La guerre mondiale contre la démocratie
(…) Aujourd’hui, l’île de Diego Garcia est cruciale à la guerre contre la démocratie menée par les États-unis etla Grande-Bretagne. Lesplus gros bombardements qui ont eu lieu en Afghanistan et en Irak ont été lancés de cette base. Une attaque sur l’Iran commencera de là.
En Juillet dernier, l’historien américain William Blum a publié son sommaire mis à jour des statistiques de la politique étrangère américaine. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les États-unis ont:
1. Tenté de renverser plus de 50 gouvernements la plupart d’entre eux démocratiquement élus.
2. Tenté de supprimer un mouvement populiste ou national dans 20 pays.
3. Interféré éhontement dans des élections démocratiques dans au moins 30 pays.
4. Bombardé les populations de plus de 30 pays.
5. Tenté d’assassiner plus de 50 leaders politiques étrangers.
Au total, les Etats-Unis ont commis une ou plus de ces actions dans 69 pays. Dans la plupart des cas,la Grande-Bretagnea été la complice et la collaboratrice. L’”ennemi” change de nom, de communisme à islamisme, mais le plus souvent c’est la montée de mouvement démocratique indépendant du pouvoir occidental ou une société occupant un territoire stratégiquement utile, jugée aléatoire.
(…) La véritable échelle de la souffrance, sans parler de celle de la criminalité impliquée, n’est pas connue en occident, malgré la présence des systèmes de communication les plus avancés au monde, nominalement le journalisme le plus libre et l’académie la plus admirée. (…) La mort d’un demi million d’enfants irakiens dans les années 90 suite à l’embargo imposé parla Grande-Bretagneet l’Amérique n’a absolument aucun intérêt.
(…)En débris de putain de poussière s’en vont toutes les vies détruites là par Barack Obama l’Auguste du changement et de l’espoir de la violence occidentale. Quand un des drones d’Obama élimine une famille complète dans une région tribale lointaine du Pakistan, de Somalie, ou du Yémen, les contrôleurs du jeu américains devant leurs écrans de jeu vidéo, tapent sur leur clavier “insecte écrabouillé” (NdT: “bugsplat” en anglais). Obama aime les drones et a fait des plaisanteries à ce sujet avec les journalistes. Une de ses premières actions comme président des États-unis fut d’ordonner une vague d’attaques de drones Predator sur le Pakistan, qui tua 74 personnes. Il a depuis tué des milliers de personnes, pour la plupart des civils. Les drones Predator tirent des missiles Hellfire “feu de l’enfer” qui vide les poumons des enfants de leur air et laissent des lambeaux de chair humaine sur le terrain.
(…)Comme l’avait prédit le grand lanceur d’alerte Daniel Ellsberg, un coup d’état militaire se déroulait à Washington et Obama était leur homme. Après avoir séduit le mouvement anti-guerre jusqu’à un silence virtuel, il donna à la classe des officiers militaires corrompue américaine des pouvoirs d’état et d’engagement sans précédent. Ceci inclut la possibilité de guerres en Afrique et des opportunités de provocations contre la Chine, le plus grand créditeur de l’Amérique et nouvel “ennemi” d’Asie. Sous le régime Obama, la vieille source de paranoïa officielle, la Russie, a été encerclée par un rideau de missiles balistiques et l’opposition russe a été infiltrée. Des équipes d’assassins de la CIA et de l’armée ont été déplacées dans 120 pays, les attaques planifiées de longue date sur la Syrie et l’Iran laissent présager d’une guerre mondiale. Israël, le clone américain de la violence et de l’illégalité par proxy vient juste de recevoir son argent de poche annuel de 3 milliards de dollars avec la bénédiction d’Obama pour voler toujours plus de territoires palestiniens.
John Pilger Le 19 janvier 2012.
Article original en anglais : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=28753
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