mercredi 9 novembre 2011

Congrès des élus sur la violence : des propos honteux & méprisants ! Men Nou Péké Jan Fè Dèyè !!


Le lundi 7 Novem­bre 2011 se tient un con­grès des élus régio­naux et dépar­te­men­taux sur le thème de la vio­lence et de l’insé­cu­rité. Nous avons par­couru la syn­thèse du rap­port pré­li­mi­naire ser­vant de docu­ment de tra­vail aux élus.

Dans ce docu­ment hon­teux et par­ti­cu­liè­re­ment mépri­sant, le LKP est nom­mé­ment dési­gné comme la prin­ci­pale cause de la vio­lence et de l’insé­cu­rité en Gua­de­loupe.

Edi­fiant ! Ce qui suit est la con­tri­bu­tion, vali­dée par le Con­seil Géné­ral et Régio­nal, d’Errol Nuis­sier, psy­cho­lo­gue expert auprès de la cour d’appel de Basse-Terre :
«  Il nous sem­ble que le mou­ve­ment social du pre­mier tri­mes­tre de 2009 (mou­ve­ment LKP) de part son jusqu’au bou­tisme, ses slo­gans et sur­tout son inca­pa­cité à par­ti­ci­per à la vie publi­que pour faire des pro­po­si­tions et par­ti­ci­per à l’évo­lu­tion des cho­ses, a exa­cerbé d’une part la souf­france des rela­tions inter­per­son­nel­les déjà pré­sente dans le pays, a aug­menté les incer­ti­tu­des et les angois­ses des popu­la­tions les plus fra­gi­les, a accru le mépris de nous-mêmes, a exa­cerbé le racisme et la xéno­pho­bie et au-delà de tout cela, a légi­timé la libé­ra­tion sans con­trainte, ni cul­pa­bi­lité, de la pul­sion de des­truc­tion pré­sente chez tout être humain nor­ma­le­ment cons­ti­tué. En effet, il nous a appris à nous haïr nous-mêmes, à cra­cher sur nos élus, sur nos chefs d’entre­prise, sur les gens qui sont repré­sen­ta­tifs de ce pays et à défier tout ce qui venait de la France.  »

L’Etat avait très tôt rendu LKP res­pon­sa­ble de tout. C’est main­te­nant au tour de Vic­to­rin LUREL et Jac­ques GIL­LOT de son­ner une nou­velle charge et de ren­dre LKP direc­te­ment res­pon­sa­ble de la vio­lence et de l’insé­cu­rité en Gua­de­loupe ; en s’appuyant sur les pro­pos du lar­bin de ser­vice. Leur alliance avec l’Etat (par l’entre­mise de Marie Luce PEN­CHARD) ayant échoué à éra­di­quer le LKP, ces deux pré­si­dents de col­lec­ti­vi­tés (par ailleurs par­le­men­tai­res) choi­sis­sent la voie de la pro­vo­ca­tion et de l’insulte à l’adresse des Tra­vailleurs et du Peu­ple Gua­de­lou­péen. Plu­tôt que d’affron­ter la réa­lité : leur incon­sé­quence et leur incom­pé­tence à met­tre en œuvre un véri­ta­ble pro­jet de déve­lop­pe­ment éco­no­mi­que et social pour la Gua­de­loupe et les Gua­de­lou­péens.

Ce trium­vi­rat (Lurel-Gil­lot-Pen­chard) espère ainsi faire oublier sa déci­sion, prise d’un com­mun accord : de met­tre un terme aux négo­cia­tions, de ne plus réu­nir la com­mis­sion de suivi des accords con­clus avec le LKP et sur­tout de n’appli­quer aucun enga­ge­ment du pro­to­cole du 4 mars ; notam­ment les points rela­tifs au plan d’urgence pour l’inser­tion et la for­ma­tion des jeu­nes, l’arrêt des dis­cri­mi­na­tions à l’embau­che, l’accès des cadres gua­de­lou­péens aux pos­tes à res­pon­sa­bi­lité, les mesu­res rela­ti­ves à la baisse des prix et à l’amé­lio­ra­tion du pou­voir d’achat. 


En défi­ni­tive, faire oublier leur choix de pla­cer encore plus ce pays sous le joug des pwo­fi­tan.


LKP con­damne fer­me­ment ces pro­pos obs­cè­nes à visée élec­to­ra­liste (élèk­syon ka vinn) dont le but est de main­te­nir les tra­vailleurs et le Peu­ple de Gua­de­loupe dans l’igno­rance, l’auto déni­gre­ment et l’apla­ven­trisme.

N’en déplaise à tous ces réac­tion­nai­res, LKP a pleine auto­rité et légi­ti­mité pour con­ti­nuer à com­bat­tre la pwo­fi­ta­syon capi­ta­liste et la domi­na­tion colo­niale. C’est aussi une réfé­rence à laquelle les lut­tes et les sou­lè­ve­ments qui se mul­ti­plient tou­pa­tou asi latè res­sem­blent tant dans la forme que dans le fond.

Nous l’avons com­pris, il s’agit donc d’une opé­ra­tion de dés­in­for­ma­tion fei­gnant d’igno­rer que vio­lence et insé­cu­rité inter­vien­nent dans une société frap­pée par un chô­mage de masse et une pré­ca­rité galo­pante. Il s’agit aussi d’une entre­prise visant à cri­mi­na­li­ser et à dia­bo­li­ser le mou­ve­ment social ; dans le but de con­te­nir les tra­vailleurs et le peu­ple de Gua­de­loupe, de décou­ra­ger les indé­cis, et d’anni­hi­ler toute envie de redes­cen­dre dans la rue.

NOU PÉKÉ FÈ DÈYÈ ! LKP con­ti­nue de por­ter les reven­di­ca­tions qui bouillon­nent en Gua­de­loupe et appelle les Tra­vailleurs, les Jeu­nes et le Peu­ple à s’enga­ger dans une large mobi­li­sa­tion pou déchouké tout pwo­fi­ta­syon !

Pou LIYAN­NAJ KONT PWO­FI­TA­SYON

Elie DOMOTA
Lap­went, 07 Novanm 2011

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