Les Guyanais ont porté à la région R. Alexandre, l'ancien socialiste ayant concouru et porté les espoirs de la majorité présidentielle en terre amérindienne.
La victoire de cet émule de Besson est nette et sans bavure, il obtient plus de 56 % des voix de l'électorat guyanais.
Alors qu'est-ce qui explique la défaite de C. Taubira, pourquoi les Guyanais se sont détournés de cette femme qui les rend fiers ?
En Martinique, Serge Letchimy a remporté les élections, il obtient 48 % des suffrages, son concurrent l'indépendantiste A. Marie-Jeanne 41 % et la droite représenté par A. Lesueur, 10 % des voix.
Donc une petite victoire pour Letchimy, il ne bénéficie pas d'une large adhésion de la population. Certains analystes font prévaloir que la Martinique est coupée en deux, le Nord pro-Letchimy, le Sud pro-Marie-Jeanne, nous voilà dans un pays divisé.
La situation ne s'arrangera pas, du moins pas dans l'immédiat, car le nouveau président est supposé mettre en place la nouvelle collectivité unique devant remplacer la Région et le Département, mais quand on sait la haine que se voue S. Letchimy et C.Lise président du Conseil Général, nul doute que les deux hommes se livreront une guerre de tranchée ou une guerre d'usure, nous allons certainement vers un grand sabordement.
S. Letchimy n'a pas fait montre de sa qualité et de son envergure "nationale martiniquaise", il a l'image d'un chef de parti, un peu autocrate, donc partisan et fortement enraciné à Fort de France. Certains font valoir qu'il se servira de l'argent du Conseil Régional pour faire avancer tous les chantiers à l'arrêt à Fort de France.
La Martinique est dans un entredeux, nous sommes dans un intermède où je ne crois pas que grand-chose pourra être faite, car les résistances seront fortes tant de nos acteurs politiques, tant de la population rétive à tout ce qui peut l'éloigner de la France ou à une prise de responsabilité par elle-même.
Je crois fortement que c'est le référendum sur l'autonomie qui est l'architecte de la situation politique actuelle, tant en Martinique qu'en Guyane et vaut aujourd'hui la défaite de C. Taubira et d' A. Marie-Jeanne.
Quoi qu'il en soit nous sommes déchirés et la Martinique en stase dans une configuration économique des moins porteuse, dans un contexte social difficile.
Ceux qui ont été portés au pouvoir en Martinique ont une grande responsabilité, leur mission ne sera pas une sinécure.
Evariste Zephyrin
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