Les conditions de vie des déplacés logés dans les centres d’hébergement n’ont guère évolué huit mois après la catastrophe. Les victimes s’impatientent et se montrent de plus en plus sceptiques quant à l’amélioration de leur situation.
Huit mois après le tremblement de terre, l’image n’a pas changé autour des différentes villes touchées par la catastrophe. Les camps des déplacés persistent et se multiplient dans bien de secteurs.
A l’intérieur des camps, la situation sanitaire, les conditions matérielles d’existence n’ont pas changé. Les problèmes du lendemain de la catastrophe persistent et les victimes continuent de réclamer le support des autorités et des institutions humanitaires.
« Ces tentes nous ont été données pour une durée de trois, six mois plus tard, les tissus sont abimés, difficile de rester à l’intérieur quand il pleut, les tentes se transforment en de véritables gouttières », lance Nicole qui vit au camp de Tabarre Issa.
Plusieurs associations voire des fédérations ont été créées pour défendre les droits des victimes du séisme. Parmi lesquelles la Force de réflexion et d’action sur la problématique du logement qui annonce un sit-in pour ce vendredi afin de réclamer de meilleurs logements du gouvernement. Les responsables de ce groupe de pression fondée au lendemain de la catastrophe déclarent qu’ils n’iront pas aux élections dans de telles conditions.
Du coté des instituions internationales et étatiques, des dispositifs sont annoncés afin d’attribuer des abris plus solides aux déplacés. Dans plusieurs localités, des abris transitoires sont construits par des institutions non gouvernementales pour les victimes les plus touchées par la catastrophe, mais il reste encore beaucoup à faire.
« A regarder de près la situation sociopolitique dans le pays, je reste pessimiste sur une éventuelle amélioration des conditions de vie dans les camps », déclare Edner Emmanuel qui vit à Tabarre.
« Je ne crois pas que je laisserai ce camp un jour pour mieux vivre ailleurs », a-t-il conclu.
L. Joseph Olivier
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