La honte, c’est d’abord la nôtre, celle de nous tous, citoyens de ce pays, car il doit être bien entendu qu’un peuple ne peut avoir que la classe politique et les dirigeants qu’il mérite. En effet, ceux-ci ne sortent pas du néant, ils sont désignés par nous et non pas autoproclamés. Et combien même le seraient-ils que, constatant leur inconséquence, notre responsabilité de citoyens n’en demeurerait pas moins engagée, quant à la défense de nos droits et de nos choix.
Si donc les choses ne vont pas bien dans ce pays, c’est de toutes les façons par le fait d’une défaillance de ses citoyens, qui ont placés où laissé s’installer aux rennes du pouvoir, pour des raisons si peu avouables que personne n’endosse spontanément cette responsabilité, des hommes qui, tel que nous le constatons, n’ont pour le moins, absolument rien à y faire...
Il va bien falloir qu’une analyse soit faite enfin, quant à cette société française malade, pour qu’elle se regarde en face, afin de comprendre comment a-t-elle pu en arriver en un tel état d’abandon d’elle-même. Car ce n’est bien sûr que par une telle introspection, permettant d’identifier le mal social dont nous souffrons, que nous serons en mesure de lui apporter un remède.
Pour l’heure, en attendant cette analyse, nous ne pouvons que constater la totale obscénité que constitue le soutien par certains, de la candidature à sa propre succession à la tête de la nation, d’un homme au bilan aussi accablant.
Dans cette situation, il est clair que dans leur prétention à se réclamer d’une élite qui serait plus méritante, quant aux faveurs de l’existence, que le commun, c’est la contestation par cette caste de crâneurs et de profiteurs, de la légitimité même d’autres à exercer le pouvoir, qu’ils estiment ne devoir être assuré que selon la qualité d’un des leurs, qui les conduit à ce soutien borné.
Ainsi, peu leur importe la réalité, rude et attristante des faits, car la justification de ces mabouls réside uniquement dans leur conviction que la nature les a fait d’une essence supérieure aux autres hommes, ce qui justifie leurs privilèges, y compris celui de l’exercice du pouvoir. Et ceci, serait-ce par le dernier des incapables, pourvu seulement qu’il soit des leurs. Face à cette véritable “croyance”, les arguments objectifs ont évidemment peu de poids...
C’est donc avec la plus totale mauvaise foi, qu’ils prétextent de la crise internationale, pour justifier notre actuelle débâcle, en manquant de reconnaitre tout d’abord que le rôle fondamentale d’un dirigeant, c’est justement de prévoir une telle crise, et de prendre en temps et en heure, les mesures conservatoires nous permettant de l’affronter dans les meilleures conditions. Et surtout, une fois cette crise prétendument venue d’ailleurs, subie, de prendre des mesures permettant à partir de cette situation, d’accéder à un “mieux”, aussi modeste soit-il. Or, il est manifeste que non seulement ces dirigeants n’ont rien vu venir, mais que depuis quatre ans déjà que cette crise prétendument soudaine, à frappé, il est visible que rien de notre situation ne s’est amélioré, bien au contraire, puisque tous les jours se font les annonces de notre implacable descente aux enfers...
D’autre part, là où ceux de ce clan sont de la plus totale malhonnêteté intellectuelle, c’est dans leur refus de considérer que le désastre actuel est du à la défaite de tout un système, auquel ils se sont eux-mêmes identifiés en se proclamant “libéraux“, et dont ils n’ont cessé de nous faire la promotion en proclamant ses vertus définitives, et en taxant d’inadaptés, tous ceux qui comprenaient bien que les bases fonctionnelles de ce système impliquaient qu’il y ait des perdants, et que nous risquions d’en être un jour, ce qui vient justement de se produire.
Face à ces gens égoïstes et narcissiques, pour lesquels leurs intérêts personnels et ceux de leur clan, ne doivent être conditionnés à la satisfaction de ceux de la nation, nous devrions, dans la normalité des choses, trouver des regroupements de gens convaincus du contraire, c’est à dire qu’il existe prioritairement à tous les autres, un intérêt supérieur de la nation, dont la définition ne peut faire l’économie d’ouvrir un vaste débat, entre les citoyens de ce pays. Car, ce n’est qu’à l’occasion d’un tel débat, que pourrait se révéler, pour nous libérer de la panne totale “d’imaginaire” dans laquelle se trouvent les responsables politiques, un large choix d’options possibles et souhaitables, quant à notre devenir, pour qu’elles puissent dans le cadre d’un projet de développement ambitieux, être soumises à notre approbation.
Mais ce sont malheureusement les porteurs d’un autre esprit “clanique”, tout aussi borné que le premier, qui se proposent pour ravir le pouvoir. Leurs partisans convaincus quant à eux, d’avoir la morale sociale pour eux, pour la seule raison qu’ils se disent “socialistes”, et qu’ils considèrent que cette seule appellation, mêlée à quelque propos éplorés quant à la misère du monde, suffit à en faire leur caractère nominal, se prétendent alors d’une capacité conceptuelle qui les met hors de toute critique, de la part de qui que ce soit, d’ailleurs que de leur clan.
Convaincus que d’aucun ne saurait mieux juger des choses sociales qu’eux, puisque bénéficiant de l’héritage intellectuel, considérable il est vrai, légué par leurs vaillants précurseurs, ils pensent que leur clan est établi en quelque sorte selon une “alliance”, avec le “dieu de la raison”, et ils estiment qu’ils ont suffisamment, et bien pensé pour nous tous. Ceci, de sorte que notre avis quant à ce que devraient être les choses, leur importe peu, et que nos critiques quant à leurs façons, ne peuvent être qu’infondées.
Ainsi, cette aristocratie autoproclamée de la pensée, n’est-elle animée que par cette idée obsessionnelle de conquérir le pouvoir à tout prix, pour n’être qu’accessoirement préoccupée de savoir ce que par la suite, elle pourraient bien tenter de faire de mieux que les autres...
Ce clan politique, qui constitue encore pour l’instant, la partie la plus importante de ce que nous continuons par habitude à appeler “la gauche”, sans plus nous faire la moindre illusions quant aux implications politiques de cette étiquette, a été privé d’exercice du pouvoir durant vingt trois longues années, payant par cela le prix d’avoir engagé stupidement la nation, dans une guerre colonialiste, immorale, criminelle, et perdue d’avance.
On aurait pu croire qu’elle aurait gardé quelques souvenirs instructifs de cette mauvaise expérience. Mais il n’en est rien, et cette gauche, totalement “défroquée” quant à ses idéaux proclamés de paix, de progrès, d’humanisme, et d’antiracisme, vient par deux fois d’apporter son soutien, pour deux guerres de la pire tradition impérialiste, menées sous l’influence au plus haut niveau de l’état, d’un lobby malfaisant, parvenu à court-circuiter toutes les procédures normales de prise de décision, pour de tels engagements de la nation.
C’est donc une trahison des procédures démocratique, afin d’une trahison de ses idéaux, que cette gauche indigne vient de cautionner par deux fois. Et d’autre part, à l’heure où nous tous, sans qu’il soit nullement nécessaire que nous soyons des spécialistes pour cela, nous constatons la faillite totale du système économique et financier qui règle nos sociétés, voici que cette gauche se prétend faire mieux que les autres dans ce même système, autrement dit, prétend se monter plus efficacement libérale, que les libéraux...!
Il est clair que les chefs de ce clan sont tombés sur la tête...!
Notre malheur, c’est que bénéficiant de l’avantage qu’apporte le scrutin majoritaire, qu’on prétend faire passer pour une procédure démocratique, alors qu’en réalité celui-ci ne fait que consacrer, selon une pratique il est vrai, est moins brutale et moins meurtrière que ce qu’elle était dans les temps anciens, la stricte “loi du plus fort”, qui en l’occurrence, est celui qui rassemble le plus de bulletins, serait-il cependant strictement minoritaire, ce sont ces deux clans, parce que les plus forts en ce sens, qui sont en mesure de voir leur champion être présent, au second tour de l’élection.
Ainsi ce sont donc deux incapables, un dont la capacité à exercer nous est connue dans ce qu’elle a de pire, depuis cinq ans, et l’autre que la nature ne semble tout simplement pas avoir doté d’une quelconque capacité, deux bellicistes qui sous l’emprise du lobby malfaisant, ont vassalisé notre nation pour en faire, non seulement, un instrument guerrier au service des intérêts de puissances étrangères, mais de plus, un instrument destiné à assurer la prospérité de banques étrangères, qui nous seront proposés pour que nous fassions de l’un d’eux, le premier d’entre nous...
Parce qu’ils rassemblent en leur sein le plus d’idolâtres inconditionnels, ces deux clans de malheur s’imaginent que nous nous plierons, au nom de la démocratie, à subir sans limite cette humiliation et cet asservissement...
Ils se trompent… !
Car ils n’ont désormais aucun soucis à se faire, que ce soit avant où après ces élections de la honte, nous les combattrons avec la dernière énergie, jusqu’à les anéantir du paysage politique de notre pays, qui leur doit tant de honte, de souffrance, et de désespérance...
Paris, le 11 mars 2012
Richard Pulvar
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