mardi 14 juin 2011

Femmes, Noir, gay: tous candidats anti-Obama!



«Je veux l’annoncer ce soir. Barack Obama ne fera qu’un mandat.» Michèle Bachmann, députée républicaine populiste, a lancé lundi soir sa campagne pour la Maison-Blanche en 2012 en décochant une série d’attaques virulentes contre le président des Etats-Unis. Cette élue du Minnesota, qui vit dans l’ombre de Sarah Palin mais qui est populaire au sein du Tea Party, a profité du premier débat organisé avant-hier dans le New Hampshire entre les candidats républicains à l’élection présidentielle pour se positionner comme l’alternative ultraconservatrice au modéré Mitt Romney.
L’ancien gouverneur du Massachusetts et candidat malheureux à l’investiture républicaine en 2008 fait pour l’instant la course en tête dans les sondages auprès des électeurs républicains. Il reste toutefois pour l’instant le favori par défaut d’un parti qui peine à s’enthousiasmer pour ses candidats à la Maison-Blanche. Michele Bachmann a senti qu’il y avait une opportunité pour elle.
Avec Sarah Palin, qui ne s’est pas encore prononcée sur une éventuelle candidature, l’élue du Minnesota à la Chambre des représentants est la républicaine la plus critiquée par les démocrates. Elle est connue pour ses décla­rations controversées sur l’homosexualité, Barack Obama et le créationnisme. «Il y a des centaines et des centaines de scientifiques, dont beaucoup sont Prix Nobel, qui croient au créationnisme», avait-elle notamment affirmé en 2006.
Lundi soir, elle a fait part de sa volonté de démanteler l’Agence fédérale de protection de l’environnement. Elle l’a rebaptisée «Agence qui tue des emplois» à cause des limites d’émissions de gaz carbonique qu’elle impose aux entreprises américaines. La politicienne s’est aussi attaquée à la réforme de l’assurance maladie de Barack Obama, un thème fédérateur chez des républicains qui veulent à tout prix l’abroger.
Ce sujet est aussi le talon d’Achille de Mitt Romney. A l’époque où il était gouverneur du Massachusetts, celui-ci avait promu une réforme de la santé similaire à celle du président. Il se contorsionne depuis des semaines pour se distancer de la Maison-Blanche sur cette question. Il a bénéficié lundi soir de la clémence de ses adversaires qui ne l’ont pas attaqué sur ce terrain.
Parmi eux, Herman Cain, «ex-roi» afro-américain de la pizza, est sur la défensive après avoir affirmé à la fin de mars qu’il ne voulait pas de musulmans dans son gouvernement. Trois autres hommes peinent à se démarquer de Mitt Romney: Newt Gingrich, le président de la Chambre des représentants à l’époque de Bill Clinton, se démène pour sauver sa campagne électorale après la démission collective de ses principaux collaborateurs la semaine dernière; Tim Pawlenty, l’ancien gouverneur du Minnesota, essaie en vain de se construire une image de candidat d’envergure nationale; et Rick Santorum, ancien sénateur de Pennsylvanie, vient de ressortir de l’anonymat dans lequel il était plongé depuis sa défaite face à un démocrate en 2006.
Ce groupe d’adversaires de Barack Obama est complété par l’infatigable Ron Paul. Le franc-tireur du Parti républicain prône un retour à un dollar convertible en or. Sans oublier Fred Karger. Le politicien homosexuel et ancien consultant de Ronald Reagan est inconnu du grand public. Il s’affiche d’ailleurs avec un autocollant «Fred qui?» collé sur son veston.

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