La mobilisation antigouvernementale a démarré officiellement ce lundi dans la capitale haïtienne. Plusieurs milliers de citoyens réclament le départ du président René Préval. Les protestataires dénoncent les votes de la loi d’urgence et de l’amendement de l’article 232 de la loi électorale en vigueur.
Plusieurs incidents ont émaillé cette manifestation. Bilan : plusieurs blessés et 7 personnes arrêtées. Le député Acklush Louis-Jeune, l’un des instigateurs de cette mobilisation a été dévalisé après avoir été braqué par des bandits armés au Bel-Air.
Telle une contagion, le mouvement s’est étendu à Miragoâne et à Jacmel. Les anti-Préval entendent mettre la pression jusqu’à la démission du chef de l’Etat.
C’est fini pour les députés et les sénateurs élus pour quatre ans. Ce 10 mai consacre la fin de leur mandat de parlementaire. Une séance en Assemblée nationale est prévue cet après-midi à l’Ecole de police à Frères.
Ça y est. René Préval peut garder le fauteuil présidentiel jusqu’au 14 mai 2011. En effet, après les députés, c’est au tour des sénateurs de voter l’amendement de l’article 232 de la loi électorale tel que proposé par l’Exécutif. Quatorze membres du grand Corps ont voté pour, deux se sont abstenus tandis que les autres sénateurs présents dans la salle n’ont pas participé au vote.
Le sénateur Youri Latortue crie au scandale, arguant que les règlements intérieurs de la chambre haute ont été violés. Selon le deuxième sénateur de l’Artibonite, ce vote n’est pas valide vu que les sénateurs ne peuvent déposer et voter en même temps une loi.
Même réaction de la part de la sénatrice Edmonde Supplice Beauzile qui, elle aussi, qualifie la séance du jour de mascarade. La deuxième représentante du Plateau Central encourage la poursuite de la mobilisation jusqu’au départ des dirigeants actuels.
METROPOLIS HAITI
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