Il est bien certain que les frasques conjugales de notre actuel président, dans un pays qui en a vu bien d’autres et des pires tout au long de son histoire, et telles qu’elles défraient en ce moment la chronique, n’ont absolument rien de nouveau ni d’exceptionnel puisque de telles histoires ont été l’accompagnement quasi systématique de la plupart les hommes de pouvoir, dans l’exercice de celui-ci, depuis des millénaires...
Cependant, ce qui crée la totale incongruité de celles qui font actuellement scandale, c’est parce qu’elles sont le fait d’un homme présidant normalement à la destinée d’une nation plongée dans la tourmente, et concernant lequel nous pouvions légitimement espérer que la lourdeur de sa charge ne lui laisserait guère le loisir de se laisser distraire de celle-ci par d’autres préoccupations, et parce que dès lors, le manque d’efficacité dans l’accomplissement de sa tâche nous laisse fatalement suspecter un manque d’ardeur, d’engagement, et de responsabilité de sa part...
D’autre part, la réprobation de ces frasques correspond en la circonstance, c’est-à-dire par leur affichage public et surtout mettant en cause un représentant de la nation soumis à une obligation d’exemplarité, à la saine et nécessaire réaffirmation d’une exigence “culturelle” condamnant et dissuadant de tels comportements. Et ceci, même si nous savons bien que la nature profonde des hommes provoquera fatalement par la force des choses, la transgression de cet interdit. Mais il importe que cette transgression rendue inévitable par le fait qu’aucune “nature” ne peut être à ce point contrariée par une “culture”, demeure malgré tout contenue dans des proportions socialement supportables, et que le peuple ne s’empare pas de mauvais exemples venus d’en haut, pour se soustraire aux interdits structurants d’une société...
Ceci étant, cette histoire doit être l’occasion pour nous d’une réflexion concernant cette trilogie millénaire que constitue l’articulation entre les femmes, l’argent, et le pouvoir, qui sont chez la plupart des hommes, mais d’une façon anormalement accentuée chez certains, les objets solidaires d’une seule et même quête, celle de la “possession”...
C’est ainsi qu’organisant leur stratégie selon cette articulation, certains tentent tout d’abord de posséder les femmes, pour obtenir ensuite à travers elles, l’argent, puis le pouvoir, et tel fut le cas de trois des sept présidents de notre cinquième république, dont le premier acte afin de la réalisation de leur ambition, fut d’épouser une riche héritière...
Un autre de ces chefs ayant acquis l’argent professionnellement, a ensuite accédé à la femme, puis à travers elle, au pouvoir.
Quant aux deux derniers, c’est une accession aux responsabilités politiques qui leur a permis d’obtenir les femmes, et l’argent...
Cependant, il existe aussi des hommes tels que les souverains, qui accèdent au pouvoir par simple filiation dynastique, et pour lesquels le pouvoir est une charge qui leur incombe naturellement. D’autres tels que les révolutionnaires, les libérateurs, ou les dictateurs, qui arrivent au pouvoir à la faveurs des soubresauts tumultueux de l’histoire, peuvent être considérés malgré leur goût du commandement, comme étant des hommes pour lesquels le pouvoir ne constitue qu’un “moyen” afin de l’établissement selon leur idéologie, d’un ordre qu’ils jugent préférentiel des choses...
Mais il existe hélas des hommes, tels que ceux que nous subissons actuellement, pour lesquels la quête obsédée du pouvoir ne constitue que le moyen de satisfaire leur soif de possession, telle que celle-ci se décline en possession des femmes, possession de l’argent, et possession de l’autorité.
Or, si ces hommes se trouvent à ce point déterminés à accéder au pouvoir, à en user, et même à en abuser tel que le fait actuellement un sinistre ministre de l’intérieur, c’est tout simplement parce qu’ils sont “avides”, état qu’il conviendrait de noter “à vide”, parce qu’ils souffrent d’une carence de leur âme, d’un “vide existentiel” qui les hante depuis toujours tels qu’ils sont eux-mêmes, et qu’ils tentent ainsi vainement de combler sans fin.
Comprenons alors que si ces hommes souffrent d’un “vide”, d’un terrible manque en eux-mêmes, c’est tout simplement parce qu’étouffés par leur narcissisme, leur égoïsme et leur sectarisme, ils sont incapables “d’aimer”, c’est-à-dire de faire leur, une part des autres, afin de leur plénitude. Car pour eux, ces autres pour lesquels ils n’ont que mépris, ne peuvent être que des “objets” dont ils se servent, et c’est ainsi qu’on les constate si prompts à trahir leurs amis, leur parti, leur nation, et leurs compagnes...
Il vient de cela que “l’avidité” manifeste de certains hommes politiques, leur véritable “goinfrerie” concernant les femmes, l’argent, et le pouvoir, n’est que la manifestation d’un désordre psychologique profond dont ils sont le siège, et que ces “insatisfaits” nominaux, ces “inachevés” sectaires, racistes, traitres et méprisants, et condamnés par le fait à le demeurer, constituent des hommes "extrêmement dangereux", qui subordonneront absolument tout, y compris les intérêts supérieurs de la nation, à leur quête égoïste de satisfaction...
Il faut en être conscient, et comprendre quant est venue l’heure se leur barrer la route, et il est manifeste que cette heure est venue...
Paris, le 14 janvier 2013
Richard Pulvar
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