A peine annoncée l'attaque chimique de Damas, Laurent Fabius a été celui qui a battu campagne autour du slogan du "massacre chimique". Aussitôt, sans aucun début de preuves, il attribua ce crime au régime de Bachar Al-Assad, en synchronie totale avec les islamo-fascistes et le Qatar.
D'où Laurent Fabius tenait-il ses "certitudes"? L'histoire nous le dira sans doute un jour...
Mais Laurent Fabius n'a pas toujours été aussi sensible aux "massacres chimiques". En effet, on ne l'a guère entendu lorsque l'Irak utilisait massivement des armes chimiques, livrées par des entreprises françaises, dans sa guerre contre l'Iran, de 1980 à 1988.
Dès 1983, il était de notoriété publique que ces armes étaient utilisées, avec l'accord de la CIA. Elles firent des centaines de milliers de morts côté iranien, sans que ni les États-Unis, ni la France émettent la moindre indignation.
Laurent Fabius, premier ministre de la France, de 1984 à 1986 (donc durant une partie de la guerre Irak/Iran) ne sembla pas montrer la moindre indignation alors... Pas un mot ! Pas une dénonciation ! On pouvait gazer les Iraniens, et les Kurdes plus tard, en mars 1988, à Halbja !
Peut-on, aujourd'hui, accorder du crédit à ses postures d'apôtre de l'humanisme et du respect des droits humains ?
Où, plus sûrement, n'est-il pas simplement dans un jeu politique sordide au service d'intérêts inavouables ?
Francis Carole
Vendredi 30 août 2013
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