La journée nationale de commémoration de l'esclavage du 10 mai, instaurée par Jacques Chirac en 2006, est quant à elle maintenue. Le 23 mai sera commémoré par les associations regroupant les Français d'outre-mer de l'Hexagone.
La date commémorative de l'esclavage est officiellement fixée au 23 mai en métropole par les associations regroupant les Français d'outre-mer de l'hexagone, a annoncé le Premier ministre dans une circulaire parue vendredi 2 mai au Journal Officiel.
"Cette date rappelle, d'une part, celle de l'abolition de l'esclavage en 1848, et, d'autre part, celle de la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote de la loi reconnaissant l'esclavage comme un crime contre l'humanité", explique François Fillon.
"La date du 23 mai sera, pour les associations regroupant les Français d'outre-mer de l'hexagone, celle de la commémoration du passé douloureux de leurs aïeux, qui ne doit pas être oublié", poursuit-il.
La commémoration du 10 mai est maintenue
Bien que contestée, en particulier par des parlementaires domiens, la journée "nationale" de commémoration du 10 mai, "consacrée à l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions", est quant à elle maintenue. Ces derniers, ainsi que le professeur Serge Romana, président du "Comité Marche du 23 mai 1998", critiquent le choix de la date du 10 mai. Celle-ci avait été instaurée en 2006 par Jacques Chirac, qui avait repris les recommandations du "comité pour la mémoire de l'esclavage".
Calendrier des commémorations de l'esclavage
La circulaire de Fillon indique qu'il y aura donc dorénavant plusieurs dates historiques ou commémoratives consacrées à l'esclavage et à son abolition :
- journée "nationale" le 10 mai
- commémoration de l'abolition de l'esclavage à Mayotte le 27 avril, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre à La Réunion (conformément à un décret de 1983)
- journée commémorative des associations originaires d'outre-mer en métropole le 23 mai, "en souvenir de la souffrance des esclaves"
François Fillon demande aux services de l'Etat "d'apporter l'attention et le soutien nécessaire aux initiatives qui seront prises lors de cette journée".
Il indique que "les autorités locales et nationales, notamment la délégation interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer", dirigée par Patrick Karam, "pourront s'y associer"।
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