mercredi 15 septembre 2010

La gauche reviendra sur la réforme territoriale en cas de victoire en 2012

Le président socialiste de l'Association des régions de France, Alain Rousset, a annoncé mercredi 15 septembre que le texte sur la réforme terrioriale, dont l'étude devait commencer dans la soirée à l'Assemblée nationale, serait "abrogé" en cas d'alternance en 2012. "Ce sera facile (...). Il faudra alors véritablement décentraliser ce pays", a-t-il jugé.
L'élu a confirmé que des recours seront déposés devant le Conseil constitutionnel. Il a relevé plusieurs motifs d'inconstitutionnalité : la disparition d'une collectivité, la région, qui n'aura plus d'élus propres, la tutelle d'une collectivité, le département, sur une autre, la région, et la suppression de la parité.

Le président socialiste de Guadeloupe, Victorin Lurel, en a relevé deux autres pour l'outre-mer : le texte ne cite ni la Guyane ni la Martinique ; il impose à la Guadeloupe et à la Réunion une assemblée unique alors qu'il faut une consultation populaire pour y parvenir.

"On est dans un mauvais film, un très mauvais film, a poursuivi Alain Rousset. Tous les budgets des régions vont baisser ou rester stables l'année prochaine (...). Mais derrière les régions, il y a les lycées, les transports, le développement économique ou la cohésion sociale."

Le président de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, a justifié la décision des députés de ne pas siéger, jugeant qu'il n'est "pas possible de travailler normalement dans ce domaine". "Nous ne participons pas à un débat organisé par un président coupable de forfaiture", a déclaré de son côté le président du conseil général du Nord, Bernard Derosier, chef de file socialiste sur le débat.

Vingt et une des 22 régions métropolitaines sont dirigées par la gauche. Une partie de ces présidents avaient manifesté contre le projet de réforme dans l'après-midi devant le Palais-Bourbon.

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