La déclaration de la première responsable du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, à la clôture des travaux de la conférence internationale d’urgence relative à un «complot américain visant la création d’un conseil national de transition en cas de soulèvement populaire en Algérie», a jeté un pavé dans la mare et suscite des interrogations sur cette information jusqu’à présent non démentie par les responsables américains.
A deux reprises (interventions médiatiques), la même responsable faisait état d’une rencontre entre Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), parti non encore agréé, et les ambassadeurs de France et des Etats-Unis d’Amérique en Algérie.
Ces révélations viennent d’être soutenues par des déclarations de syndicalistes américains ayant pris part à la conférence internationale sur les ingérences et les guerres d’occupation, tenue à Alger. Selon les participants à la conférence, des personnalités algériennes ont été en effet contactées par les Américains en vue de diriger un «conseil national de transition».
La délégation des syndicalistes des Etats-Unis qui a pris part à cette conférence n’a pas voulu donner plus de détails à la presse. Les syndicalistes américains se sont contentés de dire qu’un site appartenant à l’administration des Etats-Unis aurait publié récemment des informations selon lesquelles les Etats-Unis s’apprêterait à “mettre en place un conseil national de transition pour l’Algérie en cas de révolte populaire contre le gouvernement en place».
Les participants à la rencontre ont assuré que leur opinion publique s’oppose totalement à ces «guerres menées par leur pays sous le drapeau de l’OTAN». Nous avons appris hier que la secrétaire générale
Louisa Hanoune préfère revenir en détail sur cette affaire aujourd’hui lors d’une conférence de presse qu’elle devra animer au siège du parti à Alger. Le leader du PT s’est distingué par ses appels réguliers à la vigilance, afin d’éviter de vivre le scénario des pays arabes, notamment la Libye,
l’Egypte et la Tunisie, dont les populations ont été incitées à sortir dans la rue pour réclamer la chute du régime, au risque de leur vie et ouvrant les portes à l’ingérence de pays étrangers dans leurs affaires intérieures. Ce qui constitue, selon la SG du PT, «une nouvelle méthode d’occupation pour dilapider les richesses de ces pays». L’Algérie a été la cible des
Américains, a souligné Mme Hanoune à plusieurs reprises sans présenter les preuves de leur implication dans des appels à la révolte avec la coopération de personnalités locales sollicitées à intervenir. Il y a lieu de rappeler que des appels anonymes ont été lancés sur le réseau facebook pour «une révolution du 17 septembre».
Il avait été relayé notamment par le sulfureux Bernard-Henri Levy. L’appel anonyme à manifester a fait l’objet d’ailleurs d’un travail d’investigation de la part des services de sécurité afin de détecter les véritables auteurs ainsi que leurs motivations. Les RG (Renseignements généraux) ont ainsi discrètement interrogé certains animateurs de réseaux sociaux algériens pour recueillir des informations sur cette présumée manifestation. Aux termes de ses investigations,
Dahou Ould kablia, ministre de l’intérieur avait accusé des «parties étrangères» en relation avec «l’entité sioniste» (Israël) cherchant à fomenter des troubles dans le pays. Les autorités avaient salué la «sagesse et la sérénité du peuple qui n’a pas adhéré et n’est pas tombé dans le piège tendu».
Source: letempsdz
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