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vendredi 14 août 2009
Lakouzémi ka pran larèl li
Ce samedi 15 août, de 11 à 23 heures, le pitt Thomasin, à Barrière-La-Croix, à Sainte-Anne, fêtera les deux ans de Lakouzémi, initiée par le poète-écrivain Monchoachi.
Lakou-a an mouvman » , voilà pour le titre de cette édition de Lakouzémi. Une fois de plus, la parole se libérera pour éveiller les consciences et soutenir le débat général. « Nous sommes constitués de discours et, en conséquence, ce sont en tout premier lieu ces discours qui nous assujettissent. D'où l'impérieuse nécessité d'agir, de se mettre en mouvement pour les locher, voire les déchouker » , explique Monchoachi.
L'homme est reconnu comme un militant actif de la cause martiniquaise, engagé sur tous les fronts de l'identité « nationale » . Lakouzémi répond donc à ce besoin impérieux de partager les idées, les volontés, les espoirs, les attentes d'une population en devenir et en perpétuelle questionnement.
Aux côtés du maître de cérémonie, une foule d'artistes. Gérard Nicolas, qui présentera des textes d'allure poétique sur les thèmes de la domination et de la libération ; Roland Pavilla, qui soutient le Manjé bò kay ; Nicole Nelzy, poursuivant la réflexion sur l'inadaptation pour les travailleurs sociaux des modèles importés et la nécessité de penser par nous-mêmes, de déconstruire pour reconstruire ; Serge Troudard, qui proposera une approche non-assujettissante à la question de l'énergie qui constitue le coeur d'un système de dépendance des nations et des individus, etc.
Pawol lakilti...
Au total, Monchoachi décline pour ce rendez-vous anniversaire pas moins de sept thèmes clés autour desquels Lakou-a se met en mouvement : le productivisme, l'idée du progrès, la question du travail, le déracinement des hommes, des lieux, des activités, des oeuvres, des idées et des opinions, l'assujettissement aux discours, le conditionnement (médias...), la démocratie, la colonisation par le peuplement.
A bien y regarder, une sorte de débats généraux lancés avant l'heure... On citera également au rang des invités : Alin Légarès, Black Kalagan, José Marie-Rose, Neg Madnik, N'Ji, Papa Slam... sans oublier les ateliers, les boutik et le brè manjè.
Menu : adulte, 15 euros. Enfants, 8 euros. Entrée libre. Contact 0696.82.14.42.
Rodolf ETIENNE
source
- l'image représente un zémi un dieu améridien (arawak) gardien de tous les secteurs de la société.
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