Il s'agit de celle dans laquelle sans nous en rendre compte, nous avons progressivement sombré. Son instrument de contrainte n'est pas la violence comme dans les autres cas de dictature, mais la "propagande" dont les effets confinent à un "unanimisme" quant à certaines questions de société et de politique étrangère, qui constitue, et telle est justement sa marque dictatoriale, une trahison de ce qui devrait logiquement être la diversité des opinions...
Son aspect redoutable réside alors dans le fait que cet unanimisme est comme tel, incontestable démocratiquement, et parce que les citoyens convaincus selon cette propagande, du bien fondé de dispositions alors même que celles-ci constituent de graves atteintes aux nécessités de leur saine réalisation, deviennent ainsi en les légitimant, leur propres geôliers...
Richard Pulvar
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