vendredi 8 juillet 2011

Haïti : Opération Badgad Parlementaire, GPP : Gousse Pap Pasé Parlons Pays, parlons Nation



(A Willy Pompilus)

La « proie facile » qu’est Bernard H. GOUSSE selon les dires de ce Sénateur du Sud, Francky EXIUS qui, impatient d’attendre la Politique Générale pour voter OUI ou NON, s’est exclamé au micro de Valery NUMA dans une campagne anti-Gousse que le Premier Ministre désigné n’a pas un Certificat de Décharge. Faux!

La nouvelle vient de tomber que 16 Sénateurs-GPR veulent requérir l’irrecevabilité de Bernard H. GOUSSE au Parlement. Donc, selon eux, GOUSSE ne devrait même pas présenter ses pièces. Qui tire les ficelles de ses parlementaires? Fanmi Lavalas? Le secteur privé? La Communauté Internationale? Qui d’autres? WIKILEAKS n’a pas à nous le révéler. Quand même!

Je rappelle au Sénateur que Jacques-Edouard ALEXIS a utilisé le certificat de décharge du Conseil des Ministres du 29 mars 2006 pour devenir le 13ème Premier Ministre d’Haïti. Donc l’information traine sur les réseaux sociaux: Facebook, Twitter, et les Forums depuis dimanche. Nous souhaiterions que quelqu’un du bureau du Sénateur le lui en parle.
Les « lions rugissants» de la 49ème Législature qui ont broyé Daniel-Gérard Rouzier veulent cette fois-ci venger la mémoire de Père Jean-Juste en demandant l’irrecevabilité de Bernard GOUSSE. Ils le blâment d’avoir été un superflic. Ils sont aussi ceux qui abusent le « fòk en créole » dans leurs interventions radiophoniques. Fòk Haïti gen Sécurité. Fòk Haïti gen Investissements. Fòk Haïti gen jobs. Dans quel pays au monde l’insécurité apporte le développement? Les écouter à la radio, qui est le vrai parlement pour eux : tout est « FÒK ».

Ils blâment Gousse d’avoir été un « superflic » mais que diraient-ils aux multiples familles victimes de kidnappings dont les jeunes filles ont été violées par des déportés ou prisonniers VIP, top-product revenant des USA, du Canada, et des Antilles. Ces déportés dont certains se sont infiltrés dans la militance lavalassienne post-février 2004 ont placé des clous et d’autres choses dans leur pénis pour se venger et attirer les rançons des victimes. Où sont les victimes ? Pourquoi ne témoignent-elles pas? Parfois ces filles, épouses, jeunes femmes sont mortes. Que tant de filles qui se sont suicidées suite aux Kidnappings? Combien de maris qui se sont vus obliger de vivre le traumatisme de leurs épouses sur le lit conjugal? Combien de policiers qui ont été décapitées lors des fameuses « Opération Bagdad I, II » au point que Koffi Annan eut à dire que « c’est une honte que les Haïtiens tuent les Haïtiens. »

De la liste des dix (10) premier-ministrables, Gousse fit partie des trois derniers. Le Président devrait choisir et c’est Bernard H. Gousse. Ni Bellerive ni Ceant.

Maintenant, ces « lions rugissants parlent d’irrecevabilité. La prochaine occasion, le Président pourrait s’amuser à envoyer les noms comme Willy POMPILUS, Stanley LUCAS, Jean-Junior JOSEPH et à l’instar de la Belgique, on pourra passer un an, deux ans sans un Premier Ministre en Haïti. Entre temps, l’arrêté Présidentiel du 6 juillet 2011 qui donne le plein pouvoir au Président ne peut pas l’empêcher de nommer:

1)    Des Ambassadeurs au titre de Chargé d’Affaires; (Préval n’a pas présenté un seul Ambassadeur pendant 5 ans par devant le Senat. Ca veut dire que le Président M. J. Martelly peut nommer des Chargés d’Affaires à gogo à  Washington, Paris, Santo Domingo, où qu’il veuille)
2)    Des directeurs Généraux (DGI, etc. Il peut les nommer sans le Parlement);
3)    Des délégués départementaux;
4)    Des Secrétaires d’Etat (Vice-ministres); (Préval a eu près de 6 Secrétaires d’Etat sans passer par le parlement)
5)    Des Consuls généraux partout et ailleurs.

On ne veut pas de Bernard H. GOUSSE. Où est le problème? Les 21 ouragans n’attendront pas. Aux dires d’un Parlementaire, le Président M. J. Martelly a une liste dans sa poche dont Thierry Mayard-Paul est le prochain. A ce moment-là, la vraie guerre va commencer car Levaillant LOUIS-JEUNE a accusé Me. Mayard-Paul que « nèg INITE yo, se vagabon ». Donc Me. Mayard-Paul aura aussi son dossier d’irrecevabilité. Haïti se prépare face à une crise législative-présidentielle d’irrecevabilité en irrecevabilité. Quelles rigolades!
Je réalise que nous construisons une histoire sur les « pale anpil ». Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas différent de ce qui s’est passé sous François Duvalier qui  a maté plus d’une douzaine d’invasions. Un Jacques-Stephen ALEXIS est mort durant l’une de ses invasions. Le duvaliérisme durera 29 ans au pouvoir.

Quant à Jean-Bertrand Aristide, c’est un cas spécial de la « Politique de Rigolades ». C’est un roman qu’il faudrait écrire pour ce Monsieur. On a eu JBA I, JBA II, JBA III. Aristide, selon mes observations personnelles, a passé plus de temps à gérer les crises sociopolitiques au lieu de gérer le pays. JBA I (coup d’état). JBA (retour, manque de temps). JBA III (Exil suite aux crises sociopolitiques de mai 2001). Si l’on demande à Aristide « qu’est-ce qui s’est passé ? » il répondra surement « J’ai eu beaucoup de forces contre moi ». Nous sommes déjà en 2011.

Sous l’égide de la Constitution de 1987, sous Préval I, le Parlement d’OPL a rejeté Hervé Denis, Ericq Pierre jusqu'à l’arrivée de Jacques-Edouard ALEXIS qui devint un Premier Ministre de facto suite à l’effondrement du Parlement le deuxième lundi de janvier 1999.  Le cas de Daniel-Gérard Rouzier est historique car jamais avant, on a rejeté le premier choix d’un Président pour la Primature. L’on risque de « sauter » le fusible Gousse  sans même un débat parce que les parlementaires ne sont pas libres dans leurs pensées. Ils ont des ficelles tirées de toutes parts. WIKILEAKS n’a pas besoin de nous le dire.  «Je soulignerai au passage que ni le Député de la circonscription où je suis né et où je réside, ni les Députés des deux circonscriptions où je fais partie des plus importants créateurs d’emplois et des plus grands contribuables, encore moins les chambres de commerce dont mes entreprises sont membres n’ont pris ma défense» Daniel-G Rouzier.

En 2005, après avoir démissionné, lors de la passation à Me. Henri M. Dorleans, Bernard H. GOUSSE déclara dans son discours d’adieu : «un cynisme mâtiné de chantage … Cynisme qui nous blâme et nous fait supporter la responsabilité d’une insécurité qu’il alimente (intentionnellement?) par un transfert de technologie mortifère en déversant sur notre sol des déportés ayant acquis leur savoir macabre dans les société étrangères» (suivez mon regard)… la pusillanimité des forces onusiennes … dans la lutte contre les bandes armées  … de la capitale.»

L’arrêté du 6 juillet 2011 dit ce qui suit : « Le Président de la République est habilité à prendre, à sa seule signature, tout acte individuel pris en Conseil des Ministres non assujetti à la sanction du Parlement, et ce jusqu’à l’entrée en fonction d’un nouveau Gouvernement.»

Ils ne votent pas Bernard H. GOUSSE, ils vont avoir des « Azibe », « Jesifra », « Langichatte », « Ti Bato » et entre temps les parlementaires ne pourront pas se rendre aux différents Ministères pour demander de financer leurs petits projets car le Président peut s’assurer que le comptable public placé dans chaque ministère contrôle minutieusement toute sortie de fonds. Jean-Erich René avait bien raison : L’affrontement va commencer. Le Président va poursuivre sa présidence pendant quelques temps sans Premier Ministre. Aux ingénieurs du GPP (Gousse Pap Pasé), nous leur disons qu’Haïti est le dénominateur commun.

Jean-Junior JOSEPH
Le 8 juillet 2011

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