L’Amérique est depuis quelque temps le théâtre d’une agitation sociale que le monde est plus habitué à voir en Europe. Ainsi, par exemple, le mouvement Occupy Wall Street, lancé le 17 septembre dernier dénonce notamment le renflouement des banques en 2008, les saisies immobilières et le taux de chômage culminant actuellement à 9%.
Depuis plusieurs semaines, des milliers de personnes manifestent chaque jour dans le quartier des affaires de New York, occupant la Liberty Plazza qui est devenue leur « place Tahrir ». Ils ne réclament pas la démocratie, mais une plus grande justice sociale. Dans leur viseur, le monde financier dont ils critiquent l’arrogance et la cupidité.
Sur leurs banderoles, on peut lire des slogans tels que « Les banquiers, tous des Nazis ». Un manifestant s’est bâillonné avec un billet d’un dollar pour protester contre les salaires excessifs des barons de Wall Street.
Leur mouvement vient de recevoir le soutien de l’important syndicat des métallurgistes qui se dit solidaire de leurs revendications en faveur d’un système où l’homme passe avant le profit.
A Boston, c’est la plus grande banque américaine, Bank of America, qui s’est vue assiégée par 3 000 personnes protestant contre les saisies immobilières effectuées dans certains cas dans l’opacité la plus totale. La police a arrêté 24 manifestants qui avaient organisé un sit-in à l’intérieur de la banque. L’institution financière qui est en train de se restructurer, n’avait pas besoin de ce genre de publicité.
En effet, la banque vient d’annoncer une mesure des plus impopulaires: ses clients vont devoir payer cinq dollars par mois pour pouvoir, avec leur carte bancaire, retirer de l’argent des distributeurs automatiques de billets.
Jean-Louis Pourtet
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