L’organisation islamiste Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen a publié aujourd’hui sur ses canaux habituels un long communiqué daté du 15 janvier, où ses dirigeants indiquent avoir « pris la décision unanime d’exécuter l’officier du renseignement français Denis Allex ». Le document se compose en quatre parties, que nous plaçons dans son intégralité, hormis quelques éléments relatifs à Denis Allex.
Bulo-Marer 15/01/2013 Bismi Allāhi Ar-Raĥmāni Ar-Raĥīm
I. La capture :
Le 14 juillet 2009, les Mujahideen ont capturé un officier des renseignements français, Denis Allex, qui travaillait alors pour la DGSE. Se faisant passer pour un journaliste, Allex a été envoyé à Mogadiscio avec la tâche de former les forces de renseignement du régime fantoche et de recueillir des renseignements sur les Mujahideen, cela au nom du gouvernement Français. Après sa capture, Allex a été gardé en captivité pendant plus de trois ans et demi par les Mujahideen. (…) La DGSE a été dument informée peu de temps après son enlèvement qu’il pourrait, à discrétion du chef des Mujahideen, être racheté ou libéré en échange de prisonniers musulmans.
(…)
II. Les négociations :
Contrairement aux affirmations faites par le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, qui a indiqué que les Mujahideen avaient refusé de négocier et contraint les forces françaises à se lancer dans une opération de libération, Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen confirme par le présent communiqué avoir toujours été ouvert aux discussions. Les Mujahideen n’ont jamais, pendant ces trois dernières années et demie, cesser de communiquer avec les Français pour arriver à un compromis. Malgré cela tous nos efforts ont été vain et la DGSE s’est, dès le départ, montrée peu coopérative.
A intervalle réguliers, la DGSE a exigé une « preuve de vie » de l’otage afin que les négociations se poursuivent. Les Mujahideen ont publiés deux courtes vidéos de l’otage. La première en Juin 2010, adressée à Nicols Sarkozy, et la seconde en Octobre 2012, à l’attention du nouveau président François Hollande. Nous pensions naïvement que la mise en place de ce nouveau gouvernement serait de nature à faire évoluer la situation pour trouver un accord, mais nos espoirs ont été rapidement déçus.
Pendant ces trois dernières années et demie, la DGSE a même a enjoint les Mujahideen à « aller de l’avant et de tuer Denis Allex si vous le voulez », cela dans le but de minimiser la valeur de l’otage et d’entraver délibérément le processus de négociation en cours.
Egalement, la DGSE a contacté Harka Al-Shabaab Al-Mujahideen juste une semaine avant sa tentative de libération infructueuse, le 12 janvier dernier, qui s’est soldée par un échec, cela afin d’assurer les Mujahideen qu’un accord serait finalisé « très prochainement ». Une semaine plus tard, les faits ont démontrés qu’il ne s’agissait que d’un mensonge supplémentaire.
III. L’exploitation :
Au cours de ces trois trois dernières années et demie, la DGSE a continué volontairement à prolonger le processus de négociation dans le seul but de gagner du temps et de préparer, par la force une opération de libération, plutôt que de négocier sur des bases équitables.
Conscient du jeu de la France, Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen a pris toutes les mesures afin que Denis Allex ne soit jamais localisable, dans le but de déjouer les opérations de libération en préparation.
L’opération de libération de samedi dernier a été un échec lamentable, tant sur le plan du renseignement que de l’action au sol. Les forces françaises, égarées par des informations tronquées, ont atterris à quelque kilomètre de Bulo-Marer et sont dirigées vers une cible qui n’était qu’un leurre, tuant tous les villageois qu’ils ont trouvé sur leur chemin. Plusieurs de ces villageois, dont une femme âgée, ont été retrouvé avec la gorge tranchée et d’autres criblés de balles. Les Mujahideen de Bulo-Marer ont immédiatement prévenu Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen de la présence des forces françaises.
Après trois heures de bataille, les forces françaises ont du se replier en se faisant évacuer par un hélicoptère de secours.
(…)
IV. Le verdict :
La mort des deux soldats français devient dérisoire à coté des dizaines de civils musulmans tués sans raison par les forces françaises lors de cette opération. Afin de venger la mort des civils et en prenant en considération la persécution croissante de la France envers les musulmans du monde entier, la politique d’oppression islamophobe sur son sol, ses opérations militaires dans la guerre contre nos frères en Afghanistan et, aujourd’hui, au Mali, ainsi que la poursuite de son assistance économique, politique et militaire envers les envahisseurs africains dans les pays musulmans, Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen a pris la décision unanime d’exécuter l’officier du renseignement français Denis Allex.
(…)
Les Mujahideen ont pris cette décision après trois ans de tentatives infructueuses dans ses négociations avec la DGSE. La France s’est avérée être un partenaire déloyal, qui a non seulement trahi la confiance des Mujahideen, mais aussi celle de son agent (…).
Nous conseillons vivement le peuple de France de faire preuve de plus de discernement à l’avenir dans le choix de leur gouvernement, et de choisir des hommes plus pragmatiques et plus sages que le président François Hollande.
Organe de communication
Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen
Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen
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