Ils sont tombés sur un os, un piège situé là où absolument personne ne l'attendait, pas même nous qui souhaitions depuis si longtemps quelque chose qui pourrait enfin bousculer tout cet appareil politico-médiatique malfaisant...
Le coup n'est pas venu d'une de ces organisations politiques ou syndicales, qui ont un mal de chien à recruter puis à établir leur notoriété, et contre lesquelles les gens du pouvoir possèdent des moyens de coercition, mais de la scène d'un théâtre, et il est clair que depuis 1968, personne n'est plus parvenu à mettre ainsi en danger les tenants du pouvoir. On peut même dire que Dieudonné les menace encore davantage que ceux de 68, et c'est ce qui explique leur front uni contre lui...
Ces messieurs se croyaient définitivement établis, après leur manipulation machiavélique qui avait consisté pour les mêmes gens, à se répartir selon des étiquettes gauche/droite, pour faire en sorte qu'on ne pouvait plus selon cette disposition que voter pour eux, afin qu'ils puisent toujours mener la même politique sous des étiquettes et des prétextes différents...
L'occasion de Dieudonné c'est qu'à travers sa lutte contre le sionisme, il en est logiquement parvenu à devoir lutter contre tout le système, et c'est précisément ce qu'il fallait faire et non pas tomber dans le panneau qui consiste à soutenir une partie de celui-ci contre les autres, puisqu'il devient évident que toutes ces étiquettes d'une diversité trompeuse, participent d'un seul et même système...
Dieudo n'a pas d'étiquette politique, et c'est justement là son avantage...
Bien sûr, Dieudonné est souvent excessif, dans son expression et on pourrait dire dans son obsession, et il est de plus nécessairement provocateur pour que l'on puisse parler de lui, même en mal, en lui faisant ainsi une formidable publicité gratuite qui lui remplit les salles. Mais rien ne nous oblige à le suivre jusque dans ses excès, et il nous faut considérer avec contentement, qu'il constitue l'heureuse et inattendue brèche dans la muraille de la forteresse du pouvoir, par laquelle nous devons nous engouffrer, pour aller bouter hors de celle-ci les usurpateurs, qu'ils soient peints en bleu ou en rouge...
Dans la bataille ahurissante que ces malfaisants ont engagé contre un humoriste, et qui achève de les décrédibiliser, ils ne peuvent pas faire autrement que de prendre des dispositions attentatoires aux libertés, ce qui ne leur laisse aucune chance de survie, dans ce pays déjà survolté où il ne manque plus que l'étincelle au dessus du baril de poudre, pour que tout voltige. Et il est clair que comme ils en sont coutumiers, ces butors ne vont pas manquer de commettre cette bourde, et elle leur sera fatale...
Comme en 1914, et justement à l'occasion des commémorations, telles que celles-ci constitueront autant d'occasions de débats quant à la décision politique, 2014 verra probablement elle aussi son explosion...
Richard Pulvar
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