jeudi 17 juin 2010

Kidnapping de Mame Faguèye BÂ


Les faits...

Enlevée le lundi 17 mai 2010 à Lomé au Togo, Mame Faguèye BÂ a été détenue dans des conditions inhumaines par ses ravisseurs jusqu'au vendredi 21 mai 2010.

Suite à un message sms provenant du N° +228 736 56 90 lundi 17 mai à 23h35, elle me rassure qu’elle est bien arrivée dans des termes qui ne sont pas habituels quand nous sommes séparés. Je décide de rappeler ce même numéro. C'est bien elle qui me répond en me rassurant mais avec une voix comme si elle avait été droguée, ne répondant pas à mes questions...

Je décide donc mardi matin 18 mai de chercher dans mon ordinateur le contact de Madame Syndiély Wade afin de l'alerter quand survient au même moment une coupure électrique. J'appelle de mon portable un commissaire de police et ami de la famille qui me demande de rencontrer le commissaire de la Direction des Investigations Criminelles - DIC. Je commence donc ma déposition pendant que les ravisseurs entament leurs appels ou les appels de Mame Fa sous leurs menaces dictant ce qu'elle devait me dire. Les négociations avec les ravisseurs commencent avec précision puisque c'est lors de ma déposition à la D.I.C. que la demande de rançon de 150 000 000 FCFA est notamment précisée le même jour par les ravisseurs. Leur technique est de partager la somme entre des envois W.U. à Ayida GOYA, Hilda TOLI, Monalisa BEKA et sur un compte bancaire de Mensah KODJO à la Banque Populaire pour l'Épargne et le Crédit à Lomé. Conscient déjà qu'il faut absolument gagner du temps tout en donnant l'espoir aux ravisseurs que je suis prêt à payer, je leur suggère de me donner 48h. afin de réunir les 150 000 000 FCFA demandés. Il ne me donne comme dernier délai mercredi 19 mai à 12h00 "sinon je bute ta femme" me disent-ils. A chaque fois qu'ils me donnaient une échéance pour exécuter le paiement par un moyen ou par un autre, je demandais toujours de parler à Mame Faguèye. Cette requête était plus ou moins acceptée par les ravisseurs.

Après avoir passé des heures à la DIC, c'est vers 17h00 que je peux rentrer à mon domicile et chercher le contact téléphonique de Madame Syndiély Wade qui accède sans hésiter à ma demande et agit de suite par la diplomatie et par l'intermédiaire de Son Excellence Consul général sénégalais Mamadou DIOP à Lomé qui prévient immédiatement les autorités compétentes togolaises. C'est mercredi matin qu'un service spécial togolais est mis en place afin de localiser les ravisseurs et Mame Faguèye BÂ notamment par les signaux qu'ils émettent avec les portables +228 736 56 90 et +228 821 04 94 et les échanges des messages électroniques avant sont kidnapping. J'ai donc été contacté par les services d'investigation et d'intervention togolais afin de pouvoir les renseigner sur le contenu de mes négociations avec les ravisseurs dans le secret le plus total.

Alors que je ne devais n'avoir qu'uniquement peur de l'horreur de perdre la vie de ma femme, que dis-je ? Ma propre vie en sa personne, j'étais placé au centre d'un dispositif pour le moins incongru, à savoir, de Dakar, négocier avec les ravisseurs pour gagner du temps et renseigner les services togolais sur le terrain du contenu de mes conversations téléphoniques avec les kidnappeurs, et cela dans le plus grand secret. Mercredi soir vers 20h30 je me sens arriver au bout des négociations avec les ravisseurs puisqu'ils exigent de moi de verser des acomptes par W. U. et refusent catégoriquement ma proposition d'échanger ma venue à Lomé avec l'argent contre la vie de Madame Mame Faguèye BÄ . Il me vient alors une autre idée : afin de relancer leur espoir que quelqu'un accède à leur volonté de verser de l'argent par le moyen de W. U. je leur suggère que Faguèye est une femme publique et que s'ils appelaient les portables de personnes de son agenda téléphonique ils tomberaient forcement sur plusieurs d’entre elles qui accepteraient de verser de l'argent par le moyen qu'ils veulent. Mon subterfuge fonctionne car c'est ainsi que les ravisseurs appellent à partir de son agenda téléphonique plus de 70 sénégalais et une amie de la famille française présente à notre domicile. J'ai une seule idée en tête : multiplier les contacts afin de donner encore plus d'espoirs aux ravisseurs ; gagner un temps précieux pour que les services de terrain togolais repèrent et localisent les signaux des portables des ravisseurs voire celui de Mame Fa et ainsi la garder en vie.


N'oublions que cet homme est en fuite.
Nom présumé : Tony ADE
Notionalité : Nigériane
Profession : revendeur de voiture
Ethnie Yorouba (Nigeria)
Tél. : 825 80 50
Recherché pour enlèvement, séquestration, sévices corporels, torture
et tentative de meurtre.

Je ne saurais vous dire pourquoi le jeudi matin un titre à la une annonce le rapt de Mame Faguèye avec un gros sous-titre "Ils ont exécuté 3 personnes". Ce que je sais c'est que ce patron de presse sénégalais a eu Mame Faguèye BÂ au téléphone en pleurs, tout comme moi 48h avant, sous la menace des ravisseurs avec deux machettes des deux côtés de sa gorge lui demandant également 150 000 000 FCFA tout en lui annonçant "ils ont exécuté 3 personnes" dicté par les ravisseurs eux-mêmes. Ce que je sais aussi c'est que Mame Faguèye a pris le risque de répondre "surtout pas" (ce qui n'avait pas été dicté par ses ravisseurs) à la question de ce patron de presse s'il devait mettre sous presse l'information de son kidnapping.

C'est donc sans vergogne qu'un quotidien change dans la nuit du mercredi au jeudi sa une. Ce que je sais aussi et ce patron de presse le savait aussi, que Faguèye était encore dans les griffes de ses ravisseurs quand jeudi matin dans vos kiosques était éxibé au sénégalais le "scoop" de la honte du rapt de Mame Faguèye BÂ au risque de faire changer le comportement de ses ravisseurs ce qui aurait été dramatique pour sa vie - ; et au risque également de terroriser la population sénégalaise dont toute la presse pendant plusieurs jours n’a cessé de fantasmer, supposer leurs « zones d’ombres », propager leurs rumeurs, jusqu’à salir l’image et la personne de Faguèye en affirmant notamment qu’elle se serait auto-kidnapper.

Politicosn.com : Vendredi 21 Mai 2010 titre :
Le vrai faux-enlèvement de la styliste Mame Faguèye Bâ

Je cite : « L'histoire du rapt de la sénégalaise, Mame Faguèye Bâ ressemble bien à un étrange montage ou plus ou moins à une bizarre histoire. En effet, aucun journal togolais privé ou public, ni un site Internet de ce pays consulté par politicosn.com, n'est au courant d'une affaire si grave» fin de citation. Bien évidemment puisque les services de police togolais sur le terrain agissent dans le secret le plus total comme il se doit. Ce qui n’est pas le cas à Dakar à partir de cette fameuse une...

Messieurs les « journalistes » quand vous n’avez que des « zones d’ombres » à écrire dans vos torchons : taisez vous ! Quand vous n’avez qu’une seule source d’informations non vérifiées et falacieuses de surcroit : taisez vous !

Sachant que les ravisseurs sont avant tout des cyber-criminels je fais retirer toute parution de cette affaire sur le net, je supprime tous les messages de demande de libération et de soutien sur les pages fb de mon épouse jusqu’à sa libération... Mais cette « une » fait beaucoup de mal. A partir de ce moment presque tout le Sénégal délire, hallucine, le poulayer caquette, les « sékous » (perroquets) répètent les rumeurs des hyènes de la presse qui n’ont aucune information sur l’enlèvement de Mame Faguèye BÂ. Encore une fois, évidemment puisque jusqu’à l’issue de cette affaire, le secret total de l’enquête doit rester de rigueur. Il n’y a d’ailleurs pas d’informations à Lomé. Pas un journaliste togolais est au courant de cette affaire jusqu’à son issue, car l’issue d’un kidnapping est une question que d’un seul choix possible : la vie ou la mort de la victime. Toutes les polices du monde le savent. C’est d’ailleurs pourquoi, appelé par les medias sénégalais je réponds que je n’ai rien à déclarer. Heureusement pour Mame Fa les services du terrain togolais ont déjà quadrillé l’endroit et sont presque prêt à intervenir.

Dans aucun papier de la presse écrite, sur le net, à la télé, à la radio, dans ce pays de la teranga et à aucun moment est posée la question : Comment va Mame Faguèye BÂ ? Nagadef Mame Fa ?

Et bien moi, je vais vous le dire comment pouvait aller cette femme combattante pour les droits de l’Enfant, discrète dans la vie, portant au sommet les couleurs de la création sénégalaise, costumière pour de nombreux longs métrages, ambassadrice de l’Association des Casques bleus de l’ONU, Chevalier des Arts et des Lettres du Sénégal, premier prix des costumes au MNET 98 en Afrique du Sud pour « Tableau Ferraille » de Moussa Sène Absa, sacrée meilleurs styliste d’Afrique de l’Ouest en 2002, etc... Comment pouvait aller Mame Faguèye BÂ détenue dans des conditions inhumaines par ses ravisseurs ? N’ayant ni dormi, ni mangé, ni bu pendant quatre jours, battue à mort avant sa libération par le GIGN togolais. Les ravisseurs se relayaient jours et nuits pour la rouer de coups quand elle fermait un oeil pour la garder éveillée. Elle a été droguée, martyrisée moralement et physiquement. « Je vais beaucoup mieux » répondant dignement aux journalistes à son arrivée à l’aéroport de Dakar, pensant déjà à aider les autorités sénégalaises à mieux prévenir et gérer une crise similaire dans l’avenir lors de l’audience le même jour, accordée par Monsieur le Président de la République du Sénégal..

Vendredi 21 mai 2010 vers 13h00 un coup de fil du chef des services togolais sur le terrain m’apprend l’heureux dénouement : Mame Faguèye BÂ est sauve entre ses mains et de son service. Inutile de vous dire que ma petite « cellule de crise » montée pour l’occasion à mon domicile avec Awa Bâ DIALLO, sa soeur ; Alioune Badara BÂ, son frère ; Anne-Marie Augustina BOURRELLY, française et amie de la famille ; Seynabou DIAGNE et Sona COLY, nos amies et « filles » ; Elke EICH, allemande et journaliste ; l’hystérie du bonheur d’avoir gagné un combat humain pour la liberté de notre reine à tous était bien présente.

Ce même vendredi vers 18h00 une dizaine de personnes font irruption à mon domicile. J’apprends quelques minutes après que la gendarmerie vient m’arrêter sur ordre du Procureur de la République pour « instigation à l’enlèvement de Mame Faguèye BÂ » En tout cas, c’est ce que je comprends. Ils confisquent tous les portables, les pièces d’identités de tout le monde, Brouhaha, on se calme. Je commence à raconter cette horrible histoire à partir du lundi et je demande d’appeler en haut lieu. Le major appelle le Procureur de la République qui rappelle à nouveau le major, s’apercevant par la même occasion qu’il vient de faire une grosse boulette. Dans cette journée du 21 mai 2010 que pouvait-il m’arriver de plus ?

Et bien si, cela continue comme pour salir encore plus son nom et son image, une télévision sénégalaise, ne trouve pas mieux que de vous montrer la maison familiale délabrée à Saint-Louis. En général, quand un reportage est réalisé en hommage à un créateur on fait voir pour le moins ses œuvres, des archives de ses interviews, voire l’endroit où la personne vit à Dakar, on interroge ses proches. On aurait pu interroger le papa, grand médecin, la maman, sage-femme à la retraite, une femme très digne et vivant à Saint-Louis, son oncle direct maternel, chef de la famille demeurant également à Saint-Louis. Rien de tout ça. On vous montre bien cette maison délabrée. On n'interviewe pas ses sœurs et frères Mody, Tidiane, Mamy, Awa ou encore Alioune ces deux derniers me supportant à notre domicile de Dakar dans cette épreuve. La raison de se reportage, de mon point de vue, est très claire. On vous dit que Mame Faguèye BÂ est une grande dame de la mode mais en réalité elle vit, non pas à Dakar mais à Saint-Louis dans des conditions misérables. Non contents qu’elle soit terrassée, meurtrie, terrorisée, à terre par ces cinq journées d’horreur et subissant encore les séquelles ; quelques uns et unes de ses compatriotes tentent de l’achever et tente de creuser le trou de son enterrement par méchanceté et mesquinerie au travers des médias. Je pose donc cette question, pour quelle raison cet acharnement ? Quelles sont les personnes physiques qui ont intérêt à ce que l’image et la personne de Faguèye soit salies ? On ne me fera pas croire que c’est la chaîne elle-même qui en a pris l’initiative.

Hé ! Vous gens malsains, ignobles ! Vous n’aurez pas Mame Faguèye BÂ. Vous essayez depuis plus de dix ans, de la terrasser et elle reste debout, combattante et digne ! Et à en croire les milliers de messages reçus par courriel, sur sa page facebook, les sms, les coups de fil, les visites à son domicile elle a le soutien de tous les Saint-Louisiens et du peuple sénégalais.

La question « s’il fallait affrèter l’avion présidentiel pour son retour ? ». La moindre des choses est que le Sénégal par son représentant, son Président remercie les autorités togolaises d’avoir sauver sur son territoire une sénégalaise et d’envoyer une délégation présidentielle pour ce faire. Mame Faguèye BÂ a été très éprouvée lors de sa détention, elle en porte les traces physiques et morales encore aujourd’hui, notamment elle a encore du mal à marcher. Elle reçoit encore des soins intensifs et un traitement médical. Pensez-vous qu’elle aurait pu revenir sur sa terre natale par un vol régulier ? D’autant qu’elle n’a plus de papier, ses affaires ont été volées. Mon propre passeport était dans son sac. Il a fallu que je refasse mon passeport d’urgence pour faire partie de la délégation et ainsi apporter le réconfort moral indispensable que Mame Fa avait besoin d’un mari à sa femme. J’ajoute qu’il n’est vraiment pas utile que la presse relate cet épisode à la rubrique « politique » car les gens qui ont eu à intervenir dans cette histoire ne l’on fait que par humanité et par devoir envers leur concitoyenne. et j’ajoute que si cela s’était passé sous les anciennes présidences de la République du Sénégal, leurs équipes gouvernementales auraient agi de la même manière.

Ce drame pose trois questions principales et bien d’autres questions annexes qu’il faudra aussi traiter au Sénégal. L’une est comment mieux gérer une crise d’ordre international comme celle-là ? Notamment mieux coordonner les services. Deuxièmement : Comment traiter l’information pendant et après ce cauchemar ?

Quelles sont les solutions pour prévenir un kidnapping lors d’un voyage professionnel notamment des artistes dont les proies sont plus faciles ?

Il faut bien prendre en compte notamment que la cyber-criminalité a franchi une étape car les internautes sont de plus en plus avertis des courriels envoyés par millions que nous recevons dans nos boîtes de réception. Les différentes loterie Bill gates et autres, les demandes de renseignement d’un opérateur téléphonique ou bancaire, les « je suis le fils de... », les voyances gratuites, etc... Cette pratique ne paie plus assez. Le kidnapping de Mame Faguèye BÂ est une première par ces cyber-criminels qui ont associé l’escroquerie d’internautes plus ou moins crédules au grand banditisme, kidnapping avec demande de rançon. Ils ont engagé des tueurs dans cette affaire et surtout se sont servis du nom d’un groupe opérateur téléphonique qui organise effectivement un grand événement de mode en Sierra Leone. Ils se sont servis du nom du Directeur de communication de ce groupe et de son adresse courriel pour monter cette opération complètement crédible. Ce n’est pas la première fois qu’un artiste et que Mame Faguèye BÂ voyage dans le monde pour des prestations totalement prévues et contractées par le biais d’internet.

Maintenant il existe aussi une affaire sénégalo sénégalaise de l’affaire Mame Faguèye BÂ. Je ne poserai que des questions qu’il me semble légitimes.

Le trois avril dernier, jour de l’inauguration du Monument de la Renaissance, lors de la soirée de gala avec son programme bien établi dont les répétitions de ce programme ont été réalisées le jour même par tous les intervenants artistes et présentateurs... Pourquoi ce programme a t-il été bousculé et rallongé à la dernière minute alors que les mannequins devant défiler et habillés par Mame Faguèye BÂ étaient prêts à monter sur le podium et ont attendu plus de 1h30 dans les coulisses jusqu’à l’extinction des cameras de la RTS et du départ des autorités ?

Ne serait-ce pas à la vue de la qualité créative des costumes portés que le responsable de la coordination des défilés de cette soirée aurait modifié le programme ? Ou qui lui en a donné l’ordre ?

Pourquoi s’acharne t-on à salir l’image et la personne de Mame Faguèye tous ces jours derniers ?

Le combat de cette créatrice reconnue par ses pairs en occident comme « la Galiano africaine » est de faire comprendre ce nouveau métier au Sénégal dont elle possède toutes les compétences.

En effet, nous confondons souvent le métier de styliste et créateur avec celui de commerçant.

La création est un combat au même titre qu’un artiste plasticien doit combattre pour faire reconnaître son art avec sa propre démarche artistique. D’autant que la création de Faguèye est d’une haute valeur culturelle, que dis-je multiculturelle de part sa démarche artistique basée de ses recherches à travers l’Afrique et le monde. Vous ne verrez jamais un défilé de Mame Faguèye BÂ dont les vêtements représentent ce qu’elle vend à sa clientèle tous les jours ou une ligne de vêtement de prêt-à-porter. Elle ne monte sur un podium qu’avec de la haute-couture, de la création et toujours avec des modèles uniques et différents. Ce sont des costumes dont les volumes sont étudiés, empreints de recherches de coupe, d’assortiment des couleurs, de mélange de matières travaillées...

Mame Faguèye BÂ est aussi costumière notamment pour le cinéma. Elle le dit elle-même à travers différentes interview. Je cite : « quand j’habille un comédien pour un film c’est avec des critères bien précis de la morphologie de la personne, sa personnalité, la personnalité de son rôle sur des recommandations également du réalisateur, etc... Et bien dans la vie réel j’ai à peu de choses près la même démarche pour habiller une dame ou un homme suivant son corps, sa personnalité, sa fonction et la fonction du vêtement au moment où il est porté. » fin de citation.

Cela s’appelle du relooking dans le jargon du monde de la couture et du design. Idem pour la création de ligne de vêtements pour une marque.

De part ses recherches historiques elle est en capacité aussi de représenter un livre culturel de l’habillement et de la parure.

Sa ville, Saint-Louis dont elle est fière et le Sénégal possèdent donc une créatrice mais elle est traitée dans son propre pays comme une commerçante. Croyez-moi, il faut vraiment changer la mentalité de notre propre regard de spectateur. Faire changer le regard des responsables de son ministère de tutelle afin que son pays le Sénégal puisse avoir un peu plus de crédibilité en matière de mode dans le monde. Et c’est bien le rôle de l’Etat d’inciter ses populations à tendre vers l’excellence et de combattre la médiocrité. Cela afin de protéger l’Art et la création et par extension la vie... La démarche de Mame Faguèye BÂ n’a rien à voir avec le seul concept de « Liberté d’entreprendre » et de démarche privée. Mame Faguèye BÂ ne sera jamais chef d’entreprise. Mame Faguèye BÂ ne sera jamais bonne commerçante. Mame Faguèye BÂ est seulement une combattante pour son métier de créatrice au Sénégal.

Cette dame se bat pour rester au Sénégal et jusqu’à présent elle refuse des propositions de l’occident. Faisons en sortes qu’elle puisse continuer à travailler, à créer chez elle, dans son pays !

Relevons le défi de structurer la profession, notamment créons une vraie filière de fabrication textile. De la conception en passant par le patronage jusqu’à la finition du vêtement. Avec de vrais investisseurs, un vrai dirigeant d’entreprise, un vrai créateur et revalorisons les métiers qui composent la confection : modélistes, brodeurs, tailleurs,... Voilà qui serait crédible aux yeux d’acheteurs, d’investisseurs, de distributeurs... Au lieu de laisser s’installer l’idée qu’on est « styliste » parce qu’on a un peu d’argent et qu’on peut créer une boutique. La création est une activité à plein temps !

Mame Faguèye BÂ s’est donné comme autre combat de faire respecter les droits de l’Enfant contre toute forme d’exploitation de l’Enfant par l’Homme. Aidons là à créer un Centre d’accueil de réinsertion scolaire et sociale. Aujourd’hui, de part son actualité ressente elle veut aider également à la réflexion afin de protéger ses compatriotes qui voyagent à l’étranger. J’ai tenu à vous présenter qui est Mame Faguèye BÂ car sa discrétion et sa modestie l’empêcheront de vous le dire elle-même.

Mes remerciements et j’en finirai par là.

Je remercie chaleureusement du lundi 17 mai au vendredi 21 mai dernier

Madame Syndiély WADE, pour avoir accéder à la demande d’aide de Faguèye à travers ma voix et qui a su en toute humilité actionner la diplomatie au Togo en un temps record ; de m’avoir accompagné et d’être patiente à mes sautes d’humeur pendant la durée de cette tragédie.

Je remercie

Monsieur le Ministre d’Etat des Armées Abdoulaye BALDE pour m’avoir reçu et m’orienté dans mes démarches au Sénégal.

Je remercie

Son Excellence Consul général du Sénégal à Lomé, Mamadou DIOP pour avoir appelé immédiatement les autorités compétentes du Togo et de les convaincre de l’urgence de cette affaire. Pour avoir soutenu Faguèye. Je vous remercie Mariama, sa femme et toi Mamadou d’avoir gardé Mame Fa, chez vous en vous relayant jours et nuits à son chevet et cela de sa libération à son retour à Dakar.

Je remercie

Monsieur le Ministre de l’intérieur du Togo, Mohamed Atcha TITIKPINA d’avoir le mercredi à partir de 1 heure du matin et dans la plus grande discrétion, mis à disposition tous vos services sur le terrain, d’investigation, d’ingénieurs, GIGN et d’avoir sorti mon épouse de l’enfer.

Je remercie chaleureusement

Le Colonel M. Qui dirigeait les opérations sur le terrain et avec lequel je tentais de renseigner les éléments que je glanais au cours de mes conversations téléphoniques avec les ravisseurs.

Je remercie

Madame A.A. coordinatrice que je renseignais également quand son patron ne pouvait pas me répondre.

Je remercie

Le Capitaine MACAMANZI Atafèi, médecin et toute son équipe pour s’être occupé des soins intensifs et d’être aussi au chevet Mame Faguèye BÂ après sa libération.

Je remercie

Toute « ma cellule de crise » citée tantôt pour avoir soutenu Mame Faguèye BÂ en m’aidant et d’avoir aussi travaillé pour qu’elle nous revienne.

Je remercie du jeudi 27 mai au vendredi 28 jour de son retour à Dakar

Monsieur le Président de la République du Sénégal pour avoir affrêté un avion pour le retour de Mame Faguèye ; pour nous avoir reçu en audience le 28 mai dernier et avoir mis toutes les dispositions nécessaires pour la suite à donner à cette affaire ; pour avoir mis à disposition le Capitaine Cambel DIENG, psychiatre pour le rétablissement de Faguèye ; d’avoir pris en considération qu’une nouvelle criminalité s’installe et de sa volonté d’y faire face ; de nous avoir soutenu par des actes concrets. Je suis certain de son soutien futur et qu’il suivra personnellement l’après de ce calvaire.

Je remercie

Toute la délégation sénégalaise conduite par Monsieur Abib SY, chef de cabinet de Monsieur le Président du Sénégal qui a permis de remercier les autorités togolaises notamment Monsieur le Président de la République togolaise Faure GNASSINGBE (Que je remercie également au passage) comme il se devait ; d’avoir soutenu Mame Fa votre compatriote...

Je remercie

Toutes celles et ceux qui sont venus l’accueillir avec chaleur et sincérité à l’aéroport malgré cette campagne de calomnie et de mensonge. Je pense particulièrement à Monsieur le Ministre de l’information Moustapha GUIRASSY, Monsieur le Secrétaire général des Affaires Etrangères, Seynabou DIAGNE, Anne-Marie BOURRELLY, Anta Sow KAMARA, Elke EICH, Eugène NJEMAPNDI , Prince MBOUP, ses collègues, tous les mannequins (ses enfants) et pour certains amis de la famille interdits de salon d’honneur, aux journalistes présents notamment ceux de Walf qui nous ont accompagné au Togo et qui ont contribué à rétablir une grande partie de la vérité. D’autres amis se reconnaîtront, celles et ceux qui ont été prévenus en retard. Je pense à Bineta SALSAO, collègue et amie de Mame Fa, Madame Diouma Dieng et bien d’autres.

Je remercie

Toutes celles et ceux enfin, qui soit par leur visite ou leur message de soutien participent à faire le deuil de quelques jours horribles d’une vie. Vous comprendrez que je ne peux les citer, ils sont plusieurs milliers. Entre les contacts sur fb, les courriels, les sms, le téléphone...

J’aurais à remercier plus tard, et j’espère que Mame Faguèye BÂ le fera bientôt elle-même, les personnes qui contribuent à nous aider pour toutes les suites à donner à cette affaire.

Merci à vous tous d’avoir contribué à sauver Mame Faguèye BÂ et qu’elle puisse pendant de longues années vous faire partager ses combats et ses créations.

Mame Faguèye BÂ reviendra elle-même vers vous pour une conférence de presse quand son état lui permettra.

J’ai dit.

Lors de mon point de presse du 11 juin 2010...
Les mannequins de Mame Faguèye BÂ, symbolisent que lors d'un kidnapping

et jusqu'à la libération de la victime que c'est en aucun à la presse de divulguer l'affaire au public.

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