« On remet cela ! » était le mot de rassemblement ce 17 mars 2016 des mobilisations sur toute la France contre la loi Gattaz-Valls-Hollande-El Khomri réformant le code de travail.
A Paris la mobilisation a débuté dès 11 heures avec une mobilisation des jeunes des Lycées et des facs, un peu avant plusieurs établissements lycées et universités ont été bloqués très tôt ce matin à Paris, à St Denis comme dans le reste de la France. Un premier cortège parti de la place de la Nation a gagné la place de la République d’où s’est élancée la grosse manifestation qui a gagné la place d’Italie.
C’est tambour battant, avec une détermination et des messages chocs et percutants que les jeunes ont pris la tête de la manifestation sur la boulevard Beaumarchais laissant les organisations syndicales en stationnement sur la place de la République.
Plusieurs banderoles «On vaut mieux que cela », dont une très grande, de couleur bleu avait une place centrale dans les défilés jeunes qui ressemblaient beaucoup par moment à des déboulés tant ils étaient en rythme jump-up vitaminé d’énergie.
Entre la semaine passée, le 9 mars soit le jour de la première manifestation à Paris contre la loi travail et ce jeudi 17 mars, les jeunes ont composé leurs chansons et leurs musiques qu’ils ont fait résonner sur le pavé parisien, laissant dans l’incompréhension la plus totale nombre de caciques encartés des partis gauchos et des syndiqués tentant vainement de ne pas perdre la main de ce cette prise de rue.
Il y a comme un décalage et un fossé qui va delà du simple fossé générationnel, car des comptes sont demandés aux dirigeants.
A ce propos aux alentours de 14h place de la République plusieurs jeunes lycéens en passant devant Jean-Luc Mélanchon l’ont copieusement insulté en le traitant de « social-traitre ! » et pour ensuite lui jeter un œuf à la figure. Pris de peur il a du être exfiltré de la manifestation par son service de protection et ses partisans. La tête de Valls est aussi réclamée.
Coté syndicat la voilure a été réduite par rapport à l’appel à la grève générale du 9 mars, mais qu’à cela ne tienne, l’intensité elle, des revendications de la jeunesse et surtout de la contestation du pouvoir présentiel et gouvernemental est incontestablement monté d’un cran.
Et oui c’est une évidence il y a comme quelque chose dans l’air, une soif de ne pas se faire avoir, une envie de changer la donne pour vivre réellement autrement.
Le cortège a du reste passé en revue plusieurs facs, bloquées avant d’arriver au point final de la marche place d’Italie.
Ce nouveau tour de chauffe de la contestation de la loi travail et du gouvernement à Paris auourd'hui sous un soleil radieux a été réussi. Et ce n’est pas fini les 24 et 31 mars rebelote avec encore plus d’intensité !
Alors vous aussi prenez note pour ces grands rendez-vous pour défendre la vie et un futur sans esclavage ni servitude du MEDEF-Troïka !
Emmanuelle Bramban, le 17 mars 2016
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