Que peut faire un gouvernement dont le pays, c'est à dire le nôtre, croule sous la charge d’une dette astronomique de 1700 milliards d’euros, souffre d’un déficit budgétaire de 98 milliards d’euros, dont la quasi totalité des recettes fiscales ne servent plus qu’à assurer le service de la dette, de sorte qu’il se trouve condamné pour pouvoir assurer le simple fonctionnement de l’état, à devoir emprunter encore et toujours plus. Que peut-il faire dans un pays qui de plus, souffre de plus de 3 millions de chômeurs, ce qui dans ces conditions, ne lui permet même pas de réduire les dépenses publiques pour diminuer son endettement, sans provoquer des dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires ?
Que peut-il faire ?
Rien, absolument rien, puisqu’il ne lui appartient pas de provoquer une révolution, laquelle, constituant l’occasion de remettre tout en cause dans les mécanismes par lesquels nous nous sommes retrouvés dans cette situation, constitue la seule issue pour pouvoir espérer sortir de cette impasse...
Cependant, il reste toujours une solution inenvisageable bien sûr, mais qui fut pourtant historiquement celle qui fut utilisée à chaque fois dans une telle situation pour tenter d’éviter une révolution, la “guerre”.
Mais il s’est vu des cas comme en Russie ou au Portugal, où c’est précisément cette guerre qui déclencha la révolution.
La technique consiste donc désormais, pour éviter la révolution et maintenir cependant fermement le peuple en place, sans avoir pour autant à aller jusqu’à la guerre trop incertaine, mais dont seule la redoutable perspective peut être de nature à inciter ce peuple à différer ses revendications, d’entretenir savamment le spectre de celle-ci, en maintenant le pays par toutes espèces de gesticulation sur des théâtres extérieurs risqués, dans un “état d’alerte permanent”.
Qu’on ne s’y trompe pas, que le spectre de cette guerre soit simplement agité, ou que par malheur celle-ci soit effectivement engagée, ce ne sont pas seulement les Syriens et les Iraniens qui sont visés par ce gouvernement, même s’il est clair que sous la pression de certains activistes proches du pouvoir, il agit au bénéfice de puissances étrangères, car les citoyens de ce pays sont bel et bien concernés tout autant, par ces entreprises guerrières, ou même par leur simple simulacre, qui sont bel et bien destinés à les maintenir sous domination.
Qui vivra verra...
Paris, le 20 septembre 2012
Richard Pulvar
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