Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
La ratification de Gary Conille au Sénat le 4 octobre, a fait l'objet d'un long débat quant à la constitutionnalité de sa candidature. Mais la majorité a décidé de lui accorder son vote. Ce que regrette le sénateur Jean Hector Anacasis.
« On n’a rien contre Monsieur Conille, mais il faut respecter la Constitution. Il n’a pas eu sa carte d’identification, il n’a pas été au vote, il n’a pas payé ses taxes, et c’est quelqu’un qui profite du moment, pour pouvoir accéder au poste de Premier ministre, sans penser à remplir les conditions prévues par la Constitution ».
Les activistes de gauche doutent, eux, de l'indépendance de Gary Conille car après le séisme et durant un an et demi, il a été directeur de cabinet pour l'envoyé spécial des Nations unies en Haïti, Bill Clinton. C’est ce qu’exprime Camille Chalmers, économiste altermondialiste.
« Quand on regarde le parcours de M. Conille, on se rend compte qu’il est très proche de M. Bill Clinton. La nomination de Gary Conille correspond finalement à un nouveau poste pour Bill Clinton. Il aura un quatrième poste dans le pays, il en a déjà trois. Nous faisons un nouveau pas vers un renforcement d’une tutelle déguisée, qui ressemble beaucoup à un processus de recolonisation ».
Désormais sur le devant de la scène, Gary Conille aura à prouver ses motivations. Un plaidoyer qu'il devrait réaliser lors de la présentation de sa politique générale auprès des parlementaires dans les jours à venir.
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