Selon le quotidien Eleftherotypia , les directions des hôpitaux publics d’Athènes, Thessalonique, Rhodes et de Rethymnon ont refusé d’admettre des femmes enceintes sur le point d’accoucher car elles ne pouvaient pas payer les frais de l’accouchement. C’est le nouveau système de santé grec : les hôpitaux publics refusent l’accès aux femmes sans emploi ne cotisant pas la sécurité sociale, si elles ne peuvent pas payer à l’avance le prix de l’accouchement, qui va de 950 € à 1500 €.
Ce soi-disant «système unifié de soins médicaux», en vigueur depuis Novembre 2011, impose à chaque femme enceinte d’avancer les frais de naissance en attendant de recevoir l’allocation de naissance à partir des fonds des assurances. Une naissance normale coûte 950 € et une césarienne 1500 €. Cependant, comme l’allocation de naissance n’est que de 600€, la différence de 350 à 900 € doit être réglée par les femmes enceintes.
Ces incidents ont été mis en lumière par des associations comme «Initiative pour les femmes contre la dette et les mesures d’austérité», qui précise que »L’accouchement ne doit pas être un privilège pour les riches. Il n’est pas normal que les créanciers de la Grèce impose le dilemme suivant aux femmes : Si je paie, je peux donner la vie. Si je ne peux pas payer, je ne la donne pas ! « .
Après un retard de plusieurs jours, les ministres du Travail et de la Sécurité sociale ont publié une circulaire dans laquelle il ont déclaré que le paiement de ces montants ne seront plus demandés aux femmes enceintes. Cependant, ils n’ont pas expliqué la différence entre le prix de l’acte remboursé et le prix réel dans les hôpitaux.
Les associations demandent à ce que ces actes soient gratuits dans les hôpitaux publics étant donné la détérioration brutale du niveau de vie de nombreux ménages grecs, en raison de la récession. Les associations de médecins des hôpitaux publics ont publié une déclaration de soutien.
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