Le Guide libyen de la Révolution, s’attendait bien-sûr à être tôt ou tard attaqué par les Occidentaux et il s’était préparé contre cela. Pour éviter de voir une concentration de missiles de croisière qu’il ne pouvait faire intercepter par sa défense antiaérienne, car ceux-ci évoluent en-dessous de la couverture radar, anéantir en un seul assaut ses dépôts de munitions, son idée fut de les disperser en de nombreux endroits sur toute l’étendue de son territoire…
Cette disposition s’est révélée très efficace, car si dans les airs et au sol, son armée a été vaincue non sans grande difficulté, et au bout de plus de six mois d’une campagne furieuse menée par une coalition de vint-neuf nations, dont trois des cinq plus grandes puissances militaires au monde, son arsenal a été en grande partie épargné et va tomber presque intact dans les mains de ceux que les agresseurs auront mis en place après l’avoir assassiné le Guide, mais sans que ces dernier ne soient en mesure d’en assurer pleinement le contrôle…
C’est ainsi que le Conseil National de Transition, le fameux CNT qui devait conduire la Libye vers des lendemains qui chantent, devait reconnaitre honteusement que sur les quelques 20 000 missiles de tous ordres, quantité absolument impressionnante, que comportait l’arsenal libyen et dont ils avaient alors à charge d’en prendre le contrôle, plus de 5000 avaient disparus et particulièrement, les missiles sol-air SA-7 et SA-24, de fabrication russe, d’une efficacité d’autant plus redoutable qu’ils peuvent être portés par de simples fantassins…
Cette nouvelle ne fut bien-sûr pas rendue publique, mais dès cet instant dans les différentes chancelleries occidentales, les spécialistes comprenaient que leurs nations s’étaient elles-mêmes mises dans un piège, en ne s’étant pas assurées que noyautés qu’ils étaient déjà par des fondamentalistes, les rebelles auxquels elles avaient par ailleurs livré d’importantes quantités de matériel pour lutter contre le Guide de la Révolution, formeraient un front uni et cohérent dans une nouvelle administration libyenne qu’elles pensaient par ailleurs pouvoir contrôler…
Nous connaissons la suite des événements, des furieux fanatiques et armés jusqu’aux dents vont semer la terreur et la désolation dans tout le Sahel, au point de menacer les intérêts de ceux-là mêmes qui les avaient instrumentalisés contre le guide libyen, et qui vont devoir prendre les armes contre eux…
Quelques jours seulement avant le prétendu accident, les services qui savaient que les rebelles possédaient ces armes redoutables avaient prévenu le gouvernement que ceux-ci s’exerçaient en vue d’obtenir la maitrise parfaite des missiles sol-air à guidage infrarouge, le SA-7 dont la portée maximale est de 4,2 kilomètres et l’altitude d’évolution de 50 à 1500m, et le SA-24 dont la portée est de 5,2 kilomètres et l’altitude d’évolution portée jusqu’à 3500m.
Aujourd’hui, le pouvoir et ses propagandistes médiatiques nous racontent qu’il s’est produit une malheureuse “collision” entre deux hélicoptères lors d’une opération contre les rebelles…
Bien-sûr certains préféreront croire que dans une telle circonstance, les erreurs se pilotages constituent un bien plus grand danger que la bataille elle-même, pour ne pas s’imaginer, et on comprend qu’ils ne veulent absolument pas constater la situation dans laquelle la nation se trouve placée, que dans une bataille, c’est bel et bien et tout simplement l’ennemi qui est le plus dangereux, et qui risque le plus d’envoyer des hélicoptères au tapis. Tous ceux qui connaissent le professionnalisme des soldats d’élites engagés dans ces opérations extérieures et le matériel sophistiqué dont ils disposent, ne croient pas une seconde à ce bobard…
Richard Pulvar
1/12/12
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