mardi 31 mai 2011

Le nom de l'ancien ministre pédophile dénoncé par Luc Ferry


Au prix d'une rare contorsion journalistique, le site Arrêt sur Images livre un nom de ministre, qui pourrait être   celui non dit  par l'ancien ministre Luc Ferry dans cette vidéo.


Lire l'extrait de l'article d’Arrêt sur Images pour en savoir plus.

"Il y a quelques années, des policiers de Marrakech effectuent une descente nocturne dans une villa de palmeraie où une fête bien spéciale bat son plein. Les participants, des Français, sont surpris alors qu'ils s'amusent avec de jeunes garçons", rapportait le magazine. Un ancien ministre aurait fait partie des adultes. "Le consul de France local est aussitôt avisé, qui informe à son tour l'ambassade à Rabat. L'affaire est rapidement arrangée et "l'excellence" libérée sur le champ." Après ces affirmations, qui si elles sont vraies sont gravissimes, le magazine s'arrête là. Et indique ingénument : "Faute d'éléments de procédure ou de témoignage, la loi nous interdit légitimement de nommer le personnage."

De quoi, ou de qui, parle-t-on ? Jusqu'ici, ni Le Figaro Magazine ni Ferry n'ont cité de nom. Voici donc le troisième temps: comme le souligne sur Twitter Guy Birenbaum, ces rumeurs avaient été évoquées, et "évacuées", par L'Express en 2005, dans un article entièrement consacré aux rumeurs sur la vie privée de Lang. Il s'annonçait alors comme candidat potentiel à la présidentielle, et le magazine s'était employé à tester la solidité des rumeurs traînant sur son compte, en démontant la plupart et dénonçant les "calomnies". Lang lui-même y rapportait qu'en 1995, des jospinistes l'ont traité de "pédophile" : "C'était immonde. J'ai trouvé les deux personnages qui racontaient cela. Le premier a fait amende honorable. Le second, je ne lui parle plus."


Au paragraphe suivant, L'Express citait la fameuse rumeur du Figaro et de Ferry. En la faisant démentir par un proche anonyme, de façon très générale : "A l'approche de la présidentielle de 2002, quelques chiraquiens racontent une arrestation de Jack Lang au Maroc, dans une affaire de mœurs, suivie d'une exfiltration discrète organisée par l'Elysée. Pas la moindre preuve, mais les missiles anti-Jospin se préparent, que le 21 avril rendra caducs. «Le plaisir est important dans sa vie privée, conclut un proche, mais il est trop soucieux de la liberté d'autrui pour se livrer à quoi que ce soit d'illégal en la matière.» La capacité de Jack Lang à endurer ces rumeurs et à en parler lui-même, comme il l'a fait avec L'Express, témoigne en tout cas de sa détermination à aller au bout de l'aventure présidentielle."


JEAN-PAUL POUGALA :LES VRAIES RAISONS DE LA GUERRE EN LIBYE : RÉPONSES AUX QUESTIONS DES LECTEURS


L’universitaire camerounais répond aux doutes et interrogations soulevés par un premier article qu’il a publié dans nos colonnes. Article intitulé : « Les vraies raisons de la guerre en Libye. »

Après mon article intitulé : Les Mensonges de la guerre de l’Occident contre la Libye, texte traduit dans une quarantaine de langues à travers le monde, j’ai reçu des milliers d’emails de réactions pour ou contre. Je remercie chaleureusement tous ceux qui ont pris la peine de m’écrire. Vu le nombre élevé de ces messages, il m’était impossible de répliquer individuellement à tout le monde. J’ai ainsi décidé d’écrire cet article pour répondre collectivement à vos doutes et interrogations que j’ai résumés et regroupés en ces quelques points ci-dessous. Les réponses qui s’en suivent reflètent intimement ma pensée, mes convictions :


1-     Kadhafia-t-il tiré sur son peuple ? Kadhafi a-t-il tué 10 000 libyens ? Faux !

Dans cette expression de « tirer sur son peuple » il y a déjà l’intention de nuire au président Libyen. On veut manipuler l’opinion en suscitant son indignation. S’il avait tiré sur le peuple italien ou français cela aurait-il été plus normal ? Non. Il ne s’agit en effet que d’une association de mots savamment étudiés dans des bureaux de recherches stratégiques pour trouver les expressions appropriées à intégrer à la vraie guerre qui a ensuite été déclenchée.
Pour revenir à l’accusation même, L’information principale qui a justifié la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies est celle d’un prétendu carnage de 10.000 morts et 55.000 blessés en 1 mois, commandité par le Président Libyen. C’est une affirmation mensongère et pour plusieurs raisons :
-       Logique : Pour tuer 10.000 personnes en un mois, il faut être capable d’en tuer 300 à 400 tous les jours. Seul Hitler y est parvenu, mais il a eu besoin de plusieurs installations de fours crématoires.
-       Kadhafi aurait utilisé des avions de combat qui normalement volent à 5.000 mètres d’altitude et à une vitesse de 1.000 km/h. A moins de larguer une bombe atomique, ces avions, aussi spéciaux soient-ils ne pourraient pas réussir un tel exploit.
-       Pour les blessés, leur nombre est dans tous les pays du monde fournis par des sources hospitalières. Dans la gestion optimale d’un hôpital, il est prévu environ 10 à 20 places de libre pour accueillir des cas impromptus. Pour accueillir 55.000 blessés, à raison de 20 par hôpital, il faudrait 2.750 hôpitaux pour accueillir tous les blessés Libyens et même en utilisant tous les hôpitaux du continent africain (environ 1.230) on n’y arriverait jamais.
-       Les photos diffusées de ce prétendu massacre proviennent du cimetière  « Sidi Hamed Cemetery » où se déroulait une normale opération de renouvellement du sol avec déplacement des restes humains, pratique très habituelle et commune dans le monde judéo-islamo-chrétien pour laisser place aux nouveaux morts, chaque 10 ou 20 ans selon les pays.
-       Origine de l’information. Le philosophe Chinois Mo Tseu (479-381 avant l’ère chrétienne) a écrit que pour vérifier la véracité d’une information, il faut d’abord identifier la source et se demander quelles sont les raisons avouées et inavouées de celui qui vous communique une information. D’où est arrivée l’information ? des rebelles, c’est naturel ! Mais diffusée sans conditionnel par la Chaine de télévision Al Jazeera qui appartient à l’émir du Qatar. Le hasard veut que ce petit pays soit le seul pays Arabe qui participe à larguer les bombes sur la tête des Libyens. Une coïncidence plutôt troublante.
A ce jour, plusieurs mois après le prétendu massacre, on n’a toujours pas l’ombre d’une preuve irréfutable. Ce qui n’a pas empêché le mandat d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo qui était vigilent de menacer Gbagbo pour les 7 femmes tuées à ABOBO le 8 Mars 2011, mais complètement muet au moment des faits et amnésique aujourd’hui pour les 1.200 morts de Ouattara à Duékoué (selon le CICR et la CARITAS) et cela en présence des troupes françaises de la Licorne et celle de l’ONUCCI.
Monsieur Moreno-Ocampo n’a pas jugé opportun d’effectuer le moindre déplacement en terre libyenne pour vérifier ces accusations. Qu’importe, demander l’arrêt d’un Chef d’état Africain non docile est devenu le seul motif qui justifie l’existence même du TPI.

2- Kadhafi et les migrants africains

Lorsqu’en 2006, Kadhafi réunit les Ministres de l’Intérieur Africain pour leur proposer une carte d’identité unique avec une codification commune pour toute l’Afrique afin de faciliter le déplacement des Africains sur tout le continent sans formalité administrative excessive, tous les présents étaient contents et enthousiastes du projet du guide Libyen. Mais à leur retour, un coup de fil à Paris, un autre à Londres et voilà que l’idée n’était plus bonne pour certains pays qui ont vite relayé la propagande selon laquelle si la mesure était entrée en application, la Libye aurait colonisé les autres pays africains. Là où le comble arrive est  lorsque les clandestins africains en Libye proviennent à 99% des pays qui avaient refusé la proposition Libyenne.
Par ailleurs, pour des raisons de sécurité intérieure, aucun pays du monde ne peut assister passivement au fait que son territoire devienne le point de passage des personnes qu’il n’est pas en mesure d’identifier. En Libye, il y a la même loi qui est en vigueur dans tous les pays Africains, c’est le délit de clandestinité pour les étrangers démunis de titres de séjours valides.
Pour terminer, pour tous les Africains dotés d’un minimum sens de discernement, il ne fait aucun doute que le destin de la jeunesse africaine n’est pas celui de se mettre en marche vers l’illusion d’un hypothétique paradis européen pour occuper le bas de l’échelle des classes sociales en occident. L’objectif pour lequel il vaut la peine se battre est celui de faire rêver l’Afrique. L’Afrique doit faire rêver les Africains, afin qu’ils aient la sérénité et l’enthousiasme nécessaire pour surmonter les défis qui les attendent.
En conclusion, accuser Kadhafi de n’avoir pas laissé les clandestins se déplacer librement sur son territoire c’est faire montre d’une incapacité à comprendre la complexité des problèmes qui nous entourent.

3-    Kadhafi et la longévité de son pouvoir

Une des raisons pour aller bombarder la Libye est que le Guide Libyen a passé trop d’année au pouvoir (42 ans). Le record de longévité des hommes politiques au pouvoir n’est pas détenu ni par Kadhafi, encore moins par les Africains, mais par les Occidentaux. Prenons 4 exemples de 4 pays qui bombardent la Libye pour lui exporter leur modèle de démocratie :
Les USA : L’ancien membre du Ku Klux Klan,  Robert Byrd, qui a reconnu dans ses mémoires en 2005 avoir orchestré une manœuvre au Congrès américain en 1964 pour retarder la loi sur les droits civiques des Noirs, a  siégé au Sénat Américain de façon ininterrompue pendant 56 ans. Né le 20 novembre 1917, et membre du Parti démocrate et sénateur de Virginie-Occidentale, il siègera au Congrès des États-Unis de janvier 1959 à sa mort survenue le 28 juin 2010. Cela fait 63 ans au total en ajoutant les 6 ans qu’il a passé à la chambre des Représentants, où il est entré le 20 janvier 1953 lorsque le président Harry Truman cédait sa place à la Maison Blanche à Dwight Eisenhower et il en est reparti seulement qu’à cause de la mort, sous la présidence Obama. Avant lui, monsieur Carl Hayden a été Sénateur pendant 56 ans et 319 jours, de 1912 à 1969.  Et bien d’autres encore. Lorsqu’on sait qu’un sénateur Américain est 10 fois plus puissant qu’un Chef d’Etat Africain, cela donne une idée de la profondeur de cette  longévité politique.

En France,  Louis Philippon a été maire de Juvigny dans l'Aisne, pendant 69 ans (de 1929 à 1998), Philippe de La Moissonnière-Cauvin, a été maire de La Fontelaye en Seine-Maritime pendant 63 ans de 1945 à 2008.  Hubert d'Andigné, a été pendant 59 ans maire du Champ-de-la-Pierre dans l'Orne de 1946 à 2005. Roger Sénié âgé de 90 ans est aujourd’hui le maire de La Bastide-de-Bousignac dans l'Ariège, poste qu’il occupe depuis octobre 1947, c'est-à-dire 64 ans, peut-être qu'en 2014 briguera-t-il un nouveau mandat. Dans le pays de la révolution française, y aura-t-il un candidat pour le battre ? C'est le même cas que pour Monsieur Arthur Richier, âgé de 89 ans et maire de Faucon-du-Caire dans les Alpes-de-Haute-Provence, depuis 1947 à ce jour.

Pierre Abelin (1909-1977), politicien français qui cumulera les fonctions de ministre dans 4 gouvernements, de Shumann en 1947 à Chirac en 1974, député de 1945 à 1974, maire de Châtellerault (de 1959 à sa mort en 1977) . Et lorsqu'il meurt, il est remplacé à la mairie par sa femme, parce que son fils Jean-Pierre Abelin qui n'a que 27 ans a besoin de temps pour prendre l'héritage de papa et tout rafler : ainsi il est aux manettes juste un an plus tard et devient député de la Vienne de 1978 à aujourd'hui, Conseiller général de 1977 à aujourd'hui, vice président du conseil général depuis 1982 à aujourd'hui. Et depuis 2008, il a ajouté à tous ces pouvoirs, le poste du Maire de cette même ville. A quoi servait la révolution française ? Que se serait-il passé si cette saga s'était passée dans une famille africaine ? On aurait tout simplement conclu que les Africains s'accrochent au pouvoir. Voilà le détail de ce système de dynastie démocratique à la française qu'on utilise les bombes pour exporter en Libye ;
Roselyne Bachelot, l'actuelle Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a depuis 23 ans (1988) pris la succession de son père Jean Narquin qui avait été pendant 20 ans député du Maine-et-Loire de 1968 à 1988. Comme cela ne suffit pas pour rafler tout l'héritage de papa, elle cherche depuis à en ajouter une nouvelle fonction : Maire d'Angers.  Son fils Pierre Bachelot né en 1970 entre au parlement dès l’âge de 22 ans comme Assistant de maman. Le petit géni de fils accompagnera la mère comme conseillé parlementaire, lorsque maman deviendra successivement Ministre de l'écologie en 2002 et Ministre de la santé en 2007. C'est cette année que le jeune Pierre prendra son autonomie à 37 ans, puisqu'il sera nommé à un poste crée sur mesure pour lui par maman  à l'Inpes (l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) malgré sa formation en « art privé ». Elle n’est pas belle la démocratie au pays de la révolution française ? Il faut vite l’exporter en Libye.
(…)
A suivre
Genève le 24 Mai 2011


Jean-Paul Pougala (pougala@gmail.com)
(*) Jean-Paul Pougala est un Ecrivain Camerounais, Directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et Professeur de Sociologie et de Géopolitique à la Geneva School of Diplomacy de Genève en Suisse.

ARRÊTONS LE DÉLIRE RACISTE


Semaine après semaine, le gouvernement et l’UMP se répandent en propos racistes. Derrière les prétendues menaces que représenteraient les immigrés, se cache une volonté de diviser les travailleurs pour mieux les dépouiller.


Une fois de plus, Guéant reprend à son compte le discours du FN sur l’immigration et déclare cette semaine « on n’a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurant [immigrés NDLR]. Il y a en France de la ressource parmi les Français…


Il y aurait un grand tort des familles républicaines à laisser au Front l’exclusivité des souffrances des Français. Et on devrait être ravi qu’un parti politique s’empare d’un problème pour le régler de façon républicaine ». Une fois de plus, l’UMP, par la voix de Copé, veut lancer un débat « sans tabous », cette fois sur l’immigration. Depuis 2002, la droite ne cesse d’agiter la menace de « l’invasion », des immigrés responsables du chômage des Français, menaçant l’identité nationale... Guéant annonce une politique encore plus répressive afin de diminuer l’immigration légale et illégale. La chasse aux sans-papiers est dotée d’un arsenal législatif supplémentaire avec l’adoption définitive le 11 mai de la loi Besson (la 6e loi sur l’immigration depuis 2002). Ce nouveau texte permettra la mise en place de « Guantanamo à la française » (communiqué de la Cimade, Gisti, LDH et SAF). Dans un rayon de 10 km autour des frontières françaises, la police pourra regrouper les sans-papiers arrêtés dans des centres de rétention hors de tout cadre légal, sans accès pour les avocats et sans possibilité de recours autre que l’expulsion. 


Les différentes lois racistes ont fait de l’absence totale de droit, un traitement d’exception légal contre les immigrés afin de faire croire à la menace de l’invasion venue du sud de la Méditerranée et justifier une politique de plus en plus sécuritaire.

Quand Guéant parle de « régler le problème de façon républicaine », il a en fait les mains couvertes de sang. L’Europe forteresse, avec ses barbelés, ses patrouilles maritimes, 
aériennes, terrestres, ses radars (pour un coût de 400 millions d’euros par an pour le seul dispositif Frontex) est responsable de la mort d’environ 1 000 migrants depuis janvier 2011 (communiqué de Migreurop). Depuis 2000, près de 15 000 personnes sont mortes aux « portes » de l’Europe du Sud. Tout cela dans l’indifférence quasi totale. Pour le gouvernement, il faut à tout prix faire des immigrés, des sans-papiers, des musulmans une menace. C’est la même stratégie que dans les années 1930 après la crise économique de 1929 : stigmatiser, désigner des boucs émissaires, diviser pour mieux régner. Cette politique est totalement cynique car l’immigration n’est en rien un problème. Une commission parlementaire vient de rendre public un rapport très intéressant allant à l’encontre de tous les préjugés racistes. Ce document contredit la vision dominante qui considère les immigrés comme peu qualifiés ; au contraire, 40 % des immigrés subsahariens détiennent un diplôme du supérieur, contre 35 % pour les pays de l’OCDE. Ils sont en revanche fortement déqualifiés et sous-payés sur le marché du travail. Autre idée reçue totalement fausse : « l’immigration coûte cher aux Français ». C’est en fait le contraire : ils « coûtent » annuellement 47, 9 milliards d’euros en dépenses de protection sociale mais rapportent 60, 3 milliards en cotisations ! 



Refuser le piège raciste



Il y a donc urgence à refuser cette politique raciste et sécuritaire. Derrière les immigrés, c’est l’ensemble de la classe ouvrière qui sera affaiblie si le gouvernement réussit à imposer ses thématiques racistes dans la campagne électorale, tout en accentuant la pression policière sur les sans-papiers. Il est plus facile d’augmenter le nombre d’expulsions que de diminuer le nombre de chômeurs ! La mobilisation du 28 mai, à l’appel du collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » est un rendez-vous important pour construire un mouvement antiraciste de masse, rassemblant syndicalistes, militantEs des quartiers populaires, soutiens des sans-papiers, citoyens… Cette journée est une première étape afin de réussir à inverser la tendance. On peut convaincre largement qu’il est possible et nécessaire de régulariser tout de suite tous les sans-papiers, qu’il n’est pas utopique de lutter pour un monde sans frontières, où les humains pourraient circuler aussi simplement que le font les marchandises aujourd’hui. La révolution au sud de la Méditerranée montre que nous devons lutter ensemble contre l’impérialisme, le capitalisme. Refusons le piège du racisme, du choc des civilisations dans lequel la classe dominante aimerait enfermer le mouvement ouvrier.

Antoine Boulangé

Journée du clitoris

Une journée du clitoris est organisée par l’association Osons les Femmes pour sensibiliser les hommes au plaisir féminin. Les journalistes de Martinique première s’interrogent pour savoir s’il faut couvrir la manifestation ou pas. Selon Serge Bilé : «  Les confrères sont pour, en disant qu’il faut briser les tabous. Les consœurs sont contre, en disant que ça rabaisse les femmes. L’une d’elle a conclu: "A quand la journée de la verge pour apprendre aux hommes à s’en servir ? »

Petit retour à Joplin - Missouri


Petit retour à Joplin, petite ville dans l’état du Missouri frappée dimanche dernier par une tornade particulièrement meurtrière.

Les derniers chiffres font état de plusieurs centaines de blessées et de plus de 132 morts et de 3 milliards de $ de dégâts, bref cette tornade  ou peut-être ces tornades ont été érigées au rang de catastrophe nationale aux USA.

Les scientifiques pour l’heure n’ont pas fait entendre leur voix, mais les informations disponibles disent que la tornade de Joplin   a vu ses vents souffler à 320 km/h, et a été classifiée au niveau EF-5, soit le niveau le plus élevé de l’échelle des tornades.

Les explications quant à la violence des tornades ayant sévi dernièrement seraient liées au changement climatique, l’explication est un peu courte, mais toutes les dernières catastrophes en rapport avec un phénomène météorologique en est la résultante, pour les tremblements de terre on ne sait pas encore la cause, peut-être cela est en relation avec des phénomènes stellaires ou interstellaires, que nous ne comprenons pas.

Autrement, dès son retour du G8, le président  étatsunien Barack Obama a été à la rencontre des sinistrés de la petite ville du Missouri  de 50 000 habitants, rendu hommage aux volontaires encore à l’œuvre, présenté ses condoléances aux familles éplorées, promettant aux citoyens que le gouvernement les aiderait à reconstruire leur vie, finalement il a  fait un très beau discours.

Souhaitons pour les sinistrés que ce ne soit pas comme pour la Nouvelle Orléans... où les victimes des subprimes vivant dans des villes de tentes, mais bon, ils sont majoritairement noirs, ça ne compte pas vraiment.

Les Témoins de Jéhovah remportent la manche contre le Ministère de la Justice


Les Témoins de Jéhovah interdit de culte dans les prisons ont porté plainte  contre le Ministère de la Justice, certains prisonniers réclamaient pouvoir exercer leur culte en milieu pénitentiaire, ce qui leur est refusé.

En 1995, les Témoins de Jéhovah ont été inscrits  avec 172 autres groupes religieux comme étant une secte, cette liste étant caduque, en 2000 le Conseil d’Etat les reconnaît comme association cultuelle,, tandis que des arrêtés préfectoraux ont conféré ce statut aux instances nationales du mouvement ; fort de ces éléments, les juges par deux fois, ont donné raison aux Témoins de Jéhovah contre le ministère de la Justice.

Par ailleurs, le ministère de la justice a été débouté à propos de l’agrément d’aumônier des prisons pour les Témoins de Jéhovah, les juges estimant : « que le refus d'aumôniers était de nature à limiter l'exercice de la liberté de religion des détenus. ».

Le ministère de la justice se réserve le droit de saisir le Conseil d’Etat, en dernière instance.

VIDEO. Au Mexique, en pleine fusillade, l'institutrice fait chanter ses élèves

C'est une scène que même un bon scénariste n'aurait pas osé inventer. Elle se déroule vendredi dernier dans une salle de classe maternelle à Monterrey, au Mexique. Alors qu'une violente fusillade éclate à l'extérieur, la maîtresse demande à tous les petits de se coucher sur le sol.

...avant d'entonner avec eux une rengaine pour enfants. Entièrement filmées, ces quelques minutes surréalistes ont valu à l'enseignante stoïque la reconnaissance de son pays.


L'héroïne s'apelle Marta Rivera Alanis. A 33 ans, enseignante dans cette ville du nord du pays gangrenée depuis plusieurs années par les guerres de cartels, elle a fait preuve vendredi dernier d'un sang-froid qui laisse sans voix. A peine une fusillade a-t-elle éclaté au dehors qu'elle demande aux enfants de se mettre à plat ventre, avant de filmer avec son smartphone la scène qui suit.



Dans cette séquence qui s'est répandue sur la Toile, tous les enfants sont couchés sous les tables, à même le carrelage, et demandent à leur maîtresse ce qui se passe. Après les avoir priés de garder la tête baissée, la jeune femme s'adresse à une fillette : «Non ma chérie, non, il n'y a aucun problème».

Pour détourner leur attention des balles qui ricochent tout autour de l'établissement, l'institutrice leur demande s'ils aimeraient chanter, avant d'entonner une comptine du dinosaure Barney, personnage de télévision bien connu des enfants. Se produit alors une scène un tantinet déroutante : les petits, allongés sur le dos, la bouche ouverte, tentent à la demande de leur maîtresse d'attraper des gouttes de chocolat imaginaires. «Vous aimez tous le chocolat ?», leur demande-t-elle. Un joyeux «oui» résonne dans la salle, faisant presque oublier les rafales de fusil-mitrailleur qui retentissent au dehors.


Cinq personnes sont mortes pendant la fusillade. Aucun enfant, ni aucun enseignant n'a été blessé. Depuis 2006, plus de 30 000 meurtres ont été commis au Mexique en lien avec le narcotrafic. 



CECI N’EST PAS UN FAIT DIVERS….


L’affaire DSK a suscité une multitude de commentaires un peu partout à travers le monde, depuis ceux des tabloïds étasuniens acharnés à démolir l’ex-patron du FMI jusqu’aux scandaleux propos machistes et « classistes » d’une bonne partie du landerneau politico-intellectuel français tout entier dévoué à DSK en passant par la dénonciation du comportement de ce dernier dans les pays du Tiers-monde.
Or, personne n’a relevé le fait que si pour un Européen, un Arabe, un Asiatique, un Africain ou un Océanien, cette affaire relève du fait divers, du fait divers sordide certes, mais du fait divers tout de même, pour nous « Américains », il en va tout autrement. Et plus précisément pour nous « Américains Afrodescendants » et même en allant encore plus loin, pour nous « Américains partiellement Afrodescendants ».
Pourquoi ?
Parce que pour nous « Américains partiellement Afrodescendants », le geste présumé de DSK ne peut en aucun cas être un fait divers. Il est la remémoration, la réitération d’un geste historique cent fois, mille fois, dix mille fois répété depuis la conquête de l’Amérique par les Européens et le « charroi » des Noirs dans le Nouveau Monde : le viol de la femme esclave noire par son maître blanc.
Nous, « Américains partiellement Afrodescendants » (métis, mulâtres, chabins et autres) somme précisément nés de ce viol. Notre couleur « wayayay », comme on dit en créole, en est la preuve. En découvrant la nouvelle à la télévision, j’ai immédiatement pensé à mon arrière-arrière-arrière-grand-mère africaine. Je n’ai pas pensé à un acte machiste (toute femme est une proie), je n’ai pas pensé à un acte « classiste » (toute domestique peut être troussée), je n’ai pas pensé à un coup de folie (tout homme en a un au cours de sa vie), je n’ai pas pensé à un acte manqué au sens psychanalytique du terme (DSK ne voulait pas au fond de lui-même devenir président de la France) etc…
Non, j’ai pensé à ce geste premier, fondateur en quelque sorte de notre société créole. Geste répété siècle après siècle, cela du 16è au 20è siècle. Pour preuve : l’anthropologue Michel Leiris se voit confier par l’UNESCO, en 1956, une enquête sur les « Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe » dont il tirera un livre du même nom. Dans ce livre, il cite un Béké, Gabriel Hayot, qui déclare froidement avoir…40 petits mulâtres. Oui, quarante ! Et on est en 1956. L’UNESCO étant une institution sérieuse, Michel Leiris un éminent anthropologue et G. Hayot n’ayant pas porté plainte pour diffamation, nous avons donc toutes les raisons de croire en la véracité de cette information.
Cela pose la question de cet acte premier et de sa nature. Le mot « viol » est peut-être trop fort. Sans doute dans les premiers temps de la colonisation des Antilles, les colons blancs devaient utiliser la force physique pour s’accoupler avec les négresses, mais au fil du temps, leur simple position dans la hiérarchie socio-ethnique insulaire leur a suffi pour imposer leur loi. Dans la fameuse « Habitation », un planteur ou un géreur n’a pas besoin de menacer l’amarreuse de canne ou la servante à l’aide d’un fouet ou d’une arme pour obtenir ses faveurs. Ces dernières se doivent d’obéir, c’est tout. C’est-à-dire d’accepter la loi du plus fort. « Abuser » convient dès lors mieux que « violer » dans le sens où « abuser » indique qu’il n’est pas (ou plus) besoin d’utiliser la violence physique.
Nos arrière-arièrre-arrière-grands-mères ont donc d’abord été violées, puis leurs descendantes abusées et cela jusqu’au milieu du XXe siècle comme le montre l’exemple cité par Leiris. Nafissatou Diallo, l’employée guinéenne du Sofitel-Manhattan, est, si elle dit vrai, en quelque sorte la réincarnation de l’une d’elles et DSK, celle du maître blanc. Non, décidément, pour nous Américains partiellement afrodescendants, cette affaire n’est pas, ne peut pas, être un fait divers.
Or, dans les centaines de commentaires d’internautes antillais, dans les « coups de gueule » radiophoniques et autres courriers des lecteurs ou SMS des journaux de chez nous, jamais cela n’est évoqué. Jamais. Nous réagissons face à cette affaire comme si nous étions Européens, Africains, Arabes ou Asiatiques.
Nous avons donc raturé ce viol premier (et répété) de nos mémoires…

Raphaël CONFIANT

Luc Ferry : « Un ancien ministre qui s'est fait poisser à Marrakech avec des petits garçons »



"Luc Ferry fait allusion à un épisode rapporté par le Figaro Magazine, et qui aurait eu lieu il y a quelques années. Un ancien ministre français aurait été arrêté, avec d'autres personnes, lors d'une descente de police dans une villa de la Palmeraie de Marrakech, en compagnie de « jeunes garçons ». L'affaire aurait été étouffée." Source


Mais qui est donc cet ancien ministre surpris en train de partouzer  avec de jeunes garçons ?


Si les faits sont avérés,  il n'y a pas de raison que cet homme ne soit poursuivi comme l'eut été tout justiciable, tout citoyen, cette inégalité des citoyens  devant la loi devient insupportable, elle devient réellement intolérable. .


Royal a "surmonté les trahisons" de 2007


Interrogée ce matin sur Europe 1, Ségolène Royal a ouvert la porte à une réconciliation avec Martine Aubry et François Hollande. Elle explique avoir "subi beaucoup d'épreuves" lors de sa candidature en 2007. "J'ai fait un effort considérable sur moi-même pour passer sur un certain nombre de choses, que ce soient les trahisons privées ou les trahisons publiques, les problèmes de tricherie du congrès (de Reims, ndlr) et tout le reste... J'ai surmonté tout cela". "Je suis une femme politique déterminée, courageuse, honnête, engagée, qui fait ce qu'elle dit", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes.

Candidate aux primaires PS pour 2012, Ségolène Royal a exprimé sa "conviction personnelle" que son ex-rivale Martine Aubry "hésite encore" à se lancer dans la course à la présidentielle. "Je pense que lorsque l'on s'est préparé à être candidat à l'élection présidentielle, il n'y a aucune raison de le cacher, et donc ma conviction personnelle c'est qu'elle hésite encore et c'est normal", a déclaré sur Europe 1 Mme Royal, interrogée sur l'éventuelle candidature de la première secrétaire du PS.

Estimant qu'"il y a beaucoup de pression autour d'elle de personnes qui la poussent" à se présenter, l'ex-candidate à l'Elysée a demandé qu'on laisse à Martine Aubry un "temps de réflexion parce que ça n'est pas une décision anodine, c'est l'engagement de toute une vie" de briguer la présidence de la République. "Ca n'est pas rien de décider une candidature à l'élection présidentielle, c'est un engagement total, c'est un état d'esprit psychologique", a fait valoir Mme Royal.  "C'est très dur, c'est un engagement, c'est une réflexion de longue date, c'est une préparation, il faut faire un effort considérable d'abord sur soi-même", a-t-elle poursuivi.

Selon elle, pour les primaires en vue de 2012, "le PS doit donner un exemple tout à fait irréprochable" avec des règles d'organisation "tout à fait transparentes". 

"Pour l'instant, on est un peu dans un entre-deux, dans un flou et je crois que les choses doivent maintenant se mettre rapidement en place", a-t-elle dit, réaffirmant son souhait d'une direction collégiale à la tête du parti pour remplacer la première secrétaire Martine Aubry si celle-ci était candidate. 

AFP

Une affaire de plus au royaume des voleurs


Et une de plus, à croire que ces gens ne sont venus au pouvoir que pour dépouiller la France au bénéfice de leurs amis ou pour leur propre intérêt.

Ce n’est même pas une privatisation de la France au profit de la Secte, mais c’est bien le dépouillement la France au seul bénéfice des membres de la Secte. 

Je suis certain qu’en fouillant qu’on doit trouver de belles et de bien croustillantes, l’affaire de l’hippodrome, l’affaire Tapie, et tous les autres…

C’est scandaleux, il faut une justice indépendante afin de contrer  et poursuivre ces délinquants internationaux et ces corrompus sans patrie.

Lettre ouverte à Monsieur Kenneth Merten, ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Haïti



Depuis votre arrivée en Haïti, votre comportement ne cesse de révolter mes compatriotes qui se veulent être dignes héritiers de cette portion de terre léguée par leurs ancêtres.

Vous semblez oublier ou méconnaître, Monsieur l'ambassadeur, l'histoire de ce pays au passé glorieux. Dans l'affirmative, je vous convie à vous enquérir des exploits de nos héros, qui ont culminé vers notre indépendance.

Vous semblez ignorer également les droits et devoirs de réserve d'un diplomate dans un pays souverain. Si c'est le cas, je vous invite à solliciter les bons offices de votre supérieur hiérarchique qui,certainement, vous exhortera à mettre de l'eau dans votre vin.

En tout cas, sachez, Monsieur l'ambassadeur, qu'il existe dans ce coin de terre des hommes et des femmes à même de protester publiquement contre vos interventions cavalières, hautaines, présomptueuses, dévastatrices pour le pays.

Vous vous considérez comme un petit dieu. La façon peu élégante dont vous intervenez dans les affaires internes du pays le prouve éloquemment.

Votre dernier affront, vous nous l'avez infligé à l'occasion des élections présidentielles et législatives. Pour satisfaire vos impulsions, vous avez intimé l'ordre aux membres du 
Conseil électoral provisoire et aux officiels du gouvernement dont le président de la République de violer, contre leur gré, les lois de leur pays, ayant brandi la menace de révocation de leurs visas, désormais votre arme de prédilection (art 173-2 de la Constitution ; art 191 de la loi électorale). Souffrez que je vous apprenne que le visa americain ne conduit pas au paradis. Vous vous croyez tout permis. Vous avez osé traiter d'impuretés certains compatriotes élus régulièrement le 20 avril, confirmés par le soit disant BCEN spécial.

Par ailleurs je ne crois pas superflu de vous rappeler la saga Bush-Algore. Où étiez-vous ? (se sou chen mèg yo wè pis).

Enfin, vous vous êtes permis d'employer la politique machiavélique en incitant les Haïtiens mécontents des résultats définitifs à la révolte. Quelle horreur!

Face à ces dérives, ma dignité, mon honneur, mon souci
d'accrocher au strict respect de nos lois me commandent de restituer le visa americain dont je suis détenteur. Vous pouvez, dès la présente, prendre des mesures y relatives.-



N.B. : Cette décision n'engage que ma personne.

Salutations distinguées.

Port-au-Prince, le 23 mai 2011

Jean Baptiste Anthony Dumont,
Député du peuple

lundi 30 mai 2011

Racisme : des gendarmes font le portrait des “Niktamère"

Ils figurent en bonne place sur un tableau de service de la gendarmerie de Bras-Panon (La Réunion). Deux imprimés qui dressent le portrait-robot des jeunes “Niktamère”, un “nouvel animal introduit en Europe de l’Ouest”. Ce texte vise les jeunes originaires du Maghreb. Pas sûr que ces écrits racistes et d’extrême-droite fassent rire la hiérarchie de la gendarmerie nationale.
“Identification”, “mode de vie”, “moyens de transports” et un schéma en guise de fiche signalétique. Ces deux pages proposent un exposé très exhaustif en forme de message d’avertissement sur le “jeune Niktamère” qui “ne sort que la nuit et se déplace généralement par petits troupeaux de 5 ou 6 spécimens appelés branleurs”. Le texte cible les jeunes Maghrébins qui vivent “dans les grandes villes de notre pays”. Ces imprimés A4 tirés d’un message internet diffusé au sein de la gendarmerie doivent être considérés de la plus grande importance au sein de la brigade de Bras-Panon. Ils sont exposés sur l’un des panneaux de service de cette gendarmerie, au-dessus du message officiel de recherche lancé à l’encontre de Joseph Yanis d’Eurveilher qui s’est évadé de la prison de Saint-Pierre en disparaissant de l’hôpital de Saint-Pierre le 6 mai dernier et d’un courrier au sujet d’une cérémonie tamoule arrivé le 28 avril 2011. Ce qui prouve que cette affichage est récent. Dire que le texte est discriminatoire et xénophobe à l’égard des jeunes de banlieue issus de l’immigration et d’Afrique du Nord est un euphémisme. Car après avoir décrit le “Niktamère” comme vêtu d’un survêtement, chaussé de baskets portant une casquette et avec “le regard haineux”, le message précise qu’il s’agit d’un “animal en voie de disparition dans son pays, le Maghreb”. Le texte enchaîne ensuite les pires clichés en faisant l’amalgame entre le fait d’être un jeune Maghrébin et celui d’être un délinquant. Ainsi le “Niktamère” est un “animal peureux et craintif. Il fuit devant tout être humain de bonne constitution, toutefois il s’attaque aux femmes seules et aux personnes âgées, ainsi qu’aux enfants à la sortie des écoles”. “Les plus vieux “Niktamère”, appelés Chibani, s’agglutinent durant la journée aux points de survie (cafés, bars, PMU, bancs publics, parcs et marchés, pelouses. Le “Niktamère” ne chante pas la Marseillaise : il la siffle. Il se fait enterrer en Afrique du Nord mais personne ne sait qui paie (Qui à votre avis ?)”.
“Il égorge les moutons mais pas seulement”
Et de préciser, pour donner un peu plus dans l’anti-musulman, que le “Niktamère est armé d’un couteau qu’il utilise pour égorger les moutons mais pas seulement... Il répond habituellement au nom de Mohamed, Mouloud, Kader, Rachid ou Mourad”. Ces jeunes sont désignés comme les responsables des incendies de voitures dans les banlieues et les caillassages de véhicule de pompiers, ainsi que comme des trafiquants qui “veillent jalousement à la virginité de ses sœurs”. On pourra aussi reprocher aux gendarmes d’afficher ostensiblement leurs opinions d’extrême-droite : “Le “Niktamère protège jalousement son territoire où il pratique le business. Tout intrus en est violemment chassé... Si les intrus, généralement, vêtus de bleu ou de noirs sont trop nombreux, il appelle cela de la provocation et en appelle à Emmanuelle Béart, Josiane Balasko, Guy Bedos, aux communistes, aux socialistes ou autres vedettes du show-biz”.
Ces propos sont encore plus virulents et racistes quand les jeunes Maghrébins sont assimilés à des animaux : “grégaire, caractériel et indomptable, le “Niktamère” est aux sociétés policées ce que le zèbre est aux arts équestres”. Et d’ajouter que “les pattes sont cagneuses (pas par le travail !!!). Le teint est mat. La chevelure dense et noire”. Ou qu’il est “une espèce protégée par diverses associations (Mrap, SOS Racisme)”.
Encore plus odieux : “le “Niktamère fait l’objet d’une interdiction de chasse, d’où un risque de prolifération dangereux pour l’équilibre de notre système judéo-chrétien”. “Chasse”, animal”, “prolifération” : des mots dangereux qui font froid dans la bouche lorsqu’ils viennent de représentants de la force publique. Dans la même logique, les auteurs distinguent bien l’immigré du Français de souche : “il fait vrombir jusque tard dans la nuit sous les fenêtres des travailleurs (Français de Souche). Celui qui travaille et qui, par pitié, par charité (nous sommes des Chrétiens), l’aide à vivre pour ne pas le laisser mourir de faim”.
“A DIFFUSER SANS MODÉRATION”
Le plus inquiétant dans l’affaire est que ces deux feuilles A4 ne sont pas placardées dans le bureau d’un militaire mais dans le couloir, autrement dit un espace commun à la brigade. Ce qui laisse entendre que cet affichage n’est pas l’œuvre d’un gendarme cherchant à se défouler ou à partager une mauvaise et grosse blague. Il est vrai que le message se conclut par ce conseil écrit en capitales : “A diffuser sans modération”. Ces propos exposent clairement ceux qui les diffusent à des sanctions pénales. Mais aussi à des sanctions disciplinaires car ils sont antinomiques des valeurs de la gendarmerie nationale.
Les règles déontologiques de la gendarmerie sont exposées dans plusieurs textes de loi et décrets et sont fondées sur le respect de la loi, et de la personne humaine, la neutralité, le contrôle de l’usage de la force et la transparence dans l’exercice des missions. Difficile en effet qu’un gendarme puisse afficher ce genre de message et être capable de faire preuve de droiture dans sa mission et de respect des personnes sans distinction de leurs origines. En découvrant cette histoire, beaucoup de gendarmes seront sidérés que l’on puisse à ce point dégrader l’image de leur corps et saboter leurs missions quotidiennes durant lesquelles ils peuvent mettre leur existence en péril.
La réaction du préfet :

Ilyess