REUTERS - Plusieurs milliers de personnes ont assisté samedi en Géorgie aux funérailles de Troy Davis, un Noir américain exécuté le 21 septembre dernier pour le meurtre d'un policier blanc en 1989, meurtre qu'il avait toujours nié.
Une messe a été donnée dans une église baptiste de Savannah, en présence de proches et de militants des droits civiques qui se sont battus pendant des années pour tenter d'empêcher son exécution.
"Troy (...) nous a demandé de continuer la lutte jusqu'à ce que son nom soit finalement lavé et que la Géorgie admette ce que la Géorgie a fait", a déclaré Benjamin Jealous, président de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), qui défend les droits des Afro-Américains.
"Les derniers mots de Troy, c'était pour dire de continuer le combat jusqu'à l'abolition de la peine de mort", a-t-il ajouté.
De nombreuses personnes dans l'église portaient un tee-shirt "I am Troy Davis".
Condamné à mort pour le meurtre du policier Mark MacPhail en 1989, Troy Davis était devenu un symbole de la lutte contre la peine capitale.
Sept des neuf témoins de l'accusation se sont rétractés depuis son procès et les partisans de l'abolition estiment que la justice américaine a exécuté un homme dont la culpabilité n'était pas certaine.
L'affaire Troy Davis avait donné lieu à de multiples recours. En août 2009, la Cour suprême des Etats-Unis avait demandé un nouveau procès pour examiner les nouveaux éléments et témoignages mis en avant par la défense. La justice de Géorgie avait confirmé la culpabilité de l'accusé un an plus tard.
L'exécution a eu lieu après le rejet d'un ultime recours par la Cour suprême.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire