C'est bien plus que ça, on ne comptabilise que celles et ceux qui sont en chômage total, pas celles qui ont un petit mi-temps, celles et ceux non indemnisé(e)s, ces manipulations comptables qui font baisser les chiffres. Ni les précaires, qui sont légion et soumis au bon vouloir des entreprises. J'ai travaillé pendant 33 ans à l'ANPE, j'étais conseillère à l'emploi; j'ai déjà connu un temps avec 3 millions de chômeurs, j'ai connu l'avant RMI.
J'ai vu le matin à 8h30 quand on ouvrait la grille des gens ramper dessous pour atteindre la banque de prise d'inscription, pour être inscrit le jour même.
Au bout de 5 minutes, il fallait revenir le lendemain. Une honte, une honte pour l'humain. Une humiliation quotidienne. Obligés de ramener de force le directeur pour qu'il voie ça et prenne des mesures (prise de rendez-vous avec la date de présentation pour ouverture de droits). Je pense à la souffrance de ces personnes privées de la possibilité de faire vivre leur famille.
Le droit au travail est inscrit, à défaut l'Etat doit assurer la possibilité de vivre dans la dignité. Mais, dites-moi, comment fait-on pour vivre avec un RSA? Les personnes qui y parviennent devraient donner des leçons d'économie à nos dirigeants....
L-G-B
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire