Lors d'un discours marquant le 33ème anniversaire de la Révolution islamique de 1979, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a assuré que l'Iran ne "capitulera jamais face au langage de la force" sur la question nucléaire. "Le seul chemin pour vous est de reconnaître les droits de la nation iranienne (en matière nucléaire) et de revenir à la table des négociations, toute autre voie est vouée à l'échec", a ajouté Ahmadinejad dans ce discours prononcé sur une grande place de Téhéran devant des dizaines de milliers de manifestants pro-régime.
L'Iran est sous le coup de sévères sanctions internationales et occidentales contre son programme nucléaire controversé, après les échecs de plusieurs tentatives de dialogue avec le grandes puissances dont les deux parties se rejettent la responsabilité. Israël et les Etats-Unis ont indiqué de leur côté à plusieurs reprises ne pas exclure le recours à la force si les sanctions ne suffisent pas pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, ainsi que la communauté internationale soupçonne Téhéran d'en avoir l'intention malgré ses démentis répétés. Comme preuve de la détermination iranienne, Ahmadinejad a annoncé "l'inauguration dans les prochains jours de plusieurs projets nucléaires importants" malgré les sanctions. Il n'a pas donné de précisions sur ces projets, dont l'un devrait concerner la production de palettes de combustible d'uranium enrichi pour le réacteur de recherche nucléaire de Téhéran.
Le président iranien s'en est par ailleurs violemment pris à Israël dans son discours, niant à nouveau la réalité du génocide des juifs durant la Seconde guerre mondiale. L'Iran a "brisé l'idole de l'Holocauste créée par l'Occident et les colonialistes" pour justifier la création de l'Etat hébreu, a-t-il affirmé en estimant, dans une métaphore religieuse renvoyant à l'histoire de l'Islam, que Téhéran avait ainsi "préparé la libération des peuples occidentaux". Ahmadinejad a déjà suscité de vives réactions internationales dans le passé en niant à plusieurs reprises l'Holocauste, qu'il a notamment qualifié de "mythe". L'Iran ne reconnaît pas Israël, et appelle régulièrement à la disparition de l'Etat hébreu qualifié de "tumeur cancéreuse" au Moyen-orient.
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