Une assistante du procureur serait l'épouse d'un avocat de DSK
Je suis sur ce dossier depuis mai et pour la première fois j'ai appris, en lisant ce New York Times, que l'une des aides de Syrus Vance est mariée à l'un des avocats de DSK! Et donc j'ai exigé une réunion avec Syrus Vance. Je lui ai demandé 'comment pouvez-vous assurer que votre troisième assistante ne va pas révéler des informations confidentielles aux avocats de DSK ?' J'ai demandé à voir la lettre prouvant qu'elle s'est récusée. Et bien il n'y en a pas!", a encore accusé Me Thompson.Premièrement, selon lui, c'est la victime qui a spontanément décidé de révéler la vérité sur son passé au bureau du procureur. "Ce qu'on ne vous a pas dit, c'est que la victime elle-même a voulu prendre la parole et a dit la vérité au procureur sur son dossier d'immigration."
Deux preuves matérielles "prouvant" l'agression sexuelle
Deuxièmement, il a dévoilé ses cartes. Il a expliqué tous les détails de l'agression selon sa cliente, dans un vocabulaire des plus crus. "La seule défense que DSK met en avant est que ce rapport sexuel était consenti. Je vous montrerai les faits qui prouvent que c'est faux", a-t-il commencé. "Quand la victime est entrée dans la suite, elle l'a fait pour la nettoyer. On lui avait dit que personne n'était à l'intérieur. DSK est alors sorti en courant vers elle, nu, il a attrapé ses seins d'abord puis a attrapé son vagin avec une telle force qu'il lui a fait mal, une telle force qu'il lui a causé des blessures. A l'hôpital, les infirmières ont vu lesblessures sur son vagin causées par la main de DSK. Des photos y ont été prises. Photos dont dispose le procureur."
D'autres preuves matérielles avancées
Il a ensuite enchainé avec une troisième preuve qu'il compte avancer au procès, s'il a bien lieu: "DSK a déchiré ses bas, ses collants. Puis lorsqu’elle était à genoux et qu'il lui faisait subir des sévices sexuels, elle a commencé à courir vers la porte et à cracher partout dans la chambre d'hôtel le sperme de DSK. Ce sont des preuves médicolégales. Le superviseur de l'hôtel, la sécurité de l'hôtel, la police, tout le monde a vu ça. Et un enquêteur du bureau de Manhattan également."
Elle a caché les viols et mutilations en Afrique par peur
Concernant la raison qui a amené la victime à émigrer aux USA en 2002, et qui selon le New York Times ne sont pas celles invoquées lors de sa demande d'asile, Me Thompson confirme la nouvelle version parue dans la presse: "Elle a aussi été victime de mutilations génitales survenues en Afrique dans sa jeunesse, contre sa volonté. Elle était très préoccupée par le fait que sa fille, née là-bas, aurait dû endurer ça ; et c'est pour ça qu'elle est venue aux USA." Selon lui, si elle n'a pas parlé de cela aux enquêteurs directement après le viol présumé par DSK, c'était par peur: "Elle a eu peur de raconter aux enquêteurs (new-yorkais, ndlr) qu'on l'avait déjà violée, en Afrique."
Le procureur ne veut pas aller au procès par peur d'encore en perdre un
A propos des fuites qui font état de possible participation à un trafic de drogue et à des faits de blanchiment d'argent, il les a qualifiées de "mensonges". De plus, "elle n'a pas changé un seul mot" à sa version des faits, a ajouté l'avocat, contredisant les propos du procureur de Manhattan qui a indiqué que la femme de chambre guinéenne avait fait "un récit erroné" des faits.
"Nous pensons que le procureur du district pose les fondements d'un non-lieu", a-t-il ensuite asséné. "Nous pensons que le procureur a peur de perdre ce procès comme il l'a fait récemment contre deux policiers qui ont commis un viol, comme il a perdu un autre procès concernant deux pompiers cette semaine. Mais il a une obligation, c'est de défendre la victime d'un viol", a-t-il rappelé.
La victime maltraitée en son absence dans les locaux du procureur
"Lorsque j'ai amené ces informations (la vérité sur le passé de sa cliente, ndlr), je faisais confiance au procureur. Pendant trois jours, j'étais absent et ils ont rencontré ma cliente. Le 2ème jour, j'ai consaté quelquechose de préoccupant: sa fille m'a dit 'ça ne va pas terrible'. Elle a dit que les enquêteurs du bureau du procureur maltraitaient sa mère dans leurs bureaux de New York. Je suis alors revenu précipitamment à New York. Toutes les deux, la victime et sa fille âgée de 15 ans, m'ont dit séparément que e procureur leurs avait constamment crié dessus. Tout ce que sa fille entendait depuis le couloir où elle faisait ses devoirs, c'était les huirlements du procureur sur sa mère. Pendant la pause, ils sont allés parler à quelqu'un et sont revenus. Là, le procureur à crié à l'adresse de la victime 'fout le camp de là'. Cette personne qu'ils ont eu au téléphone entre temps, c'était moi. Je leur ai dit qu'ils devaient arreter cet entretien."
Dans cette prise de parole de 30 minutes contrastant avec les propos brefs des avocats de Dominique Strauss-Kahn, Me Thompson a encore rapporté que sa cliente lui avait dit: "Je vais me montrer devant les caméras pour dire au monde entier ce qu'a fait Dominique Strauss-Kahn". Il a toutefois reconnu que la femme de chambre avait"commis des erreurs".
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