Sous la présidence d'Obama, l'impérialisme étasunien a endossé les habits de protecteur des peuples de la planète, grâce à une rhétorique humanitaire, bien ficelée, qui sert, aujourd'hui, à enrober chaque agression, chaque violation de la loi internationale, chaque guerre de pillage et/ou de conquête.
Les anciens colonisateurs européens et leurs cousins d'Amérique, naguère enrichis par le génocide des Indiens et l'esclavage africain, veulent nous faire croire qu'ils protègent aujourd'hui les peuples qu'ils massacraient hier. Mais si la liberté, voire, la vie, des peuples de couleurs ou non-chrétiens, n'avaient, jusqu'ici, que peu d'intérêt, pour les défenseurs des valeurs démocratiques, force est de constater que, dans la configuration géopolitique actuelle, les droits de l'Homme sont devenus le mot d'ordre de l'Empire. Et les soi-disant organisations occidentales spécialisées dans la défense des droits humains occupent une place stratégique de premier plan.
Parmi ces organisations, "Amnesty International" et "Human Rights Watch". Elles dépensent ainsi toutes les deux une grande partie de leur énergie à soutenir les États-Unis et leurs affidés, pourtant bien connus, pour piétiner allégrement la souveraineté des pays les plus faibles, comme s'ils incarnaient, à eux seuls, le droit international.
Á la mi-mai, des milliers de manifestants pacifistes ont protesté contre le sommet de l'OTAN, à Chicago. Dans le même temps, Amnesty International organisait un contre-sommet dont les rangs étaient formés de militants favorables à l'intervention de l'Oncle Sam en Afghanistan. La tristement célèbre Madeleine Albright, qui estimait il n'y a encore pas si longtemps que la guerre en Irak et l'embargo, pourtant responsable de la mort de milliers d'enfants, se justifiaient, s'est naturellement joint à ce macabre cortège.
L'ancienne secrétaire d'Etat (sous l'ère Bush, excusez du peu) et l'ONG ont depuis estimé que la présence étasunienne, en Afghanistan, devait se prolonger autant que nécessaire pour le bien des femmes afghanes. Un exemple parmi d'autre de la collusion entre les uns et les autres...
Et une position d'autant plus incompréhensible que les États-Unis ont dépensé des milliards de dollars, dans une joint-venture avec le Pakistan et l'Arabie saoudite, pour aider les islamistes à renverser le Président Mohammed Nadjibullah, qui, soutenu par l'Union soviétique et animé par des idées progressistes, avait, pourtant, plaidé la cause des femmes afghanes.
Aujourd'hui, "Amnesty International" et "Human Rights Watch" accusent, de concert, la Chine et la Russie d'être des ennemies des droits humains, en Syrie, parce que ces pays ont, tous deux, refusé de jouer la carte de l'intervention militaire, dont on connaît, désormais, les conséquences en Libye. Lorsqu'"Amnesty International" et "Human Rights Watch" font, activement, campagne, en faveur d'une guerre, il est curieux de constater que cette dernière colle, systématiquement, aux plans de l'Empire.
Ces deux organisations humanitaires ont fourni une grande partie des munitions, durant la guerre aux rebelles libyens, tout en se faisant caisse de résonnance de la propagande étasunienne, en faisant croire au monde entier qu'un massacre imminent allait se perpétrer à Benghazi. Ces deux associations pratiquent, en réalité, l'imposture, à l'échelle planétaire, feignant, d'un côté, de s'occuper des droits humains et soutenant, de l'autre, les États-Unis et leurs affidés, dans leurs guerres impérialistes, tout en se drapant des oripeaux du droit international.
"Amnesty International" et "Human Rights Watch" sont, bel et bien, de parfaits mercenaires de l'Empire.
Capitaine Martin
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