Vous savez pourquoi je viens d’employer cette expression tellement malsaine de sexualité puérile ? Parce que, loin d’être mienne, elle appartient à notre ex-Ministre de l’Education nationale, M. Jack Lang. Je m’empresse de la remettre dans son contexte initial : « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIème siècle d’en aborder les rivages ».
Ces découvreurs, très-très hauts placés, donneurs de leçon par excellence dans le collimateur sainte-nitouche d’un Cohn Bendit, sont-ce certains dirigeants apparentés, pour ne citer qu’un exemple banal, à Monsieur Frédéric Mitterrand ? Encore un ancien Ministre de la Culture, vous ferais-je remarquer. Qui aujourd’hui, dans notre chère et tendre France, a le courage de dénoncer ces fines fleurs du monde politique plus présentes que jamais sur la scène, plus arrogantes et plus dégoûtantes que permis ? Et bien, il se trouvera peut-être des martyrs de l’engagement tels que M. Roger Holeindre, l’un des plus jeunes Résistants de France encore vivant, doyen du journalisme, personne dont l’immense valeur personnelle et professionnelle n’a jamais été contestée. Mentirait-il donc en nous livrant ce témoignage nauséeux : «C’est une des choses les plus dégueulasses… M. Jack Lang qui prétendait être candidat à la présidence de la République, que l’on m’arrête à la sortie si ce que je dis n’est pas vrai, a été compromis dans l’affaire des lieux de vie et dans un lieu de vie tenu par des socialistes qui s’appelait le CORAL. Et là, des gamins étaient prostitués à des gens comme Jack Lang, et un gosse a été trouvé mort, sodomisé, la tête dans un seau... [...] Que l’on m’arrête à la sortie si ce n’est pas vrai ».
Je parie que vous pensez comme moi : M. Holeindre, nonobstant l’horreur de ses affirmations, n’a pas été arrêté. Vous imaginez quelles auraient été les sanctions prononcées contre cet homme si les propos qu’il s’était permis de tenir n’avaient été que d’abjectes calomnies ? Personnellement, je n’oserais même pas. Mais personne ne lui répondit, personne ne lui répondra, du moins directement, les personnes désignées ayant préféré se réfugier dans un lâche silence.
En France, nous avons la fierté d’avoir encore un M. Holeindre, d’ailleurs repris, il faut être objectif, par Mme Marine Le Pen. L’un a vu bien pire qu’un misérable pédophile se gargarisant de son impunité. L’autre n’a pas peur de dire la vérité en face, ce qui entre autres est son point fort.
Le cas de la Belgique ne diffère guère de celui de notre pays mais à une différence près : c’est un jeune député indépendant qui, n’ayant pas froid aux yeux, dénonce ce qu’on appelle les lobbys pédophiles élitistes, immenses réseaux gouvernementaux assouvissant impunément leurs vices aux dépens de très jeunes victimes. Ce jeune député, vous le connaissez peut-être. Ce n’est pas la première fois qu’il intervient sur nos ondes, dévoilant des réalités qui font frémir. Il s’appelle Laurent Louis. Voici son témoignage :
LVdlR. Pourriez-vous nous raconter ce que représente le lobby pédophile élitiste en Belgique ? Est-ce que le gouvernement est fortement touché ?
Laurent Louis. J’estime que le lobby en question est très important. Il fait partie de tout ce qui concerne les élites. J’ai constaté que les pédophiles bénéficiaient d’énormément de protection au niveau judicaire mais aussi au niveau politique. C’est vrai pour la Belgique, c’est vrai pour la France, c’est vrai pour d’autres pays européens, c’est vrai un peu dans le monde entier. Il s’agit véritablement d’une grosse problématique parce que je crois qu’il y a un certain nombre de personnes qui, lorsqu’elles ont du pouvoir, s’octroient le droit de commettre ce genre d’actes sur des enfants. Bien plus, je crois que c’est le summum de l’expression du pouvoir et je pense que c’est ainsi que certains puissants conçoivent aujourd’hui la pédophilie, c’est-à-dire comme l’expression même de leur toute-puissance, de leur réussite, de leur accession à un mode très fermé qui est régi par ses propres règles. Et donc il est vrai qu’un grand nombre d’accusations tombent en ce moment sur certains individus ... En Belgique, ce n’est plus un secret pour personne, le Premier Ministre, Elio Di Rupo, a été sous le coup de la même accusation. On avait également cité le roi dans certains articles. Il y a eu pas mal de témoins qui ont déposé des témoignages, pourtant, à chaque fois que le sujet vire à la question de la pédophilie, tous les témoins sont automatiquement considérés comme fous ou comme étant en état de déséquilibre mental, ce qui constitue, pour les coupables, un paravent assez pratique, une façon très efficace de fausser les pistes. Rappelez-vous, par exemple, l’affaire Dutroux qui est en soi un grave dossier de pédophilie et pourtant, ce dossier a été courcicuité, on a tout fait pour l’étouffer et on a condamné finalement à vie Marc Dutroux qui est certes quelqu’un de répugnant de par son comportement mais qui n’est certainement pas la tête du réseau. Comme tout a été fait pour que ce réseau ne soit pas identifié, tant par le monde politique que par le monde judiciaire, il devient tout à fait clair que les pédophiles bénéficient de la protection de ces tout-puissants.
LVdlR. D’après ce que je sais, on ne vous a pas autorisé à rencontrer Marc Dutroux en prison...
Laurent Louis. Oui. J’avais été informé du fait que Marc Dutroux voulait me rencontrer. J’ai eu un appel anonyme venant très certainement de la prison. Il faut dire que c’est un cas particulier puisque Dutroux est incarcéré dans la prison de la commune où j’habite ... donc nous sommes presque voisins. N’ayant que cet appel anonyme comme base, j’ai suivi la procédure qui est de demander à la Ministre de la Justice de pouvoir rencontrer le détenu. Cette rencontre m’a été bien entendu refusée. J’ai donc contacté depuis l’avocat de Marc Dutroux qui m’a confirmé la volonté de son client de me rencontrer. Nous allons donc agir dans l’autre voie, c’est-à-dire que c’est Marc Dutroux qui va maintenant exprimer sa volonté de me rencontrer... On verra jusqu’où ira l’Etat pour interdire cette entrevue.
LVdlR. J’ai vu plus d’une fois vos prises de position au Parlement où vous vous montrez souvent extrêmement véhément. Quelle est la réaction du Parlement quand vous abordez cette problématique très grave ? Est-ce que vous avez déjà été menacé ? Est-ce qu’il y a des gens qui vous soutiennent ou qui préfèrent passer tout ce que vous dites sous silence ? Comment ça se passe en Belgique ?
Laurent Louis. C’est un sujet totalement tabou et donc toutes les personnes qui en parlent sont stigmatisées. Dès que l’on parle de la pédophilie d’Etat – car c’est de cela qu’il est question – on est immédiatement catalogué d’adepte de la théorie du grand complot et donc de quelqu’un qui est complètement détraqué. C’est d’ailleurs pour cette raison, suite à mes révélations, que la seule réaction qu’il y a eu se résumait aux invitations suivantes : pour mes collègues, de quitter le Parlement ce qui, comme exhortation, est tout à fait extraordinaire pour l’histoire de la Belgique ; pour ma part, j’ai eu droit à des perquisitions à mon domicile, une mise en examen et une demande d’expertise psychiatrique à mon encontre.
LVdlR. Est-ce qu’on peut voir dans ce phénomène monstrueux qui est la pédophilie élitiste (j’entends gouvernementale) l’un des symptômes du déclin de l’Occident ?
Laurent Louis. Certes, à un niveau gouvernemental, on constate en effet que la pédophilie est utilisée pour être l’expression ultime du pouvoir. Et lorsque des gens qui occupent des fonctions aussi importantes commettent ce genre d’acte, il est évident que jamais ils ne pourront donner un bon exemple à la population. On a beaucoup de donneurs de leçons en Belgique ou en France. Je prends en France Jack Lang, Frédéric Mitterrand ou le fameux Daniel Cohn Bendit qui font tous partie d’un réseau bien défini et qui se protègent les uns les autres. Et donc, on m’a directement mis en garde lorsque je me suis attaqué à la pédophilie. On m’a directement dit de ne jamais aller à un rendez-vous qui se déroule le soir auquel on est convié pour rencontrer telle ou telle personnalité parce que ce serait évidemment un guet-apens. Et c’est comme ça en fait que de nombreux parlementaires qui ne sont pas pédophiles se font attraper. Parmi eux, il y en a beaucoup qui se taisent parce qu’ils veulent soit privilégier leur carrière professionnelle, soit ils ont été simplement piégé pendant telle ou telle soirée où des enfants avaient été abusés. Une simple photo peut conditionner toute une carrière. Les trafics en question sont donc détestables mais ce sont les trafics de nos dirigeants.
LVdlR. Peut-on remédier d’une façon ou d’une autre au problème gravissime que vous décrivez ? Le croyez-vous insoluble ? Parce que, en ce qui me concerne, je demeure relativement pessimiste.
Laurent Louis. Si j’étais totalement pessimiste, je pense que je ne ferais plus de politique. Si pourtant je fais de la politique, cela signifie que je pense qu’on peut encore changer les choses. En réalité, il y a un pouvoir que l’on ne prend pas aujourd’hui en compte qui est le pouvoir de la population. Or, le peuple a un pouvoir extraordinaire et c’est justement pour cela qu’on fait tout pour lui démontrer qu’il n’a aucune puissance. Mais si demain le peuple le souhaitera, il pourra remplacer ses dirigeants. Il peut d’emblée opter pour plus d’éthique. Il peut sortir du système du pognon que l’on connaît actuellement. Tout cela est tout à fait possible, mais il faut bien sûr un éveil, une prise de conscience de la population qui devrait voir d’un œil critique ceux qui la dirigent et comprendre qu’il ne s’agit pas toujours de gens convenables. Je pense que lorsqu’on aura remis l’éthique au centre de nos préoccupations, au centre de la politique, on aura fait un grand pas. Quant à moi, je suis contre le système politique tel qu’il existe étant pour l’instauration d’un véritable Parlement constitué de citoyens et pouvant remplacer les politiciens d’aujourd’hui par Monsieur et Madame Tout-le-monde ».
Je crois que tout est dit. En conclusion, je reprendrais ces vers de Louis Aragon écrits en temps de guerre mais qui pour autant n’ont pas perdu de leur actualité :
J’écris dans ce décor tragique où les acteurs
Ont perdu leur chemin leur sommeil et leur rang
Dans ce théâtre vide où les usurpateurs
Anonnent de grands mots pour les seuls ignorants.
C’est de nous que l’on veut faire de grands ignorants, prononçant, à l’instar de ces dirigeants malsains, de grands mots auxquels nous devrions croire. Nos rôles ont depuis longtemps été enlevés par ces mêmes usurpateurs que les individus précités représentent par excellence. Cessons d’être dupes ! Tel est le message que nous livre courageusement Laurent Louis à l’image des insalubrités décrites aujourd’hui.
Françoise Compoint
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