mercredi 17 mars 2010

Mémoires du chevalier de Saint-George



roman

le nouveau livre de

Claude Ribbe

éditions Alphée-Jean-Paul-Bertrand
en librairie le 16 avril 2010
isbn 2753805644


Dans le sillage de L’Expédition (2003), un récit de fiction écrit à la première personne qui évoquait la révolution haïtienne vue par Pauline Bonaparte, j’ai voulu rendre hommage au chevalier de Saint-George auquel j’ai déjà consacré une biographie (Le chevalier de Saint-George, éditions Perrin) qui a au moins le mérite de rétablir la vérité sur ses origines et de faire savoir qu’il était né esclave. Cette fois, le cadre de l’autobiographie imaginaire me permet, tout en restant dans le cadre strict des événements historiques connus concernant le chevalier de Saint-George, d’approfondir certains points de sa vie. De ce fait, le parallèle entre son époque et la nôtre est particulièrement saisissant. Sans aller jusqu’à dire que nous sommes à la veille d’une révolution, la France contemporaine et celle de Louis XVI ne sont pas si éloignées, notamment pour ce qui est des privilèges et des préjugés. Mon livre n’a rien à voir avec ceux qui, concernant Saint-George, adoptent le point de vue détestable de la discrimination positive (une doctrine qui, d’ailleurs, annonce implicitement la couleur de ses adeptes et qui, ipso facto, m'interdit de me compter parmi eux). Je ne m’extasie donc pas, à grands renforts de superlatifs, sur le fait que Saint-George était à la fois «noir» et talentueux (ce qui pour moi n’a rien d’étonnant). Ce serait d’ailleurs difficile dans des mémoires imaginaires. J’ai tout simplement voulu rendre hommage à un héros injustement discriminé en son temps car, au moment où Saint-George se faisait connaître grâce à ses talents multiples, et en particulier grâce à ses qualités de compositeur, le parti colonial introduisait en France la doctrine de la «race» qui préfigure nos hypocrites statistiques de la diversité. Je raconte comment Saint-George a souffert des Zemmour de son époque, lui qui était la contradiction vivante de toutes les théories vilipendant les «hommes de couleur». Ces théories devaient aboutir à des mesures de quasi-apartheid abolies durant la Révolution, mais rétablies sous le Consulat. En dehors de la question de la discrimination, les deux thèmes qui, je l’espère, intéresseront mes lecteurs, concernent les rapports du héros avec Marie-Antoinette et l’implication étonnante, romanesque et méconnue du chevalier dans les événements la Révolution française. Les Mémoires du chevalier de Saint-George s’adressent à un large public. J’espère que l’identification à ce héros attachant permettra à des lecteurs de toutes couleurs de se retrouver dans cette nouvelle histoire. Comme je ne doute pas qu'elle soit convaincante autant qu'il était possible, pourvu qu'on ne m'accuse pas d'avoir publié de vrais mémoires sous mon nom !


Claude Ribbe

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