La cour suprême de Grande Bretagne vient de rappeler au premier ministre britannique madame May, que l'activation de l'article 50 de la constitution de l'Union Européenne, afin d'une sortie de la Grande Bretagne de cette Union, devait préalablement faire l'objet d'un vote au parlement dont seules les décisions ont force de loi...
Les choses se compliquent pour madame May qui maintient sa volonté d'engager la procédure au plus tard vers la fin mars, soit tout de même près de dix mois après le référendum, la Grande Bretagne étant à ce jour, officiellement toujours au sein de l'Union Européenne...
Car, si les députés travaillistes n'entendent pas s'opposer à la légitimité d'un vote de leur concitoyens, ils exigent d'obtenir des garanties quant aux possibilités d'accès pour la Grande Bretagne au marché européen qui demeure le plus important au monde, et avec lequel la Grande Bretagne fait l'essentiel de son commerce...
Ceci, pour ne pas voir le pays entraîné vers un Brexit dur, rompant toutes relations privilégiées de la Grande Bretagne avec l'Union, comme le désirent les opposants farouches à l'Union qui entourent madame May.
Ceci signifie qu'elle risque de devoir sous la menace des travaillistes, arracher cette position favorable aux Européens qui ne l'entendent justement pas, Français les premiers, de cette oreille, et qui ont hâte que l'affaire soit réglée au plus vite, puisque ceci leur permet d'écarter un concurrent sérieux de ce marché européen, quitte à perdre des positions avantageuses en Grande Bretagne...
C'est un véritable "quitte ou double" qui va se poser à madame May, dont aucune des options ne peut lui être favorable... Soit s'engager dans des négociations interminables qui étaient déjà prévues pour durer entre cinq et dix ans, pour permettre à la grande Bretagne de conserver des liens étroits avec l'Union pour avoir accès à son marché, soit rompre tous les ponts, ce qui constitue un grand saut dans l'inconnu, ce que les investisseurs détestent et lui feront chèrement payer...
Certains on cru voir dans le coup de fouet donné aux exportations britanniques suite au Brexit, un bienfait de celui-ci, parce qu'ils ont manqué de remarquer que cette augmentation était due à la perte de 15% de la valeur de la livre par rapport au dollar et à l'euro, à cette même occasion, ce qui a rendu les produits britanniques plus compétitifs sur le marché européen. Mais il doit être bien clair que ce marché ne leur demeurera pas ouvert sans restrictions et que quand viendront les barrières douanières, les choses prendront une toute autre allure..
En attendant, le patrimoine global de la Grande Bretagne toutes valeurs confondues, accuse une perte comptable de 1400 milliards de dollars, suite à cette baisse de la livre, et en tant que puissance économique exprimée en Pib nominal ( pas en Ppa), la grande Bretagne est repassée derrière la France, à la sixième place des nations les plus productives du monde...
Affaire à suivre...
Richard Pulvar
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