Le Mouvement démocratique populaire (Modep) appelle à la défense de la souveraineté haitienne et annonce une série d’activités pour marquer le 208e anniversaire de la création (le 18 mai 1803) du bicolore bleu et rouge haïtien, lors d’une conférence de presse tenue le 16 mai 2011 au centre de la capitale.
« Les ancêtres ont voulu un pays souverain, mais aujourd’hui ce sont les étrangers qui décident pour Haïti. Nous devons continuer à combattre pour défendre la souveraineté du pays », affirme Guy Numa, membre de la coordination de Modep.
Une série de 3 conférences-débats aura lieu ce mardi 17 mai 2011 à Pétionville et au centre-ville de Port-au-Prince, sous les auspices du Modep et de ses partenaires, comme l’union nationale des normaliens d’Haïti (Unnoh), la centrale autonome des travailleurs haïtiens (Cath) et l’association des communicatrices et communicateurs populaires (Accp).
Les thèmes retenus pour les conférences-débats sont « sans ak sinifikasyon drapo a » (sens et signification du drapeau), « drapo ak inivèsite » (le drapeau et l’université) et « sans ak sinifikasyon 18 me nan kontèks aktyèl » (le sens et la signification du 18 mai dans le contexte actuel).
Parallèlement, le Modep et ses partenaires organiseront un sit-in, le mercredi 18 mai 2011, à la périphérie nord-est de la capitale (carrefour aéroport), dans la perspective de continuer à réclamer le départ, du pays, de la mission des Nations Unies de stabilisation d’Haïti (Minustah) et d’exiger des réparations pour les victimes de l’épidémie de choléra.
Pour le Modep, les conclusions (début mai 2011) du rapport de l’Organisation des Nations Unies (Onu) sur l’origine de l’épidémie de choléra ne permettent pas de dire si la maladie est rentrée en Haïti par le biais du contingent onusien népalais (de la Minustah) - lequel était basé à Mirebalais où les premières manifestations de la maladie ont été enregistrées -, comme le laissent croire certaines informations, ni par d’autres voies.
La fête du drapeau, en cette année 2011, ne saurait être célébrée réellement dans un contexte d’emprise de l’étranger sur la souveraineté nationale, souligne le Modep.
Cependant, comme chaque année, les manifestations officielles du 208 e anniversaire de la création du bicolore bleu et rouge auront lieu à l’Arcahaie, à une trentaine de km au nord de la capitale (où Catherine Flon avait cousu le drapeau national) en présence du nouveau président du 20 mars, Michel Joseph Martelly, qui assistera à une première célébration du drapeau comme chef d’Etat.
Créé le 18 mai 1803 à l’Arcahaie (Ouest d’Haïti), le bicolore bleu et rouge a été historiquement remplacé par le noir et le rouge, notamment sous la dictature de François et Jean-Claude Duvalier (1957- 1986).
A la suite de manifestations populaires, le bleu et rouge (consacré, plus tard, par la Constitution du 29 mars 1987) sera officiellement rétabli le 25 février 1986 par le conseil national de gouvernement quelques jours après la chute de Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986.
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