A l'heure d'été le clocher affichait 21 h, le ciel rosissait à peine, très légèrement et la nuit venait abrupte, sans aucune tergiversation, chamboulait le jour et s'imposait.
Mais la "beauté de l'instant" se situait dans l'entredeux, cet espace-temps ayant sa propre pulsation, sa propre respiration appelé le crépuscule.
Ce n'est qu'une lumière, qu'une lueur qui apparait au lever ou au coucher du soleil, la lueur du matin étant l'aube.
Je n'ai pas trouvé de déesses ou de dieux présidant ou étant cette lumière, aucune manifestation, aucune hypostase, il est dit qu'un enfant portant un flambeau devance la Nuit, fille du Chaos, la plus ancienne des déesses.
Le crépuscule est arrivé tonitruant avec une pluie d'étourneaux criant dans le ciel, il s'en est allé presque aussi vite, nuitamment dans un calme ténébreux.
Je dessaisissais mon regard de la lueur pour m'apercevoir que je noctambulais sous un ciel blême parsemé d'étoiles jaunissant.
Evariste Zephyrin
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