jeudi 30 septembre 2010

Appel de L’UGTG

Appel de L’UGTG aux Travailleurs, Retraités, Chômeurs & Jeunes : la rivé !... Pou baré van a pwofitasyon é kochi bèk a lé pwofitan


Depuis maintenant 7 mois, les Travailleurs de la TCSV luttent sans relâche kont on patron malfétè pour le respect du droit du travail et le paiement de l’intégralité de leurs rémunérations, soit environ 400.000 euros d’arriérés de salaires.

A ce jour, malgré les nombreux délits constatés par l’Inspection du Travail depuis le mois de mars 2010, malgré les condamnations prononcées par le Conseil des Prud’hommes de Basse-Terre en conciliation, malgré les conclusions des Conseillers Rapporteurs auprès du Conseil des Prud’hommes de Basse-Terre sur la réalité des heures supplémentaires réclamées par les salariés, le Conseil Général reste muet sur ce dossier, préférant se cacher derrière « c’est un conflit privé » alors que le transport des personnes relève de la compétence de ce même Conseil Général qui finance la TCSV avec l’argent public, après lui avoir octroyé une délégation de service public.

Aujourd’hui, sans se tromper, on peut dire que la réorganisation des transports initiée par le Conseil Général ressemble plus à une gestion mafieuse d’un service public avec les deniers des Guadeloupéens.

Mais c’est aussi ce même Conseil Général, en charge de la lutte contre l’aedes aegyptii, depuis la loi d’août 2004, qui n’a jamais mis en œuvre une quelconque politique d’information, de prévention et de traitement de la dengue en Guadeloupe.

Wi, nous affirmons que l’État et le Conseil Général sont directement responsables de la mort et de la contamination des Guadeloupéens. Le manège en cours, autour de l’enlèvement des carcasses de voitures et les communiqués publicitaires de l’Agence Régionale de Santé, ont pour but de rendre les Guadeloupéens responsables de leur sort. Siw trapé la deng, fòt aw !

MEN, A KI BITEN YO KA SÈVI ?

La question que l’on doit se poser dès lors est toute trouvée : « Men a ki biten yo ka sèvi ? »

Notre champion du communiqué vient de s’acheter la Une Guadeloupe et voudrait nous faire croire qu’il veut en faire une télé pour informer, éduquer et former les Guadeloupéens.

Rien de tout cela car il suffit de lire le dossier pou vwè ki moun ki adan sa : Erlong et Vaïtilingon, entreprises du BTP, fidèles bénéficiaires des appels d’offres de la Région (siw vlé kontinyé, fow maché èvè mwen). Autre associé : le groupe Loret à qui la Région a confié la gestion du fameux câble sous marin. Dans un récent audit publié sur internet, il est fait état de détournements de biens publics, de fautes de gestion, de surfacturation dans la gestion du câble profit du groupe Loret.

Mais ce sont aussi des parents et alliés du Président du Conseil Régional et de son Directeur Général des Services que l’on retrouve en bonne place.
Et pour boucler le cercle des parents et amis, la programmation est confiée à Trace TV dont la spécialité est la diffusion de vidéo clips. En définitive, tout ce qu’il faut pour développer les capacités d’analyse et de réflexion des jeunes de notre pays.

Nous l’aurons compris, il s’agit d’en faire une télé de propagande lurélienne. Noupa sa !
Dans le même temps, l’INSEE nous informe que 25% des Guadeloupéens sont illettrés et que près de 60% des jeunes sont au chômage. Et pourtant, l’éducation ne relève-t-elle pas de la compétence de l’Etat et la formation professionnelle du Conseil Régional ? A moins que nos enfants (é nou adan osi) soient des idiots. Le plan d’urgence pour la formation et l’emploi des jeunes signé par l’Etat et les collectivités le 04 mars 2009 n’a jamais vu le jour. Jénès Gwadloup, a pa pwoblèm a yo !
Wi, en vérité, il s’agit de faire de nous, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, des mendiants, des assistés, des zombis. C’est ce démounaj que refusent les travailleurs et singulièrement ceux de la station Total de Valkanaers à Gourbeyre. Ces derniers luttent simplement pour travailler dignement en refusant d’être des mange miettes de Total. En définitive, c’est le site d’implantation de la station qui intéresse lé YO afin d’y installer le parking du prochain centre commercial Hayot à Gourbeyre.

SANS LUTTE PAS DE PROGRES.

Dans tous les secteurs d’activités, les travailleurs luttent sans relâche ; c’est le cas dans la sécurité privée, dans le nettoyage, à la CCI, dans l’action sociale, dans les collectivités, dans la santé et l’hôtellerie, dans le BTP, l’industrie et le Commerce… ; Et bien entendu, tous ceux qui osent se rebeller contre l’ordre établi, tous ceux qui osent défier la pwofitasyon font l’objet d’une répression féroce. Nou pa  !

Sékonsa, Mardi 14 septembre, une jeune militante de l’UGTG a été prise à partie par le président de la Cour d’Appel de Basse-Terre. Ce dernier est allé jusqu’à lui interdire de s’exprimer en créole avant de lui dire que de toutes les manières, elle serait condamnée. Dans le même temps, ce sont plusieurs dirigeants de notre Centrale qui sont poursuivis par la justice coloniale française notamment pour avoir refusé de se soumettre aux prélèvements ADN. Non, Sendikalis pa kriminèl !

LE VOILA, LE VRAI VISAGE DE LA PATRIE DES DROITS DE L’HOMME EN GUADELOUPE.

Licenciements abusifs, non respect de l’accord Bino, remises en cause de l’Accord du 04 mars, empoisonnement à la chlordécone, chômage, corruption, misère, exclusion, pauvreté, violences, non respect du droit syndical, absence de négociation collective, racisme, discrimination, répression, mépris, …… C’est donc dans ce contexte que l’UGTG appelle les Travailleurs, les retraités, les jeunes, les chômeurs à resserrer les rangs et à se mobiliser pou baré van a pwofitasyon é kochi bèk apwofitan. Konba la angajé !

L’UGTG a donc fait le choix de vivre debout, de refuser la soumission, le mépris et l’injustice. Notre engagement et notre détermination les inquiètent é ka yo .

Nou ka di yo : Nou moun kon tout moun et n’accepterons jamais que les héritiers des esclavagistes, des négriers et leurs valets locaux, que les importateurs-distributeurs, les élus mafieux, patrons véreux et autres mange miettes, tous au service de la pwofitasyon, pran nou pou sèwpiyè a yo. C’est le sens de notre combat au sein du LKP. Wi, la Gwadloup tan nou !

Aussi, l’UGTG appelle l’ensemble des militants et adhérents à soutenir toutes les luttes en cours, à participer massivement à toutes les actions de solidarité et à se préparer à une vaste et ample mobilisation. L’UGTG invite l’ensemble des militants et adhérents à se réunir en assemblée générale, an liyannaj a pawòl, an zanmi, an fanmi pou kontinyé nouri lalit pou kalbandé lèspwatasyon kapitalis é kolonyalis é konstwi on dòt Gwadloup.
- • Vendredi 01 0ctobre : Meeting LKP a Sentwòz (plas trikolò)
- • Mardi 05 Octobre : Meeting LKP a Bastè (owa lapòs)
- • Vendredi 08 0ctobre : Meeting LKP a Mownalo (douvan lanméri)
- • Mercredi 13 Octobre : Jouné Nasyonal Solidarité épi Travayè TCSV é Valkanaërs
- • Lundi 18 Octobre : Procès TCSV Pridòm Bastè a 8tè.
- • Vendredi 22 Octobre : Procès LendoNaejus a Bastè a 8tè.
- • Mardi 26 Octobre : Mobilizasyon Jénéral GwadloupMatinikGuyan
ANNOU KONTINYÉ NOURI LESPWA – PON DISOU PA PED – SÉ NOU MENM KA BA VI ANNOU ON SANS –– NOU KÉ GANNYÉ !
Konsey sendikal UGTG,
Lapwent 22/09/10



LKP : PREPARONS LA MOBILISATION DU 26 OCTOBRE 2010 ! !


Travailleurs et peuple de Guadeloupe Wi, nou tini konfyans adan dèmen, c’est le message franc et massif qu’ont exprimé les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe, sanblé le dimanche 22 août dernier sur la plage de Viard Petit Bourg à l’appel du LKP.

Nou tini konfyans adan dèmen davwa depuis notre fière et large mobilisation de janvier, février mars 2009, nos dizaines d’heures de négociation et de confrontation avec les pwofitan, nous avons définitivement compris qu’il nous était possible de construire un autre pays, une autre société ; qu’il nous était possible de penser à notre développement économique, social et culturel selon nos propres ressources, avec la compétence de nos cadres et le dynamisme de notre jeunesse ; que notre culture constitue un liant fondateur avec lequel l’homme et la femme de Guadeloupe peuvent évoluer sans complexes.

Nou tini konfyans adan dèmen davwa, cette Guadeloupe nouvelle est aujourd’hui en mouvement. Nous n’avons plus peur de l’autre. Travailleurs et Peuple de Guadeloupe savent dorénavant qu’ils peuvent se lever, dénoncer, réclamer et s’opposer kont tout pwofitasyon. Wi, nous Guadeloupéens, disposons d’une vision plus claire de ce qu’il convient de faire, d’élaborer et de construire pour que nous cessions d’être des colonisés, des assimilés, des domiens, des ultramarins, des ultrapériphériques et ce, même si aujourd’hui encore nous nous interrogeons sur les voies et moyens pour y parvenir.

LKP… NOU KA KONTINYÉ LITÉ

Avec le LKP, nou pran gou adan lavi, au point d’être en mesure aujourd’hui de nous fonder un dessein collectif. Hier encore, Ce dessein nous était inaccessible davwa nou pa té ka kwè nou kapab, tellement l’entreprise de démounaj des travailleurs et du Peuple avait bien fonctionné.
Certes, aujourd’hui encore, nos élites sont à genoux devant le savoir et les schémas de l’Occident ;
Certes, nombre d’entre nous se laissent séduire par ces modèles et pensent qu’il suffit de paraître ou d’être présent à tous les lieux Bling Bling et de luxure comme le Mercury Day pour exister.

Beaucoup de nos producteurs et créateurs sont prisonniers des difficultés, économiques, financières et techniques qui limitent leurs capacités à se mettre au service de leur Peuple.

Certes encore, les Lurel, Gillot and co, continuent à entretenir l’illusion que ceints de l’écharpe tricolore, camouflés dans des hémicycles, détenteurs de la légitimité des urnes, ils sont les seuls garants de la démocratie et qu’ils disposent de pouvoirs indiscutables pour soi-disant agir en notre nom…. Ay kwè sa !

LKP é lé YO : La confrontation est inévitable !

Désormais, nous le savons tous, deux mondes sont face à face : Celui au pouvoir, détenteur de tous les pouvoirs et se servant de ces pouvoirs pour tenter de faire de nous, Guadeloupéens, une majorité de sous-hommes, courbant l’échine devant toutes les difficultés inhérentes à la vie. NON, Nou moun !

L’autre monde, celui qui se lève, se cherche, s’égare, se relève et lutte depuis les Nèg Mawon, les luttes anti-esclavagistes, les luttes des ouvriers de la canne et du BTP, réprimés en 1910, 1925, 1952 et 1967, les luttes des militants politiques, syndicaux et associatifs qui, bataille après bataille, conscience après conscience, nous ont menés jusqu’au LKP.
Wi, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, cette espérance prend forme et devra pour vaincre gadé konfyans adan dèmen, se consolider et ré-affirmer ses convictions :
- • La Guadeloupe demeure une colonie de la France ; territoire qui lui assure, avec les autres possessions de par le monde, sa puissance économique et son autorité vis à vis des autres nations.
- • Le développement économique institué ici, basé sur l’import/distribution, les services, le commerce et l’industrie du plaisir exclut les producteurs réels, entretient le chômage, l’individualisme, les déviances sociales, la corruption et garantit aux rentiers économiques et politiques, la pérennité de leur pwofitasyon.

- • L’Illettrisme et l’échec scolaire tuent notre jeunesse. Fo nou goumé pou on lékòl a réisit.
- • Le droit pour tout gwadloupéyen de travailler dans son pays est un droit inaliénable tout comme le droit pour le Peuple Guadeloupéen de disposer de lui-même.

- • Nanm a Gwadloupéyen nouri avè kréyol, avè kilti, mès é labitid a nèg, zendyen é blan.
- • Les réformes institutionnelles et/ou statutaires décidées par l’Etat français n’ont pas pour objectif d’améliorer le sort des Guadeloupéens, ni de s’opposer à la pwofitasyon mais sont destinées à mettre en conformité l’organisation territoriale de la France avec celle de l’Europe et à préserver l’empire colonial français.

- • Et enfin, le LKP est un mouvement de masse anticolonialiste, anticapitaliste à caractère révolutionnaire visant à l’unification des forces politiques, économiques et sociales et à la transformation des rapports sociaux pour la satisfaction des revendications immédiates et fondamentales du peuple de Guadeloupe telles qu’établies dans notre plate-forme de revendications de décembre 2008.

Pou lé Yo, dèmen la fen !!

Refuser à des dizaines de milliers de travailleurs l’application de l’accord Bino, nier les accords du 4 mars, refuser la réunion de la commission de suivi des accords, réprimer les militants syndicalistes, encourager les importateurs distributeurs, la SARA, les békés dans leur entreprise d’appauvrissement des ménages Guadeloupéens, d’extermination des producteurs et entrepreneurs Guadeloupéens, légaliser l’empoisonnement de nos terres, de nos êtres, décourager la jeunesse, voilà ce que l’Etat, les Lurel, les Gillot, les Penchard et les Hayot ont décidé de comploter.

Leur mot d’ordre : Rendre le LKP responsable du chômage, des accidents de la route, de la dengue, des cyclones, des ratés prévisibles de la rentrée scolaire et de tous les malheurs et difficultés qui assaillent notre Peuple.
Ils espèrent ainsi revenir à cette société d’avant LKP, que malgré leurs intimidations, répression, culpabilisation et autres Etats Généraux, ils ne pourront retrouver.

Aujourd’hui plus que jamais, le LKP est là. Les Yo sont traqués par un lavalas a konsyans, a dignité, libèté é vérité.

An-nou kontinyé lité !!!

Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, pour poursuivre, il nous suffit de persister à être nous-mêmes et continuer à :
- • Soutenir les initiatives les plus fédératrices ;
- • Combattre ceux qui encouragent la division, la facilité et l’assistanat ;
- • Encourager les travailleurs dans leur lutte pour le respect de leurs droits et libertés ;
- • Encourager sur les producteurs et créateurs Guadeloupéens pour plus d’authenticité, plus d’innovation ;
- • Poser notre cahier de revendications au niveau d’un projet de société, à débattre, travailler et valider par les larges masses.

Préparons-nous et organisons-nous pour la mobilisation ! Nou aksepté pwofitasyon woupwan lanmen !

Pou maché, nou maché, nou péké yenki maché !

Pou palé, nou palé, nou péké yenki palé !

Les 48 organisations qui composent LKP ont clairement conscience de représenter les aspirations et les intérêts de l’immense majorité des classes populaires, exploitées et opprimées. Elles adressent donc un appel à la mobilisation à tout notre peuple et particulièrement à toutes les couches travailleuses, populaires, aux jeunes, aux femmes à domicile et à toutes les catégories les plus opprimées et les plus exploitées, car leur mobilisation est déterminante dans le combat engagé ! Qu’ils en fassent leur combat, qu’ils se donnent les moyens de le faire avancer, de le mener à terme et de le gagner !
Le LKP appelle l’ensemble des travailleurs et le Peuple de Gwadloup à entretenir et développer lespwi LKP adan tout kaz, lakou, antwèpriz, komin : discuter, décider sur place, s’organiser sur leurs lieux de travail et d’habitation ; ceci afin, non seulement de relayer les appels du LKP, mais aussi de leur donner l’ampleur maximale et enrichir notre lutte à tous par leurs propres initiatives populaires !

D’ores et déjà, le LKP exhorte les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à soutenir les travailleurs en lutte : ceux de l’ASFO, sans mission, sans statut, sans salaire, sans droit ni indemnité depuis plus d’un an ; ceux de VALKANAERS en lutte contre Total ; ceux de TCSV, en grève depuis plus de 6 mois ; ceux de la UNE, sans salaire, sans droit ni indemnité ; ceux d’INTERPROP, sans travail depuis plus d’un an ; et tous ceux qui cette année encore, se verront imposer des contrats précaires.

PREPARONS LA MOBILISATION DU 26 OCTOBRE 2010
PARTICIPONS MASSIVEMENT AUX MEETINGS LKP.
- • Vendredi 1er octobre à Sainte-Rose, à 19h : Plas Trikolor
- • Mardi 5 octobre à Morne à l’eau, à 19h : Douvan lanméri Mònalo.
- • Vendredi 8 octobre à Basse terre à 19h : Douvan Lapòs (Bd front de mer)
‘’LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, YO PÉKÉ FÈ SA YO VLÉ ADAN PÉYI ANNOU’’
LKP,
Lapwent, 27 Sèptanm 2010

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Les Damnés de la Terre

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