il a grandi dans le ghetto de Trenchtown à Kingston. En 1962, il enregistre son premier titre "Judge Not" et fonde peu de temps après avec Peter Tosh et Bunny Wailer, le groupe "The Wailers".
En 1966, il part travailler aux Etats-Unis pour des raisons économiques. Il fera, plus tard, une rencontre décisive avec Mortimer Planno, rasta jamaïcain d'origine cubaine qui lui transmettra une partie de sa culture rasta.
De retour en Jamaïque, à la fin des années 60, il signe avec le label Island et sort avec les Wailers ses premiers albums au début des années 70, "Catch a fire" et "Burnin" en 1973. En 1974, il enregistre son premier album solo "Natty dread". Les albums s'enchaîneront jusqu'à la fin (Rastaman Vibration en 1976, Exodus en 1977, Survival 1979, Uprising, 1980).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire