samedi 22 mai 2010

Crise de mai 1967 en Guadeloupe 4e conférence AMGT et A.A le 29 mai 2010


Cycle de conférences 2010

Crise de mai 1967 en Guadeloupe

4ème conférence :
animée par
José VATIN et son invité
Serge GLAUDE

Guadeloupéen un des membres fondateurs du GONG, de l'UTA, l'UPG, l'UGTG et l'UPLG aux côtés de Sony Rupaire, membre du collectif lkp. Il participa aux évènements de mai 67 à Pointe-à-Pitre. Il fut incarcéré à la prison de la santé de juin 1967 à mars 1968, il a été condamné à 4 ans de prison avec sursis. C'est l'un des témoins clés qui peut éclairer jeunes et moins jeunes sur ces évènements qui feront plus de 100 morts en Guadeloupe et dont les archives restent encore secrètes.

Samedi 29 mai 2010
13h45 à 17h 30
Maison des Associations du 14e
22, rue Deparcieux 75014 Paris
Métro : Denfert-Rochereau

Les évènements

En mai 1967, des ouvriers du bâtiment de Guadeloupe mènent une grève pour obtenir une augmentation de salaire et la parité en matière de droits sociaux.

Déjà dans la matinée du 26 mai, des gendarmes mobiles auraient tiré sur des manifestations violentes de grévistes, faisant plusieurs blessés. Vers midi, une foule est rassemblée devant la Chambre de Commerce, à Pointe-à-Pitre et attend pendant que se déroulent des négociations entre organisations syndicales et représentants du patronat.

Finalement les négociations sont rompues et un bruit court : le représentant du patronat, Georges Brizzard, aurait dit : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail ! ».

Les affrontements commencent à coup de grenades lacrymogènes contre conques de Lambi. Les forces de l'ordre chargent, apparemment pour permettre la sortie des négociateurs, et finalement ouvrent le feu, sur ordre du préfet, provoquant notamment la mort de Jacques Nestor, militant du Groupe d’Organisation Nationale de la Guadeloupe (GONG). Selon les autorités, les gendarmes mobiles, après que quelques coups de feu aient été tirés sur eux, devaient riposter pour se dégager. Un certain nombre d'autres Guadeloupéens seront tués durant les 3 jours d'émeutes et/ou de répression qui s'ensuivent.

Un bilan imprécis

L'imprécision sur le nombre des victimes, paradoxale dans un département français doté d'un état civil, serait due, selon ceux qui contestent le bilan officiel de 7 ou 8 morts, au classement "secret défense" jusqu'en 2017, des documents de l'époque, à la peur des représailles ressenties par les familles[ et à la destruction d'archives municipales et hospitalières.

Sept noms de victimes sont cités, Jacques Nestor - Zadig Gougougnam - Pincemaille - Camille Taret - Gildas Landrée, Tidace et Fengarol.

Dans un article du Monde du 26 mai 2009, ces noms sont précisés et complétés : Jacques Nestor, Ary Pincemaille, Olivier Tidas, Georges Zadigue-Gougougnan et Emmanuel Craverie pour Pointe-à-Pitre, Jules Kancel, Aimé Landres, Camille Taret pour la commune voisine des Abymes[] Six noms étaient donc déjà connus : Jacques Nestor, Georges Zadigue-Gougougnan, Ary Pincemaille, Camille Taret, Olivier Tidas, Aimé Landres (au lieu de Gildas Landrée). Deux nouveaux apparaissent : Emmanuel Craverie et Jules Kancel. Un autre n'est plus dans cette liste : Fengarol.

14h00-14h30 Présentation
14h45-15h45 Projection d’un documentaire durée 1h 00
15h50-16h50 Débat

Retrouvons-nous le samedi 29 mai 2010 de 13h45 à 17h30
Votre régularité à ce rendez-vous mensuel nous permettra de développer nos actions dans le cadre d’une meilleure connaissance de notre environnement.

Départ : Paris 14, Denfert-Rochereau (Métro)
Continuer sur : Place Denfert-Rochereau (0.1 km)
Faire demi-tour : Place Denfert-Rochereau (0.1 km)
Prendre Rue Froidevaux (0.5 km)
Prendre à gauche : Rue Fermat (0.1 km)
Continuer sur : Rue Daguerre (0.1 km)
Prendre à gauche : Rue Deparcieux (0.1 km)

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