L’état-major de la Police nationale d’Haiti (Pnh) compte faire connaitre la position de l’institution sur l’affaire Wanzo Gilles, un policier dont la condamnation le 26 aout par la justice haïtienne provoque la grogne d’une centaine de ses collègues.
C’est ce que confie à AlterPresse le commissaire de police Frantz Lerebours, porte-parole de la Pnh, sans plus de précisions sur les motivations de cette démarche.
Les déclarations du commissaire interviennent à la mi-journée du lundi 30 aout quelques heures après un mouvement de protestation des policiers de divers commissariats de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince devant l’entrée du parquet dans le quartier de Lalue (centre de la capitale) en soutien à leur collègue incarcéré au Pénitencier national (prison civile de la capitale).
Ce mouvement, auquel les policiers protestataires ont prématurément mis fin sur ordre du haut commandement de la Pnh, vise à obtenir la libération et la réintégration du policier Wanzo Gilles, un agent affecté à la sécurité rapprochée du directeur général du Service de l’immigration et de l’émigration, Roland Chavannes.
Wanzo Gilles, accusé par le chef du parquet de « outrage à magistrat », est en effet condamné à trois mois de prison, à la suspension de ses droits civils et politiques pour une période de six mois et à une révocation.
Cette décision de justice, qualifiée « d’abus d’autorité » par plusieurs juristes, a été rendue le 26 aout dernier peu après un incident mettant aux prises le condamné avec un des gardes du corps du chef du parquet de Port-au-Prince, le commissaire du gouvernement Harycidas Auguste, au moment ou ce dernier, escorté d’agents de sécurité armés, s’apprêtait à rejoindre le directeur du Service de l’immigration et de l’émigration dans son bureau.
L’avocat de Wanzo Gilles a annoncé le jour du jugement qu’il allait faire appel de cette décision de justice.
La cour d’appel est cependant dysfonctionnelle depuis le 12 janvier dernier.
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