Les Jeux s’achèvent et les lots des constats s’affichent entre les satisfactions, les déceptions, les nouveautés, les surprises, autrement dit des sentiments qui méritent d’être analysés afin d’en tirer les enseignements.
Les Etats-Unis en Amérique du Sud écrasent le monde. Leur domination à stade de la compétition est sans égal et l’exhibe. Avec 105 médailles dont 38 en or elle semble impitoyable avec ses adversaires. Un beau cadeau des sportifs à leur Président Obama pour son dernier mandat. Dans cette course hégémonique la Grande Bretagne avec 61 médailles dont 25 en or et la Chine 65 médailles dont 25 en or tentent de s’accrocher. La France reste dans sa feuille de route avec 38 médailles dont 9 en or elle risque de tenir le pari escompté. On peut voir ici, loin des querelles nationalistes particulièrement exacerbées lors de cette olympiades à travers ces classements le statut donné au sport dans ces sociétés respectives, la cohérence et l’efficience des projets de développement de différents systèmes politiques, car dans cette réussite sportive nous sommes dans une haute question politique, le statut politique du sport.
Le dernier round de nos ressortissants va solder dans les finales de Hand-ball où les équipes de France font un carton plein, les deux équipes sont en finale. On voit ainsi la cohérence d’une politique nationale qui prouve son efficacité avec un fort lien entre l’école et le civil. La Boxe reprend des couleurs emmenée par Estelle Mossely qui devient la première française championne olympique de boxe dans une activité fortement masculine. Cette victoire n’est pas sans remettre en cause la distribution des hiérarchies du travail et du statut de la femme, celle qui combat, d’autant plus que son origine sociale ne lui pas d’autres choix.
Le stade Engenho, traduisez le stade olympique, confirme plus que jamais nos analyses précédentes. Le renouvellement de l’athlétisme dans un sport qui ne fait pas recette. Pas plus qu’au Brésil qu’ailleurs les stades sont vides. La politique du verre à moitié vide ou à moitié plein n’y feront rien. La fédération internationale, malgré ses propositions de faire un spectacle attrayant, présentation des athlètes, show lumineux ; à noter la présence des tambours de carnaval pour la présentation des athlètes. Quel retour et revirement de sens dans la symbolique ! Pierre de Coubertin - peu favorable à la présence du sport dans les colonies au détriment de l’amusement (c.f. son discours sur sport et colonisation). Cet instrument objet culturel de transmissions vit en permanence sur le stade et à travers les parades quotidiennes de Carnaval proposées lors du festival olympique. Les records olympiques tombent.
La Kenyane Cheruiyot au 5000m empêche à L’Ethiopie de s’imposer sur les longues distance. Cette nation marque le pas empêtrée dans des affaires de dopage. Les américaines sonnent leur révolte dans le sprint US qui peine, voire trébuche. Les relayeurs du 4x 100m pourtant arrivés 3ème a été disqualifié bien qu’ayant fait le tour d’honneur. Certains disent que les américains se savent pas faire de relais. Beaucoup oublient l’essentiel que les relais chez eux est une culture, une grande tradition qui crée parmi les plus vielles compétition d’athlétisme au monde les Pen Relays et Drake Relays. Ensuite le système américain hyper-élitiste laisse peu de temps aux sélectionnés olympiques de s’entrainer ensemble contrairement au notre qui repose sur l’arbitraire , un groupe formé a priori sensé être le relais au détriment de la vitesse et compétitivité des athlètes retenus et choyés dans des stages. Le résultat est bien là c’est le zéro pointé en relais qui atteste d’absence de densité au profit d’une faible élite. Kevin Mayer (médaille d’argent au décathlon), Christophe Lemaitre (le bronze au 200m ) Michon (médaille d’argent au disque) sont les exemples de cette élite françaises performante. Christophe Lemaitre qu’on attendait pas, a su après avoir maintenu son accélération ravageuse dont il a le secret conserver une troisième place devant le britannique Gemili pour un millième d’éternité. Voilà aussi un bel exemple d’opiniâtré ; un athlète faisant confiance aux méthodes de son coach de toujours (âgé il n’a pas fait le déplacement) son club, son environnement sans être attiré vers des sirènes. Un exemple à méditer pour nos ressortissants. Quelque peu mis à l’écart souvent associé et récupéré à des polémiques malsaines, il sa su résister. Une résistance quelque peu vaine face à un Bolt dominateur et jeune Canadien De grasse qui régulièrement affiche ses prétentions au leadership mondial du sprint. Bolt nous a donné des signes visibles de l’immortalité. Au 200m en ne laissant aucune chance à ses poursuivants et relais bien qu’avoir reçu son bâton après le surprenant relais nippon. C’est du Japon, le futur organisateur des Jeux de 2020 qu’arrive en vent venu avec son denier relayeur Aska Cambrige, un afro-japonais, un jeune team qui risque d’inquiété les autres nations. Bolt s’en va. Le public brésilien, conscient lui a rendu un hommage en scandant : « Usain BOLT….Usain BOLT » Bolt avait du mal à qui la piste olympique qui sans doute il ne foulera plus. C’est en se prosternant sur la piste comme un hommage symbolique qui nous a montrer ses adieux à une piste qui lui a tant donné mais aussi tant donné à son sport et surtout son île la Jamaïque.
Harry Méphon
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