D’autres généraux de l’armée syrienne étaient en réunion au même moment dans un autre complexe à quelques kilomètre du lieu de l’attaque. Le président Al-Assad suivait en direct les discussions en téléconférence avec les deux salles de réunion au moment où une explosion pulvérisa le premier bâtiment.
Cet attentat est intervenu au moment précis où était réuni un conseil restreint des principaux responsables militaires et sécuritaires syriens. Par mesure de sécurité et par crainte d’un éventuel bombardement “spécial”, le Conseil a été réparti entre quatre endroits différents reliés par téléconférence en réseau fermé.
Le ministre syrien de la Défense, le Général Daoud Abdallah Rajha aurait succombé lors de l’explosion tandis que le vice-ministre et conseiller en sécurité nationale, Assef Shawket, beau frère du président Al Assad, serait dans un état critique ou même donné pour mort. Le ministre de l’intérieur syrien, serait également dans un état grave. Le Directeur du Conseil de la Sécurité Nationale, Hisham Ikhtyar, aurait été également touché.
L’explosion a été d’une telle puissance que l’ensemble du bâtiment et ses annexes souterrains, conçus pour résister à des raids aériens, ont été littéralement détruits. On ignore le bilan précis de cet attentat mais des témoignages évoquent un chiffre assez impressionnant et soutiennent que la quantité d’explosif utilisé est très importante et pourrait avoisiner ou même dépasser les 5 000 kilogrammes, soit l’équivalent de la charge d’une très grosse bombe de type “Daisy Cutter“. Une autre source écarte cette hypothèse et parle d’une charge beaucoup moins importante portée par un homme qui aurait réussi à s’introduire dans une salle bunker…D’autres avancent l’hypothèse de l’explosion d’une voiture piégée dans un parking souterrain du complexe.
L’ASL (Armée syrienne libre) et un groupuscule terroriste dénommé Liwa Al-Islam (l’étendard de l’Islam) ont tous deux revendiqué l’attaque. Mais il demeure des doutes quant à la capacité de la première organisation à mener une telle opération. Le nouveau groupe à apparition spontanée Liwa Al-Islam n’est qu’une couverture, semblable à Jund Sham ou d’autres qui ont défrayé la chronique au Nord Liban est ailleurs. Sa dénomination laisse transparaître un travail d’arabisants ayant mal assimilé certains aspects de l’Islam politique contemporain. Donc une agence ou des agences de renseignement de pays utilisant la franchise islamiste à des fins de manipulation. Des sites extrémistes turques ont également salué cet attentat en le qualifiant de la revanche de la Turquie.
Cet attentat intervient dans un contexte particulier marqué par l’annonce de l’armée syrienne libre (ASL), la rébellion armée d’une “offensive générale” sur Damas et d’un autre côté, le douzième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Bashar Al-Assad. Elle intervient également peu de temps après que les israéliens eurent rendu publique une information selon laquelle le président Al-Assad aurait ordonné le redéploiement des unités militaires syriennes stationnés au Golan.
Il est trop tôt pour conclure quoi que ce soit concernant cette “décapitation” partielle de l’appareil militaro-sécuritaire syrien mais des observations s’imposent d’elles mêmes:
1. Les commanditaires de cette attaques ont une connaissance préalable de l’heure précise de la réunion secrète au plus haut sommet de l’Etat et donc disposent d’un excellent renseignement;
2. L’attentat a impliqué une très importante quantité d’un type d’explosif militaire très puissant et peu répandu au marché noir;
3. La préparation logistique d’une telle opération et sa simultanéité avec une date symbolique en dit long sur les capacités organisationnelles des commanditaires de l’attaque;
4.Le ou les kamikazes (si l’on retient cette hypothèse) étaient habilités à pénétrer le bâtiment fortifié;
5. L’annonce d’une offensive générale sur Damas par l’ASL relève plus de la guerre médiatique et psychologique et ne sert qu’à exploiter cette attaque qui a été préparé et menée par d’autres parties externes à la Syrie;
6. Les commanditaires de l’attaque connaissaient les plans du bâtiment fortifié.
7. Les commanditaires ont préconçu la campagne médiatique liée à l’évènement;
8. L’explosif militaire utilisé, de type Semtex ou C4 est probablement originaire de Turquie.
9. L’hypothèse la plus plausible est l’implication d’un ou de plusieurs gardes du corps dans l’attaque qui a impliqué un véhicule piégé et non un simple piéton. La présence de drones armés, voire d’un avion et d’une couverture satellite n’est pas improbable.
D’où nombre de question concernant le type d’attaque. Est-ce bien un attentat au camion piégé ou une frappe de missile furtif? La Ou les deux à la fois? la question ne paraît pas aussi saugrenue qu’il n’y paraît si l’on a une connaissance sommaire des importants dispositifs mis en place autour de la Syrie et de l’accélération des fournitures d’armes et de combattants à la rébellion au point où sont apparus ces derniers jours des centaines de “technicals”, des pick-up ou des véhicules de tourisme dotés de mitrailleuses lourdes de type DshK 12.7 mm ou de tubes lance-roquettes à la manière du film Mad Max dans ce qui s’apparente à une tentative de reproduire des images similaires à celle de la guerre de Libye. A l’origine, les “Technicals” ont été massivement utilisés en Somalie au cours des années 90.
Une autre hypothèse à ne pas écarter est que le ou les kamikazes aient pu servir de CAS (Close Air Support) pour un drone avant se faire exploser à l’intérieur du complexe fortifié.
En ce moment même, une campagne médiatique nord-américaine, européenne et arabe bat son plein en évoquant la chute de Damas. Cette campagne est en parfaite synchronisation avec ceux qui ont commandité et planifié l’attaque du complexe abritant la Sécurité nationale syrienne. Les dirigeants syriens sont maintenant confortés dans leur vision d’après laquelle ils sont en guerre avec l’OTAN et Israël.
Mais il est fort à parier que cette attaque va radicaliser davantage l’armée syrienne en confortant les vues des courants les plus radicaux du commandement militaire qui estimaient jusque là que la répression du terrorisme n’impliquait pas un usage proportionné de la force.
Dans tous les cas de figure, cette attaque semble marquer l’impatience de pays comme les Etats-Unis, Israël, la Turquie et l’Arabie Saoudite de voir le Moyen-Orient se débarrasser d’Al-Assad et d’instaurer un Etat ou une mosaïque d’Etat fédéraux vassaux déchirés par nombre de clivages religieux et ethniques sur les débris des Etats-Nations qui ont pour noms la Syrie et le Liban.
Cet attentat est intervenu au moment précis où était réuni un conseil restreint des principaux responsables militaires et sécuritaires syriens. Par mesure de sécurité et par crainte d’un éventuel bombardement “spécial”, le Conseil a été réparti entre quatre endroits différents reliés par téléconférence en réseau fermé.
Le ministre syrien de la Défense, le Général Daoud Abdallah Rajha aurait succombé lors de l’explosion tandis que le vice-ministre et conseiller en sécurité nationale, Assef Shawket, beau frère du président Al Assad, serait dans un état critique ou même donné pour mort. Le ministre de l’intérieur syrien, serait également dans un état grave. Le Directeur du Conseil de la Sécurité Nationale, Hisham Ikhtyar, aurait été également touché.
L’explosion a été d’une telle puissance que l’ensemble du bâtiment et ses annexes souterrains, conçus pour résister à des raids aériens, ont été littéralement détruits. On ignore le bilan précis de cet attentat mais des témoignages évoquent un chiffre assez impressionnant et soutiennent que la quantité d’explosif utilisé est très importante et pourrait avoisiner ou même dépasser les 5 000 kilogrammes, soit l’équivalent de la charge d’une très grosse bombe de type “Daisy Cutter“. Une autre source écarte cette hypothèse et parle d’une charge beaucoup moins importante portée par un homme qui aurait réussi à s’introduire dans une salle bunker…D’autres avancent l’hypothèse de l’explosion d’une voiture piégée dans un parking souterrain du complexe.
L’ASL (Armée syrienne libre) et un groupuscule terroriste dénommé Liwa Al-Islam (l’étendard de l’Islam) ont tous deux revendiqué l’attaque. Mais il demeure des doutes quant à la capacité de la première organisation à mener une telle opération. Le nouveau groupe à apparition spontanée Liwa Al-Islam n’est qu’une couverture, semblable à Jund Sham ou d’autres qui ont défrayé la chronique au Nord Liban est ailleurs. Sa dénomination laisse transparaître un travail d’arabisants ayant mal assimilé certains aspects de l’Islam politique contemporain. Donc une agence ou des agences de renseignement de pays utilisant la franchise islamiste à des fins de manipulation. Des sites extrémistes turques ont également salué cet attentat en le qualifiant de la revanche de la Turquie.
Cet attentat intervient dans un contexte particulier marqué par l’annonce de l’armée syrienne libre (ASL), la rébellion armée d’une “offensive générale” sur Damas et d’un autre côté, le douzième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Bashar Al-Assad. Elle intervient également peu de temps après que les israéliens eurent rendu publique une information selon laquelle le président Al-Assad aurait ordonné le redéploiement des unités militaires syriennes stationnés au Golan.
Il est trop tôt pour conclure quoi que ce soit concernant cette “décapitation” partielle de l’appareil militaro-sécuritaire syrien mais des observations s’imposent d’elles mêmes:
1. Les commanditaires de cette attaques ont une connaissance préalable de l’heure précise de la réunion secrète au plus haut sommet de l’Etat et donc disposent d’un excellent renseignement;
2. L’attentat a impliqué une très importante quantité d’un type d’explosif militaire très puissant et peu répandu au marché noir;
3. La préparation logistique d’une telle opération et sa simultanéité avec une date symbolique en dit long sur les capacités organisationnelles des commanditaires de l’attaque;
4.Le ou les kamikazes (si l’on retient cette hypothèse) étaient habilités à pénétrer le bâtiment fortifié;
5. L’annonce d’une offensive générale sur Damas par l’ASL relève plus de la guerre médiatique et psychologique et ne sert qu’à exploiter cette attaque qui a été préparé et menée par d’autres parties externes à la Syrie;
6. Les commanditaires de l’attaque connaissaient les plans du bâtiment fortifié.
7. Les commanditaires ont préconçu la campagne médiatique liée à l’évènement;
8. L’explosif militaire utilisé, de type Semtex ou C4 est probablement originaire de Turquie.
9. L’hypothèse la plus plausible est l’implication d’un ou de plusieurs gardes du corps dans l’attaque qui a impliqué un véhicule piégé et non un simple piéton. La présence de drones armés, voire d’un avion et d’une couverture satellite n’est pas improbable.
D’où nombre de question concernant le type d’attaque. Est-ce bien un attentat au camion piégé ou une frappe de missile furtif? La Ou les deux à la fois? la question ne paraît pas aussi saugrenue qu’il n’y paraît si l’on a une connaissance sommaire des importants dispositifs mis en place autour de la Syrie et de l’accélération des fournitures d’armes et de combattants à la rébellion au point où sont apparus ces derniers jours des centaines de “technicals”, des pick-up ou des véhicules de tourisme dotés de mitrailleuses lourdes de type DshK 12.7 mm ou de tubes lance-roquettes à la manière du film Mad Max dans ce qui s’apparente à une tentative de reproduire des images similaires à celle de la guerre de Libye. A l’origine, les “Technicals” ont été massivement utilisés en Somalie au cours des années 90.
Une autre hypothèse à ne pas écarter est que le ou les kamikazes aient pu servir de CAS (Close Air Support) pour un drone avant se faire exploser à l’intérieur du complexe fortifié.
En ce moment même, une campagne médiatique nord-américaine, européenne et arabe bat son plein en évoquant la chute de Damas. Cette campagne est en parfaite synchronisation avec ceux qui ont commandité et planifié l’attaque du complexe abritant la Sécurité nationale syrienne. Les dirigeants syriens sont maintenant confortés dans leur vision d’après laquelle ils sont en guerre avec l’OTAN et Israël.
Mais il est fort à parier que cette attaque va radicaliser davantage l’armée syrienne en confortant les vues des courants les plus radicaux du commandement militaire qui estimaient jusque là que la répression du terrorisme n’impliquait pas un usage proportionné de la force.
Dans tous les cas de figure, cette attaque semble marquer l’impatience de pays comme les Etats-Unis, Israël, la Turquie et l’Arabie Saoudite de voir le Moyen-Orient se débarrasser d’Al-Assad et d’instaurer un Etat ou une mosaïque d’Etat fédéraux vassaux déchirés par nombre de clivages religieux et ethniques sur les débris des Etats-Nations qui ont pour noms la Syrie et le Liban.
W. Chekkat
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