Enfin, l’horizon s’éclaircit, enfin une bonne nouvelle.
Au moment où j’écris ces lignes, l’article 1er de la loi permettant le mariage des homosexuels a été voté. Comme le dit le camarade-président, « c’est le plus beau jour, le plus important de ma vie politique »!
Alors que la France connaît un chômage chaque jour plus conséquent : 3,26 millions de chômeurs en tenant compte des « colonies » (DOM-TOM), que des secteurs entiers sont menacés de faillite – de 2009 à 2012, 1100 usines ont fermé, 226 en 2012 –, voilà que l’État socialiste s’est mobilisé corps et âme pour que les homosexuels puissent se marier entre eux.On dirait que le seul et grand problème national, c’est aujourd’hui l’union des homosexuels.
Les socialistes et autres anarchistes associés se f… du monde. Ne savent-ils donc que 85 % de la population française est angoissée par les perspectives négatives d’une économie en perdition (d’où le chômage de masse), d’une dette qui ne fait que s’alourdir, d’une gouvernance impuissante, devant une délinquance envahissante largement due à l’immigration ? Les camarades au pouvoir n’en ont cure.
Les homosexuels qui veulent se marier (0,001 % de la population) sont la priorité ! Pendant qu’ils y sont, les socialistes pourraient créer des fermes d’élevage où les homosexuels viendraient faire leur marché et choisir leurs enfants. Bien sûr, cela aurait un coût. Mais sous le signe de la solidarité socialiste, les camarades créeraient, à n’en point douter, une taxe nouvelle – ils en ont l’habitude –, sur les couches-culottes, par exemple.
Passons aux choses sérieuses: l’expédition au Mali. Il serait tout de même bon, dans cette aventure à risques, de tenir compte des réalités. La cause majeure de la situation présente, dans cette ex-colonie française, est l’opération menée par Sarkozy en Libye. Ce fut une erreur gigantesque. En éliminant physiquement Kadhafi, Sarkozy et son penseur du moment BHL, ont ouvert les portes d’un formidable arsenal dont les armes se sont répandues partout en Libye et jusqu’en Palestine, et surtout au Mali où les Touaregs, que protégeait Kadhafi, sont revenus surarmés.
Il aurait fallu savoir aussi que Kadhafi était le seul barrage contre les extrémistes musulmans, ceux d’AQMI, qui lui faisaient ombrage. Le colonel aurait demandé à sa légion touareg de liquider Al Qaïda au Maghreb islamique et de passer ses émirs à la moulinette, c’était fait et vite fait. Avant de se lancer dans des opérations à grand spectacle dans un but électoraliste (et pas seulement…), il aurait été salutaire de prendre connaissance du dossier.
Deuxième constat: au Mali, grâce à l’armée française qui, dit-on, « seconde l’armée malienne » – dont l’aspect mérite le détour (des bandes armées qui, de temps en temps, s’entre- tuent!) –, les Noirs prennent leur revanche sur les Blancs, c’est-à-dire les Touaregs et les Arabes qui, de tout temps, ont pris les Noirs pour esclaves. L’esclavage se porte d’ailleurs toujours plutôt bien, notamment en Mauritanie. Ainsi, à mesure que l’armée française progresse, les Bambaras et autres Songhaïs massacrent allègrement les peaux claires, non sans avoir au préalable pillé leurs biens. C’est l’épanouissement de la démocratie reconquise! Je remarque à ce propos que la Cyrénaïque, avec Tripoli pour capitale, était la Terre sainte de la liberté, le coeur du printemps arabe. Bernard-Henri Lévy en était l’émir spirituel, aux côtés de Nicolas Sarkozy, le dieu Mars en personne. Et voici qu’il a fallu d’urgence prier les ressortissants occidentaux, notamment français, de quitter les lieux à toute allure, tant était grande la menace des islamistes locaux, par solidarité avec ceux du Mali, les islamistes printaniers de Tripoli ayant montré ce qu’ils savaient faire en assassinant l’ambassadeur du États-Unis, après lui avoir fait subir un traitement fort peu convenable.
On apprend que le camarade Hollande va se rendre prochainement en Tunisie, berceau du printemps, c’est-à-dire du chaos, pour saluer la démocratie arabe dans toute sa splendeur. Espérons que les salafistes tunisiens et ceux qui appellent au meurtre à longueur de journée ne lui feront pas de mal…
Troisième constat : le renforcement de la « Françafrique ». Décidément, cette imbrication franco-africaine a la vie dure. Le camarade-candidat avait pourtant affirmé avec force qu’une fois au pouvoir, la Françafrique, sa corruption, ses magouilles, et ses scandales (Bokassa, Foccart, Chirac, Bongo, « Papa m’a dit », etc.), ce serait fini. Et voilà que l’opération au Mali lui donne une nouvelle vigueur, et pour longtemps.
Les visas seront distribués plus que jamais, ainsi que la nationalité française et ses « inestimables » avantages. L’africanisation de la France va s’étendre encore. On en connaît les conséquences. 250 000 Maliens, légaux ou clandestins, vivent en France, où l’on compte désormais 2,5 millions analphabètes.
Quatrième constat : l’extrême réserve des puissances européennes et des États-Unis à l’égard de l’expédition française. Certes, les uns et les autres prodiguent encouragement et même félicitations, mais se gardent bien de toute participation autre que logistique. Il est vrai cependant que la promesse de plusieurs centaines millions de dollars (455 millions) ouvre à certains des perspectives particulièrement « attrayantes ». Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que seule, jusqu’à présent, la France déjà lourdement engagée avec l’opération Serval a mis concrètement 63 millions de dollars sur la table, dont 9,5 millions en matériel pour ce qu’on appelle l’armée malienne qui, lors de l’indépendance, a été dotée d’un armement soviétique !
Je terminerai par un souvenir. En Yougoslavie, ayant été chargé de contribuer à « ramener la paix » avec d’autres ambassadeurs de l’UE, j’ai rencontré au cours d’une sorte d’inspection des soldats nigérians recrutés par l’ONU. C’était l’hiver.
Ils se chauffaient tristement autour d’un feu de bois. Je leur ai dit : « Alors, mes braves, votre mission est difficile, je vois cela. Mais, au moins, vous êtes bien payés et en dollars. » Ils m’ont répondu dans leur mauvais anglais : « Non, patron, on n’a presque rien parce qu’à Lagos, le gouvernement et les grands officiers, ils nous bouffent tout. »
Un mot encore. La France a versé 17 millions de dollars pour la libération de quatre otages enlevés au Niger en 2010. Ces rançons ont été versées à Bamako, au gouvernement malien, qui a bien voulu en rétrocéder une partie aux terroristes. Et les otages, bien sûr, n’ont pas été libérés ! Ainsi va l’Afrique…
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