Il ne s'agit pas d'une affirmation, mais d'une question que nous devrions tous nous poser honnêtement, sans faux fuyant... Peut-être que c'est nous qui par peur nourrissons ce qui nous semble être la force de frappe de l'autre ? peut-être sommes-nous plus forts que nos propres estimations ? Peut-être sous estimons nous notre intelligence, nos capacités physiques et intellectuelles ? Peut-être pensons-nous que nous ne pouvons pas nous en sortir sans la tutelle de l'Autre ? Peut-être...
Cela pourrait expliquer que nous nous tournons toujours vers l'autre pour régler nos problèmes ; que nous accusons toujours l'autre d'être à l'origine de nos problèmes puisque nous lui confions même sans nous apercevoir les clefs de notre destin...
Bien sûr que l'autre profitera de nos faiblesses, c'est dans la nature des choses. Bien sûr que l'autre profitera de nos failles, mais à qui la faute ?
Si nous entamons tous une véritable introspection, les choses avanceraient... Sans nous jeter des fleurs... Sans non plus jeter l'opprobre sur l'autre et sur soi... Juste se regarder en face...
Peut-être que notre destin s'en trouvera changé ? Parce que si individuellement ( c'est un constat ) nous sommes bons dans nos métiers, collectivement nous sommes nuls, d'où mon questionnement, car il manque une logique.
Un peuple capable de susciter des Marcus Garvey ou des Nkrumah, des Jackson ou des Luther King est capable du meilleur...
Calixthe Beyala
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