M. Youri Latortue
Sénateur de la République
En ses Bureaux
Monsieur le Sénateur,
Ce n'est qu'après avoir pris connaissance de l'article intitulé « La police, une milice privée de la bourgeoisie haïtienne » paru dans le journal Haïti Liberté, Vol. 4 -No. 49 du 22 juin 2011, que j'ai réalisé l'ampleur des préjudices qui vous ont été causés par le contenu d'un entretien que j'ai eu avec un représentant de l'Ambassade Américaine au cours du mois de mai 2005.
Sans vouloir m'écarter du but de cette lettre, permettez-moi de situer cette entrevue dans le contexte d'insécurité pendant lequel elle s'est déroulée. Les violences quotidiennes dont j'étais le témoin, les meurtres et enlèvements dont des amis proches étaient victimes m'avaient, je dois le reconnaître, durement déstabilisé.
Loin de chercher de l'aide, je me suis sans doute laissé emporté par des réflexes de préemption et j'avoue que les mots que j'aurais pu avoir prononcés ne reflètent aucunement ma pensée.
En fait, ce qui aurait dit et rapporté ne reflète en rien la vérité. Force est donc de reconnaître que cette entrevue a causé des torts à beaucoup de personnes dont certaines me sont pourtant très chères.
De plus, à ma connaissance, vous n'avez jamais été impliqué, de prêt ou de loin à aucune sorte de tractation ou de pratique illicite. Aussi, c'est avec humilité et une simplicité dénuée de tout artifice que je veux vous présenter mes excuses les plus sincères.
Je vous reconnais les qualités d'un fervent patriote, serviteur infatigable des intérêts de votre pays. Je me tiens prêt à faire amende honorable en rectifiant publiquement toute atteinte à votre réputation. Espérant qu'il soit encore possible de rétablir les faits, je reste à votre entière disposition pour toute suite utile et vous prie de recevoir, monsieur le Sénateur, avec toute ma haute considération, l'expression de mon profond regret.
Fritz Mevs II
Témoin : Youri Mevs, Grégory Mevs
Haïti: Port-au-Prince, le 5 juillet 2011
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