La candidate à la présidence d'Haïti Mirlande Manigat a dit jeudi ne voir aucun inconvénient à ce que l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier et l'ancien président Jean-Bertrand Aristide reviennent «vivre en Haïti et participent à la vie politique» du pays.
Le «président Aristide comme (le) président Duvalier sont des Haïtiens, ils ont tous les droits de vivre dans leur pays et même de faire de la politique, probablement pas dans ce processus électoral, mais après. S'il désirent participer à la vie politique du pays, c'est leur droit», a déclaré Mme Manigat le jour du lancement de sa campagne électorale en vue du second tour de la présidentielle.
Mirlande Manigat s'est dans le même temps démarquée des Etats-Unis qui voient d'un mauvais oeil l'éventuel retour au pays de Jean-Bertrand Aristide, exilé en Afrique du Sud depuis 2004.
Le «président Aristide n'est pas en Haïti et je ne sais pas quand il reviendra, si tant est qu'il ait l'intention de le faire. De toutes les façons, il est haïtien, il a le droit de revenir dans son pays», a soutenu la candidate à la présidence.
Jeudi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoane-Mashabane a indiqué que son pays avait engagé des consultations pour aider au retour en Haïti de M. Aristide.
«Nous avons engagé des consultations avec toutes les parties intéressées afin de faciliter son retour au pays au moment approprié», a-t-elle ajouté.
Mme Nkoane-Mashabane n'a pas donné de détails, notamment sur le point de savoir si M. Aristide serait de retour en Haïti avant le second tour de l'élection présidentielle le 20 mars, comme il l'a laissé entendre par le truchement d'un avocat.
Les partisans de M. Aristide ont annoncé jeudi qu'ils allaient organiser une manifestation à Port-au-Prince pour exprimer leur soutien au retour de l'ex-président.
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