Il sera en effet très difficile pour un électeur de gauche de s’en aller voter en pleine conscience pour le candidat le plus archaïque, le plus réactionnaire, et le plus anti-social qui se soit jamais présenté à la magistrature suprême dans ce pays depuis cinquante ans, et qui a déjà clairement fait savoir toute la malfaisance qu’il comptait développer dès les premiers instants de son quinquennat, par ordonnance, sans consulter la représentation nationale. Et ceci, pour faire barrage à la candidate frontiste...
Tout au plus devra-t-il s’abstenir, car on ne peut prétendre répondre à un soucis républicain en falsifiant aussi grossièrement le jeu démocratique, c’est-à dire en votant contre toutes ses idées, histoire d’empêcher la réalisation d’un choix autrement majoritaire quant aux suffrages exprimés. Car, si c’est la candidate frontiste qui fait l’objet de ce choix, et bien il faudra tout simplement en tenir compte et le respecter comme étant le choix majoritaire, et comme étant le reflet de ce qu’est devenue la réalité du pays, afin surtout d’en tirer toutes les conséquences...
Il faut d’ailleurs remarquer que le danger n’est pas tel que certains le prétendent, car cette élue si c’est elle, ne pourra pas rassembler une majorité parlementaire derrière son nom et se trouvera, soit avec un gouvernement qui tombera toutes les semaines s’il entreprend une politique trop marquée idéologiquement, où alors elle se trouvera en cohabitation avec un premier ministre issu du groupe le plus important de l’assemblée...
Il serait alors curieux de constater que c’est de ce bord que viendra le changement tant attendu, face à la défaite totale de ceux qui se réclament pourtant encore, du progrès...
Richard Pulvar
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