mercredi 10 août 2011

Martelly doit être Sweet Micky pour diriger Haïti, selon Mgr Kébreau




Haïti: L'Archevêque du Cap-Haitien a demandé à Michel Martelly d'enfiler sa défroque de Sweet Micky afin de pouvoir diriger le pays. Selon lui, Martelly aurait besoin de la fougue du musicien qu'il était pour gouverner le pays.


Alors que des parlementaires demandent à Michel Martelly d'abandonner son côté fantasque et impulsif afin de s'adapter à sa stature d'homme d'Etat, le président de la Conférence épiscopale d'Haïti, l'Archevêque du Cap, Louis Kébreau, croit qu'il lui faut faire l'inverse.


S'exprimant à l'espace « Invité du jour de radio Vision 2000, l'homme d'église a fait cette déclaration que plus d'un qualifient déjà de scandaleux.


« Je lui ai dit qu'il fallait vraiment mettre son pantalon de Sweet Micky pour pouvoir diriger ce pays, on ne peut pas vivre dans la tergiversation pour pouvoir vraiment remettre Haiti sur les rails », a martelé le responsable de l'église catholique en ajoutant que « nous vivons dans un pays de marronnage ».


« On ne peut plus tergiverser aujourd'hui, on ne peut plus jouer avec la vie de 8 millions d'habitants. Il faut à [Martelly] la fougue du musicien, il faut qu'il soit assez direct, qu'il sache poser des actes qui vont permettre au pays de trouver la route à suivre, il doit sonner le lambi pour rassembler les Haïtiens... » a tenté d'expliquer l'ecclésiastique.


Le prélat a en outre dénoncé les « Machiavels » et autres détracteurs de Martelly qui ne soulignent pas ses actions positives et voient toujours les côtés négatifs.


Cette déclaration de l'archevêque étonne plus d'un, venant surtout d'un homme d'église. Que veut-il dire par la? ont demandé des parlementaires.


« Une telle chose n'est pas à souhaiter, a réagi le sénateur Jean Hector Anacacis qui a pris la déclaration à la légère.


C'est Martelly qui doit diriger le pays, pas Sweet Micky, sinon il va danser, a-t-il plaisanté.


« Je ne sais pas vraiment ce que veut dire Mgr Kébreau », a pour sa part commenté le sénateur Rodolphe Joazile.

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