Madame, Monsieur le député du Parlement européen,
Le 4 février, vous allez être invité(e) à voter sur le rapport Lunacek.
Ce rapport a été préparé et promue par ILGA Europe, c’est-à-dire par la LGBTI (lesbiennes-gays-bisexuels-transsexuels-intersexes) au niveau européen. Ce lobby ultra-minoritaire ne représente en rien l’ensemble des personnes homosexuelles puisqu’il rassemble à peine quelques milliers de personnes pour l’ensemble de l’Union européenne.
Le rapport Lunacek constitue une tentative extraordinairement éhontée de la part des militants LGBTI de dévoyer le sens des droits fondamentaux de la personne humaine. La référence faite à la « feuille de route de l'UE », outil qui visait au départ à répondre aux besoins et difficultés des personnes handicapées, est éminemment trompeuse. Elle détourne une politique de non discrimination pour créer des privilèges au profit de certains citoyens sur la base de leur sexualité.
En lisant le rapport dans sa totalité, il apparaît clairement que le projet de résolution n'a qu'un seul objectif : « le détournement des droits de l'homme au profit des militants LGBTI » par la voie institutionnelle autoritaire. C'est du jamais vu jusqu'à maintenant.
En légiférant suivant le rapport Lunacek, le Parlement européen exigerait que l'UE et ses Etats membres appliquent deux poids et deux mesures : une liberté d'expression totale pour les militants LGBTI, mais des restrictions, ordonnées par voie institutionnelle, portant sur l'expression de toute éventuelle critique des revendications du lobby LGBTI. Aucune disposition ne prévoit de protéger le droit qu'ont les personnes de s'auto-déterminer, le droit qu'ont les parents d'éduquer leurs enfants et de les protéger de toute propagande LGBTI si tel est leur bon vouloir, le droit à l'objection de conscience.
S'il est adopté, le rapport Lunacek ne laissera aucun autre choix aux institutions de l'UE et aux Etats membres que d'incorporer l'agenda LGBTI à la conception de politiques publiques, notamment dans des domaines qui sont en réalité de la compétence des gouvernements nationaux : famille, santé et éducation. L'agenda LGBTI va également s'imposer sur des sujets comme l'emploi, le droit d'asile, et les affaires étrangères.
Qui plus est, la feuille de route de l'UE ainsi détournée fera l'objet d'une utilisation orientant les Etat membres vers la légalisation du mariage , de l’adoption, de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui (mères porteuses) pour les couples de même sexe, comme l’attestent les articles qu'elle contient à propos de la citoyenneté et de la liberté de circulation.
La loyauté de l'UE et des Etats membres au droit européen ne peut pas conduire à la création de droits spécifiques.
Je dénonce aussi l’objectif financier de ce rapport : alors que ILGA Europe a été financée à hauteur de 1,408 millions d’euros en 2012, ce rapport conduira à un financement encore bien plus important. ILGA Europe n’est pas une ONG et les citoyens européens n’ont pas à la financer par leurs impôts.
Par conséquent, je vous invite à rejeter le Rapport Lunacek ou à lui substituer une autre résolution.
Je vous saurai gré, également, de réclamer un vote nominatitf, car je désire connaître la teneur du vôtre sur cette résolution. Elle servira de critère de vote lors des élections européennes qui se tiendront le dimanche 25 mai 2014.
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, ma sincère considération,
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